Désormais, les points de passage frontaliers avec la Tunisie enregistrent de moins en moins de touristes algériens qui se rendent en Tunisie pour passer leurs vacances, et ce, contrairement aux années précédentes où de nombreux Algériens venaient des différentes wilayas du pays, notamment d’El Tarf, El Oued, de Souk Ahras et Tébessa.
Ce recul est imputable, aux yeux des observateurs, à un certain nombre de facteurs, sachant que les hôtels et les complexes touristiques tunisiens ont revu à la hausse les tarifs de réservation hôtelière de 30%. Avec le retour de l’agence du tourisme britannique qui a quitté la Tunisie après l’attentat terroriste qui a frappé Sousse il y a trois ans -, hôtels et complexes touristiques verront le nombre de touristes étrangers, notamment européens, se multiplier. Du coup, les touristes étrangers ont eu droit à un traitement de faveur et aux meilleurs services au détriment des Algériens qui se sentent indésirables. Pourtant, ils étaient les premiers à exprimer leur solidarité avec le peuple tunisien après ledit attentat et à envahir les plages tunisiennes au moment où les Européens ont boycotté ce pays en proie, alors, à la menace terroriste. En outre, certains complexes et établissements hôteliers tunisiens auraient même interdit aux femmes de se baigner en burkini, en leur exigeant en revanche de porter le maillot de bain. Ce qui n’est pas sans susciter l’indignation des familles algériennes conservatrices, qui se seraient senties directement visées par cette instruction. En réaction, des centaines de vacanciers algériens ont fini par renoncer à la destination Tunisie, en favorisant le tourisme domestique, alors que d’autres opté pour la Turquie et le Maroc.
M.K.
