Les chauffeurs de taxi inter-wilayas demandent des explications auprès des autorités concernées suite à la saisie des véhicules de marque «Peugeot 806» par les services des Douanes et les différents services de sécurité.
« Face à cette situation, les chauffeurs sont devenus des clandestins, sans travail », a indiqué, hier, à Alger, le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi, Mohamed Belkhousse, en marge de la rencontre tenue au siège de l’Union générale des commer- çants et artisans algériens (UGCAA). Cette situation a poussé leurs syndicats à réagir. Belkhousse souligne que cette question a été soulevée au ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane. «Cela fait 3 mois, mais rien de nouveau. Cette mesure est appliquée sans qu’on soit informé sur les raisons de ces saisies», a-t-il souligné. Selon lui, actuellement 270 véhicules ont été saisis et beaucoup de chauffeurs en souffrent. Sétif, Chlef, Oran, Mostaganem et Alger sont les régions les plus touchées par cette mesure, dira-t-il ajoutant que plus de 280 000 taxieurs exercent sur le territoire national, 27 000 opèrent dans la capitale. Revenant aux principales préoccupations des taxieurs, l’orateur a mis en avant la question des impôts qui reste selon lui, «suspendue depuis une trentaine d’années».
Le président de la Fédération demande d’effacer ces dettes car le paiement qui leur a été imposé est «insupportable». «On nous a imposé des paiements qu’on ne peut pas payer», dit-il. Sur ce point, Salah Souileh, président l’UGCAA a indiqué qu’un allégement sur les pénalités de retard a été effectué dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFP 2015), mais le problème des impôts persistait durant 2016 et accable à nos jours les chauffeurs des taxis. Il a évoqué un problème existant entre cette catégorie et la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) lié aux cotisations, Souileh a fait savoir qu’actuellement l’UGCAA œuvre pour une convention entre la Casnos et la Fédérations nationale des chauffeurs de taxi pour le paiement de 32.000 DA/an au lieu de 60.800 DA/an. «Cette convention concernera uniquement les chauffeurs de taxi», a-t-il dit.
Tarif appliqué : pas d’augmentation pour le moment
A une question sur la possibilité d’augmenter la tarification appliquée comme suite aux augmentations qu’on connues les prix des carburants, (le prix de l’essence normale est à 38,95 DA/litre (contre 32,69 DA en 2017), celui de l’Essence super à 41,97 DA/litre (contre 35,72 DA en 2017), et celui de l’essence sans plomb à 41,62 DA/litre (contre 35,33 DA). Le prix du gas-oil est à 23,06 DA/litre (contre 20,42 DA) tandis que le prix du GPL-c reste inchangé par rapport à 2017 ;(9 DA/litre). Mohamed Belkhousse, a affirmé que cette question «n’est pas à l’ordre du jour». Dans ce sens, il a démenti l’existence d’une anarchie concernant les tarifs appliqués tout en disant que les tarifs appliqués actuellement sont respectés. D’autre part, il a mis en lumière un fait qui devient de plus en plus remarquable qui est l’excès de vitesse. Cette manœuvre est exercée également par des transporteurs de voyageurs, dira-t-il. Selon lui, cette pratique est l’une des causes principales des accidents de la circulation, appelant les chauffeurs à éviter «cette concurrence» vu que le tarif est le même pour tous. Au sujet des taxis-compteurs, Belkhousse a indiqué que sa Fédération a reçu un nombre de plaintes concernant les chauffeurs du transport urbain qui travaillent sans compteurs, notamment dans la capitale. «Les services de sécurité travaillent avec nous pour lutter contre ce phénomène. Je me désole du fait que les clients soient entrés dans leur jeu. Le taxi est censé servir le client. Il ne doit pas refuser la destination que lui a été demandée», a-t-il noté. A cet effet, il a déploré le manque d’information des citoyens concernant ce sujet. «Le client doit dénoncer ces pratiques et réclamer ses droits», a-t-il poursuivi. Au sujet des courses, le responsable a indiqué qu’elles s’appliquent en dehors de la capitale et la tarification appliquée est de 3DA/km, tandis qu’à Alger, c’est le compteur qui désigne le prix du voyage effectué.