Sécurité en mer: La prévention au cœur des priorités du secteur de la pêche

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La formation continue des marins pêcheurs et le respect strict des règles de sécurité ont été mis en avant, lundi à Alger, comme des leviers essentiels pour prévenir les accidents du travail en mer et assurer une activité de pêche durable et rentable.

Organisée par l’Institut national supérieur de pêche et d’aquaculture (INSPA), en coordination avec la Direction et la Chambre de la pêche de la wilaya d’Alger, une journée de sensibilisation a rassemblé des professionnels et enseignants du secteur autour de l’enjeu de la sécurité à bord des navires de pêche. Le directeur de l’INSPA, Mohamed Mazouzi, a souligné que la sécurité en mer ne se limite pas à une exigence administrative. Elle constitue une responsabilité professionnelle fondamentale, visant à protéger la vie de ceux qui affrontent quotidiennement les risques de la mer pour nourrir leur famille et contribuer à la sécurité alimentaire nationale. Travaillant dans des environnements particulièrement dangereux, les pêcheurs sont exposés à de nombreux risques : chutes, noyades, efforts physiques intenses, ou encore manipulation d’équipements lourds. C’est dans cette perspective que l’INSPA œuvre à diffuser une culture de prévention et de sécurité à travers ses actions de formation. Lors de cette rencontre, le professeur Mohamed Abbas a présenté les résultats d’une enquête de terrain sur les accidents du travail dans le secteur. Il a identifié la chute par-dessus bord comme l’une des principales causes de décès, particulièrement chez les marins non équipés de gilets de sauvetage, vulnérables à l’hypothermie, aux blessures ou aux difficultés de sauvetage en mer agitée. Il a également mentionné les blessures aux mains causées par une mauvaise manipulation des cordages, notamment à bord des sardiniers, des petits métiers ou des chalutiers. De son côté, Hatem Nabil Mouaki, capitaine de pêche et formateur à l’INSPA, a insisté sur la nécessité d’équiper chaque navire d’un minimum de sécurité : gilets de sauvetage, bouées, signaux de détresse, torches, et combinaisons d’immersion. Il a rappelé l’importance de respecter les plans de sécurité élaborés par les constructeurs et de former tous les membres d’équipage aux techniques de survie : port du gilet, lutte contre l’incendie, premiers secours et procédures d’urgence. « La pêche demeure l’un des métiers les plus dangereux au monde », a-t-il affirmé. Des communications complémentaires ont également porté sur les bonnes pratiques à adopter en cas d’accident, les systèmes de radiocommunication et les vérifications à effectuer avant chaque départ en mer. Cette journée s’inscrit dans un effort global pour professionnaliser davantage le secteur et garantir aux marins pêcheurs un environnement de travail plus sûr.

Sonia Stambouli

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