Dans le cadre de l’investiture de Nayib Bukele en tant que nouveau président du Salvador, le président sahraoui est arrivé jeudi dernier à l’aéroport international Monsenor Oscar Arnulfo Romero Brahim Ghali, a été accueilli par le ministre du Salvador des Affaires étrangères, Carlos Castaneda.
Le président de la RASD a reçu les honneurs protocolaires et les manifestations culturelles correspondants, selon des sources médiatiques. A son arrivée à l’aéroport international, il a qualifié d' »excellentes » les relations existantes entre les deux Etats, réitérant la nécessité de continuer à les consolider davantage.
La visite du président sahraoui au Salvador intervient après celle effectuée en Afrique du Sud, pour assister à la cérémonie officielle de l’investiture du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a prêté serment pour un nouveau mandat à la tête du pays.
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, s’est entretenu dans la capitale du Salvador avec plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement de pays d’Amérique du Sud, avec lesquels il a abordé des questions d’intérêts communs et l’évolution de la question sahraouie.
Ces entretiens ont été tenus en marge de la cérémonie officielle de l’investiture de Nayib Bukele en tant que nouveau président du Salvador, pays avec lequel entretient la RASD des relations étroites et historiques, a rapporté dimanche l’agence sahraouie SPS.
Le président Ghali a assisté, samedi, à la cérémonie officielle d’investiture qui s’est déroulée à la Plaza Gerardo Barrios à San Salvador, au centre de la capitale, aux côtés de 80 délégations étrangères et un grand nombre de citoyens salvadoriens, a ajouté la même source.
Après avoir écouté l’hymne national du pays, le président de l’Assemblée parlementaire a supervisé le transfert de la présidence du président sortant, Salvador Sanchez Ceren, au président élu, Nayib Bukele, qui a prêté serment comme nouveau président du Salvador, a poursuivi la même source.
Prononçant son premier discours officiel, Nayib Bukele a évoqué certaines orientations et les projets de son gouvernement au cours des cinq prochaines années, appelant tous les acteurs du pays à œuvrer ensemble pour un « Salvador stable et prospère ».
Elu le 3 février 2019 avec 53 % des voix, le président Bukele a été investi lors d’une session exceptionnelle du Parlement en présence de nombreux chefs d’Etats de pays de l’Amérique du Sud (Colombie, Costa Rica, Panama, Guatemala, République dominicaine, Bolivie…), ainsi que des vice-présidents et chefs de gouvernement de Cuba, de l’Equateur et du Belize.
A l’issue de la cérémonie de passation des pouvoirs, le président salvadorien a offert un déjeuner à la Maison présidentielle aux chefs d’Etat, aux invités spéciaux ainsi qu’à toutes les personnalités conviées à assister à cet évènement.
Le renforcement de la coopération au menu des entretiens
« La présence du président sahraoui (…) reflète les relations étroites existant entre la RASD et les pays d’Amérique latine. La République sahraouie, membre de l’Union africaine, a joué un rôle essentiel en tant que passerelle pour unir l’Afrique et l’Amérique latine », a souligné SPS.
Au cours de son déplacement, M. Ghali a rencontré plusieurs chefs d’Etats et dirigeants de gouvernements, notamment les présidents de la Bolivie, Evo Morales, le président de la Colombie, Ivan Duque et le président du Guatemala, Jimmy Morales, ainsi que des vice-présidents de Cuba, de l’Equateur et du Belize, a fait savoir SPS.
Lors de ces entretiens, le président sahraoui a réaffirmé la volonté et la disponibilité de la République arabe sahraouie démocratique de continuer à renforcer les relations avec les pays de l’Amérique latine, un continent avec lequel des relations historiques et culturelles sont maintenues.
Le président sahraoui a été accompagné, à l’occasion de sa visite, par une délégation comprenant le ministre délégué chargé de l’Amérique latine et membre du secrétariat national du Front Polisario, Omar Mansour, l’ambassadeur sahraoui en Salvador, Suliman Tayeb et le conseiller auprès de la présidence Abdati Breika.
