Santé Le Dr Berkani appelle à un véritable dialogue pour éviter les départs des  médecins à l’étranger

0
1020

 Le président du Conseil national de l’Ordre des  médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, a appelé hier à Alger à  l’établissement d’un véritable dialogue pour éviter la « fuite des  cerveaux », notamment des médecins, « formés à grands frais » en Algérie et  qui vont exercer leur talent ailleurs. Intervenant sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale, Dr  Berkani a indiqué que la « fuite des cerveaux » avait commencé à toucher le  personnel de la santé pour des raisons multiples, notamment sociales,  appelant à l’établissement d’un dialogue « à tous les niveaux » par les  autorités. « Il faut que les autorités prennent langue avec cette intelligentsia qui  est en train de nous quitter, formée à grands frais, et qui va exercer  fatalement ses talents ailleurs », a-t-il ajouté, plaidant pour  l’amélioration de leurs conditions sociales, de travail et d’enseignement.  Le Dr Bekkat Berkani a relevé que 15.000 médecins algériens exerçaient en  France, dont 5.000 seulement avaient une situation administrative réglée,  affirmant toutefois que dans ce pays, « vous avez des Algériens qui sont  dans les services de pointe de la médecine ». Interrogé sur l’éventualité de faire revenir ce personnel parti à  l’étranger, Dr Berkani a estimé qu’il était « possible » de les faire revenir  pour « nous donner un coup de main », puisque il y avait déjà ceux qui le  font, même s’il admet qu’il était « difficile » pour eux de revenir  définitivement alors qu’ils se sont fait une place ailleurs. Pour ce spécialiste de la santé, il faudrait « tout remettre à plat » pour  améliorer ce secteur, notamment les structures hospitalières, le  financement du service public pour être à la hauteur de la demande de la  population en terme de soins. Evoquant la Loi sanitaire, il a indiqué que cette dernière était « une  bonne avancée », mais « on attend les textes d’application », ajoutant que ce  sont les pratiques et les fonctionnements qui posaient néanmoins problème.

D.Y