Sahara occidental

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Le Congrès américain bloque la décision de Trump d’ouvrir un consulat à Dakhla occupée

La Commission du Sénat américain en charge des dotations budgétaires vient d’approuver un projet de loi interdisant l’utilisation des fonds alloués au Sahara occidental, au titre de l’aide américaine, dans l’ouverture d’un consulat dans la ville sahraouie de Dakhla occupée, bloquant ainsi une des promesses de l’ancien président américain Donald Trump au Maroc.

«Aucun des fonds mis à disposition du Département d’Etat -par la présente loi ou des lois antérieures-, ne peut être utilisé pour la construction ou le fonctionnement d’un consulat des Etats-Unis au Sahara occidental», stipule ce projet du budget fédéral américain pour l’année 2022 dans le chapitre consacré aux opérations financières du Département d’Etat à l’international. Le texte précise, en outre, que l’affectation de ces fonds alloués, en vertu de cette loi, seront mis à disposition dans le cadre de l’assistance et de l’aide au Sahara occidental, ainsi qu’au soutien aux efforts diplomatiques en vue de faciliter un règlement politique au conflit dans ce territoire.  Cette disposition budgétaire s’inscrit à l’opposé de la décision de Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et réaffirme également la position du Congrès américain, notamment du Sénat, à l’égard de ce conflit. L’ancien locataire de la Maison-Blanche avait dans la foulée de l’accord de normalisation entre le Maroc et Israël promis l’ouverture d’un consulat américain dans la ville de Dakhla occupée.

L’administration Biden a promis de «soutenir activement» les efforts du nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental et de la région.

Deux civils sahraouis blessés dans une attaque de drone marocain Deux civils sahraouis ont été blessés, mardi, et leur voiture détruite suite à une attaque de drone marocain dans la localité de Mhiriz dans les zones libérées du Sahara occidental, a indiqué, mercredi, une source sahraouie. «Hier, deux civils sahraouis ont été blessés et leur voiture détruite suite à une attaque de drone marocain dans la localité de Mhiriz dans les zones libérées du Sahara occidental», a écrit cette source sur le réseau social «Twitter». «C’est la quatrième fois que l’armée marocaine attaque des civils depuis la reprise de la guerre en novembre 2020», a-t-il rappelé.

Le Polisario promet de saisir la justice internationale en cas d’une éventuelle exploitation dans les eaux sahraouies Le Front Polisario a menacé de saisir les tribunaux internationaux au sujet d’un accord pétrolier entre le Maroc et l’Entité sioniste portant sur une éventuelle exploitation dans les eaux territoriales du Sahara occidental, une activité qui peut avoir de «graves conséquences» sur le processus de paix dans la région, selon un diplomate sahraoui et un expert espagnol. Dans deux entretiens à Sputnik, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, et le professeur en droit constitutionnel Carlos Ruiz Miguel, directeur du Centre d’études sur le Sahara occidental de l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) évoquent l’éventuel accord pétrolier entre le Maroc et une société israélienne portant sur l’exploration dans le large du Sahara occidental. Selon eux, «les conséquences seront graves sur le processus de paix dans la région». Dans cet entretien, Oubi Bouchraya Bachir explique qu’«en cas de lancement de l’exploitation du bloc Dakhla Atlantic par la société israélienne Ratio Petroleum Partnership, le Front Polisario usera de tous les moyens juridiques à sa disposition pour porter auprès des tribunaux internationaux une requête demandant la suspension immédiate de cette activité». Le 29 septembre, des médias avaient rapporté qu’un accord de prospection de pétrole entre ladite société israélienne et l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) marocain avait été conclu le 24 du même mois. Le contrat porte sur l’exploration de ce qui est appelé le bloc Dakhla Atlantic, au large du Sahara occidental, sur la côte atlantique. Cette information, non confirmée officiellement, a été relayée le même jour où la justice de l’Union européenne annulait les deux accords agricole et de pêche liant l’UE au Maroc pour cause d’illégalité de l’exploitation des ressources du Sahara occidental. Les deux arrêts rejettent ainsi, une nouvelle fois, la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, considéré par l’ONU comme territoire non autonome. Pour le diplomate sahraoui, «depuis la proclamation unilatérale de Donald Trump reconnaissant la prétendue marocanité du Sahara occidental, en violation flagrante du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, le Maroc profite (…) de ses relations diplomatiques avec Israël pour se protéger politiquement, militairement et maintenant économiquement (…) afin de continuer à piller les ressources du peuple sahraoui». En février 2002, le Conseil de sécurité avait demandé, dans une affaire similaire, au secrétaire général adjoint aux Affaires juridiques et conseiller juridique de l’ONU à l’époque, Hans Corell (1994-2004), un avis juridique sur la légalité de certains contrats signés par le Maroc avec des sociétés étrangères pour l’exploration des ressources minérales au Sahara occidental.