L’Algérie vient de déployer au moins 3000 militaires supplémentaires à ses frontières avec le Mali et le Niger pour faire face aux flux de migrants qui arrivent de ces pays.
Le commandement de la gendarmerie nationale a, en effet, décidé de déployer des éléments supplémentaires des gardes-frontières au niveau de la bande frontalière des territoires de Tamanrasset et Adrar, afin d’empêcher toute intrusion de migrants et de réfugiés arrivant des pays africains sur le sol algérien. Des nouveaux points de contrôle ont été également installés tout au long des routes reliant l’Algérie aux pays voisins notamment celles liant Tamanrasset à Tin Zaoutine, Tamanrasset à In Guezzam et Timiaouine à Bordj Badji Mokhtar et Adrar.
Les autres routes empruntées par les clandestins et les narcotrafiquants seront également surveillées tout en limitant la zone de circulation des personnes et des véhicules. Autre mesure prise par l’Algérie pour le traitement du phénomène de l’émigration clandestine est la déclaration de ces régions précitées comme zones militaires interdites aux civils sauf avec autorisation des autorités militaires. Les nomades des régions de Bordj Badji Mokhtar, Arik, Tafessast, In Guezzam, Tin Zaoutine, Timiaouine et Tin Trabine ont été informés par les autorités de ces nouvelles mesures pour leur déplacement. Mieux, une instruction interne de la gendarmerie, qui fait froid dans le dos, stipule que toute personne qui violerait ces nouvelles dispositions ne sera sommée qu’une seule fois avant d’ouvrir le feu.