Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé samedi au forum du quotidien « El Hiwar » que « l’Etat n’a pas renoncé à son aide au secteur de la culture, mais il est plutôt en passe de le restructurer à travers la révision des lois et des cahiers de charges ».
« Le secteur de la Culture en Algérie fait actuellement l’objet de réformes à travers une révision globale des législations, des structures et des mécanismes de gestion », a estimé M. Mihoubi, ajoutant que le secteur « subit un cumul de plus de 50 ans » qui en appelle à « sa libération ». S’agissant du rôle de l’Etat vis-à-vis du secteur de la Culture, le ministre a rappelé que « l’Etat ne produit pas la culture, mais lui réunit de bonnes conditions et un environnement sain pour son éclosion. Le ministère de la Culture a réduit à 39 le nombre des festivals après « la révision à la baisse de leurs budgets », a-t-il révélé, ajoutant que plusieurs festivals avaient été annulés ou reportés. Dans ce contexte, le premier responsable du secteur a appelé « les opérateurs privés à investir dans le secteur », évoquant une démarche visant à « attirer les touristes en coordination avec le ministère du Tourisme, et ce en mobilisant les agences de voyages dans ce sens », par la promotion des sites archéologiques que recèle le pays. M. Mihoubi a insisté sur l’impératif de « la formation et de l’amélioration des performances » chez les professionnels du secteur de la culture et appelé à faire la distinction entre les types de formation dispensée par les écoles relevant du ministère. Concernant le cinéma, le ministre a déploré la « mauvaise qualité de certains films financés », ajoutant que « des films ont été financés par le ministère mais leurs réalisateurs n’ont pas mentionné le nom de ce dernier ». « L’aide totale de l’Etat à la production de films est terminée », a conclu M. Mihoubi.