La cérémonie d’investiture du président Cyril Ramaphosa s’est déroulée dans le stade de rugby de la capitale Pretoria devant 36.000 personnes, parmi eux des dirigeants de la classe politique locale et une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement étrangers.
L’Afrique du Sud et la RASD entretiennent des relations diplomatiques au plus haut niveau depuis 2004. Les deux peuples partagent aussi une histoire et une résistance héroïque contre le colonialisme.
Le Conseil des ministres marocain reconnaît que le Maroc n’a pas de souveraineté sur le Sahara occidental
Le Conseil des ministres marocain a reconnu que le Maroc n’a pas de souveraineté sur les territoires du Sahara occidental occupés, lors de l’adoption de l’accord de pêche entre l’Union européenne
et le Maroc, sous la présidence du roi Mohamed VI, dont le texte « intègre les eaux adjacentes au Sahara occidental », ont rapporté samedi des médias sahraouis. « Ainsi, et de manière solennelle, le Maroc reconnaît qu’il n’est pas souverain au Sahara occidental vu qu’il faut un processus d’intégration.
C’est un recul considérable : pour protéger les entreprises occidentales, le Maroc renonce à ses affirmations de souveraineté! », ont précisé les mêmes sources.
« Depuis l’avis de la Cour Internationale de Justice de 1975, les dirigeants marocains savent parfaitement que le droit international leur interdit de revendiquer leur (prétendue) souveraineté sur le territoire du Sahara occidental. Mais, ils ont choisi, avec l’accord des puissances occidentales, le passage en force. Hassan II a violé l’avis de la Cour, et organisé l’invasion militaire du territoire. Depuis le Maroc est puissance militaire occupante, et aucun Etat dans le monde n’a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a-t-on rappelé.
Pour permettre la présence des entreprises européennes sur le territoire du Sahara occidental et dans les eaux adjacentes, les dirigeants politiques européens faisaient référence à la notion « d’administration de facto », en quelque sorte une application de fait. L’arrêt de la Cour de justice de
L’Union Européenne du 21 décembre 2016, rendu suite à l’examen de la plainte du Front Polisario, a démontré que cette notion nÆavait aucune valeur juridique, en rappelant que le Maroc n’ »est pas souverain sur le territoire ».
Réagissant à ce propos, Mhamed Khaddad, responsable au sein du Front et chargé de la coordination avec la Minurso, ayant suivi tout le processus européen, a constaté qu' »au lieu de négocier avec le Front Polisario, les dirigeants européens ont voulu sauver la mise du colonisateur, mais avec un montage juridique dont le coût va s’avérer très élevé pour le Maroc ».
« Vu que la notion d’application +de fait+ n’a plus de valeur, les dirigeants européens ont décidé d’un processus explicite d’intégration du territoire sahraoui et des eaux adjacentes. Ainsi, pour sauver ses
relations avec l’Europe, voilà le Maroc obligé de reconnaître qu’il faut intégrer le Sahara occidental dans l’accord UE/Maroc. C’est une humiliation pour la position marocaine, et un grand recul », a affirmé M. Kheddad, cité par les médias sahraouis.
L’accord doit maintenant être validé par le Parlement marocain, qui n’a aucune indépendance. Mais il sera tout de même intéressant de voir les parlementaires marocains valider par un vote public un accord qui reconnaît que le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire marocain, ce qui oblige de mentionner son ajout dans l’accord, a-t-on ajouté.
Dans ce contexte M. Kheddad a poursuivi qu' »un Etat est globalement engagé par ses accords internationaux. Aussi si le Parlement marocain ratifie l’accord, nous utiliserons cet acte dans toutes les instances pour démontrer que le Maroc a reconnu que le Sahara occidental ne fait pas partie de son territoire
Le Maroc cible le Front interne sahraoui en raison des victoires réalisées Le bureau permanent du secrétariat national du Front Polisario a affirmé, jeudi, que l’occupant marocain ciblait le Front interne sahraoui, en raison des victoires et des acquis réalisés par la question nationale.
