S’il existe un champ de compétences où l’action des éléments de l’Armée nationale populaire, opérant en parfaite coordination avec les autres corps constitués que sont les Douanes, la Gendarmerie nationale et la DGSN, est des plus déterminantes, c’est bel et bien la sécurisation de nos frontières, jusque-là sauvegardées de manière hermétique face à un environnement régional le moins que l’on puisse dire hostile.
C’est d’ailleurs en tenant compte de cette réalité, avec, en relief, les troubles auxquels sont confrontés des pays comme le Mali et la Libye, sans oublier les fléaux de contrebande et de narcotrafic sévissant sur la bande frontalière séparant l’Algérie du Maroc, qu’il a été procédé à un important raffermissement des moyens de surveillance et de contrôle de nos frontières. En ce sens, et outre et le renforcement des patrouilles et la consolidation des brigades mixtes chargées de la mission de sécurisation de frontières, c’est aussi un lourd mécanisme électronique et ultramoderne qui sera mis en place progressivement pour cette même finalité. Il est d’abord question de l’augmentation du nombre des caméras à infrarouge dont disposent les services de sécurité en postes au niveau des frontières. Ensuite, la décision a été prise de recourir également aux radars mobiles et autres moyens de surveillance aérienne, notamment des drones. Le recours au contrôle par satellites est aussi inclus dans cette nouvelle stratégie d’optimisation de l’action de surveillance, notamment de la bande frontalière du sud-ouest s’étalant sur une distance dépassant les 3000 km. La nouvelle stratégie en question a été dévoilée, tout récemment à Béchar, lors d’une rencontre de concertation et d’échange d’informations entre les différents services de sécurité. Au cours de cette importante rencontre, placée sous le thème «Sécurisation et surveillance des frontières nationales», une rencontre ayant regroupé des responsables du ministère de la Justice, de l’institution des Douanes, de la gendarmerie, de la DGSN et de l’ANP, les participants se sont entendus, à l’unisson, sur la nécessité d’une meilleure planification et d’une coordination une plus étroite des efforts dans l’action de lutte contre les différentes formes de crime organisé, de contrebande et de trafic de drogue, mais aussi contre toute tentative d’incursion terroriste où des armes acheminées d’ailleurs sont destinées à un usage criminel en Algérie. Telle que préconisée par les différents participants, l’action de coordination «doit concerner l’ensemble de mécanismes de prévention et de lutte contre les formes de criminalité sévissant à travers nos frontières maritimes, terrestres et aériennes», ont précisé les intervenants à cette rencontre. Ils s’accordent aussi sur le constat selon lequel «les frontières nationales, notamment terrestres du Sud-Ouest, sont en proie aux activités des narco-terroristes qui s’adonnent à des multiples activités illégales portant atteinte à la sécurité du pays et à notre économie». La connexion entre les réseaux de crime organisés et les groupuscules terroristes a également été évoquée et profondément examinée au cours de ladite rencontre, dans l’objectif évident d’une meilleure adaptation du dispositif de lutte. «Les narcotrafiquants et les contrebandiers opèrent en commun avec les terroristes des différents groupes criminels des pays voisins, d’où la nécessité d’une vigilance constante et d’un renforcement de la coordination dans les domaines liés aux renseignements, à la prévention et à la lutte sur le terrain», a-t-il été préconisé. Ce qui a été également mis en exergue lors de cette rencontre, ce sont les «efforts accomplis à ce jour par les brigades mixtes de l’ANP, des gardes-frontières, de la Gendarmerie nationale et des Douanes ainsi que l’apport considérable des différentes unités spécialisés de la DGSN, et qui ont permis la réalisation d’un résultat probant sur le terrain.
T.M.