Lors d’une réunion, présidée par le Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, le bureau a indiqué dans un communiqué publié par l’Agence de presse sahraoui (SPS) que « l’ennemi cible le Front national interne, avec des manúuvres et des complots, en raison des acquis réalisés par la question nationale et les défaites successives essuyées par l’occupant marocain au niveaux africain et européen ».
Les manouvres Marocaines interviennent suite aux difficultés « internes » qui étouffent le régime marocain, en raison des crises politiques et socio-économiques qui secouent ce pays, a ajouté la même source. La réunion a évoqué les derniers développements de la question sahraouie aux niveaux national, régional, continental et international, et à leur tête l’Intifada de l’indépendance.
A cette occasion, le bureau national a salué l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) qui fait face aux dangers et aux défis induits par les politiques hostiles de l’ennemi qui menacent la paix et la
stabilité dans l’ensemble de la région.
La réunion a évoqué, par ailleurs, les préparatifs du programme d’été 2019 pour les jeunes et étudiants, en tant qu’étape nationale importante et une expérience exceptionnelle qui concrétise la participation consciente et responsable des jeunes et des étudiants sahraouis, depuis le début de la
lutte nationale, un programme basé sur la qualification intellectuelle et politique continue, la consolidation des capacités culturelles et scientifiques et l’encouragement des jeunes talents dans tous les domaines
La CONASADH condamne l’expulsion par le Maroc du militant sahraoui Abderrahmane Zayou
La Commission nationale des droits de l’Homme sahraouie (CONASADH) a condamné la décision des autorités marocaines d’expulser de manière arbitraire le défenseur sahraoui des droits de l’Homme Abderrahmane Zayou de la ville d’El Ayoun occupée vers une ville marocaine.
Dans une déclaration publiée, lundi, la Commission sahraouie a exprimé son rejet et sa plus ferme condamnation de cette politique « ignoble et injuste » des autorités marocaines à l’égard des défenseurs des droits de l’Homme, réitérant ainsi sa solidarité absolue avec tous les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, a indiqué l’agence sahraouie SPS.
Les autorités d’occupation marocaines ont arbitrairement expulsé le 29 mai dernier le président de la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) et membre du groupe Gdeim Izik, Abderrahmane Zayou, qui travaille à la délégation du logement à El Ayoun occupée avant d’être transférer de force vers la ville de Kalaat Sraghna au centre du Maroc.
Dénonçant la violation flagrante par les autorités marocaines de tous les traités et conventions internationales, la Commission sahraouie a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Royaume marocain pour qu’il respecte les droits humains des citoyens sahraouis dans les zones sous occupation.
La CONASADH a exprimé, à l’occasion, « sa solidarité absolue avec tous les défenseurs des droits de l’Homme et militants qui ont été soumis à la politique d’expulsion, d’exclusion, de suppression des moyens de subsistance, de restrictions, de déplacements forcés en violation flagrante du droit international », a ajouté SPS.
Réitérant son appel adressé au Maroc dans de précédents communiqués relatifs à la situation de tous les détenus sahraouis, l’instance sahraouie a exigé l’ouverture de tous les territoires occupés du Sahara occidental aux observateurs internationaux et aux médias pour s’enquérir de l’état réel des droits de l’Homme dans ces territoires occupés.
La réaction de la CONASADH intervient après celle exprimée par la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) qui a condamné, jeudi dernier, l’arrestation arbitraire de son président, Abderrahmane Zayou, exigeant l’intervention urgente d’ONG pour
faire pression sur le Maroc afin qu’il renonce aux mesures d’expulsion et de déplacement illégales.
La Ligue a dénoncé dans son communiqué « une politique systématique d’expulsion et de déplacement arbitraires menée par l’occupation marocaine à l’encontre de militants sahraouis », tout en rappelant sa solidarité inconditionnelle avec toutes les victimes de cette politique.
Ahsene Saaid/ SPS