Le Rassemblement national démocratique (RND) souhaite faire des Assemblées populaires communales (APC) des outils au service du développement local, de la décentralisation, du dialogue et de démocratie. Le parti étoffe «trois programmes» pour les prochaines élections locales, «une marque distinctive «de cette formation politique à chaque occasion électorale, selon Ahmed Ouyahia.
« Nos candidats auront leurs propres programmes dans chaque commune. Au niveau des wilayas, ils auront également un schéma de projection, qui a sans aucun doute quelques particularismes locaux en matière de développement, puis nous venons avec un programme national, qui naturellement ne va pas être déconnecté de la réalité, donc de ce que fait le pouvoir politique», a indiqué, hier, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, dans son intervention aux ondes de la Chaîne III à la Radio nationale. Pour le chef du RND, «il est important de gagner les communes, c’est un honneur de servir les citoyens, mais la gestion de celles-ci est beaucoup plus un fardeau». Le RND table sur la jeunesse qui représente une grosse part des candidats. 69 % des candidats sont âgés de moins de 45 ans, 90 % ont un niveau universitaire, relève Ouyahia ajoutant que le parti consacre une place importante à la femme. La formation politique compte 25 000 militantes dans ses rangs, ce qui représente 24% sur le total des listes, mais 5 femmes seulement sont têtes de listes, selon Ahmed Ouyahia. «Notre souci partisan, c’est d’améliorer au maximum notre score», a dit Ouyahia, évoquant les ses résultats réalisés lors des dernières élections locales, où le RND a obtenu 100 sièges contre 62 en 2012. Il a noté également que le souci politique de son parti «est de faire gagner ensemble la majorité présidentielle». Abordant le problème de ressources auquel font face les collectivités locales, et qui est un obstacle pour les élus locaux à répondre aux besoins de la population locale, Ouyahia, souligne qu’il faudra encore les soutenir, en faisant jouer «la solidarité intercommunale». Revenant au phénomène de la corruption touchant les élus locaux, le SG du RND souligne que sur plus de 6000 élus que compte son parti, 200 ont été poursuivis dont une cinquantaine condamnée. «Nous aurions voulu dire zéro poursuite, zéro condamnation », ditil ajoutant que «le suivi des élus est un sacerdoce au RND ». Sur la question de la révision du code communal, le SG du RND, estime que dans le contexte actuel, «il est nécessaire de le faire », en rappelant que le code communal et le code de wilaya ont été révisés en 2012. Concernant la révision de la loi électorale, le SG du RND a déclaré que son parti n’est pas d’accord pour sa révision. «Nous sommes pas emballés par la révision de la loi électorale», dit-il préférant ainsi laisser cette loi «faire encore ses preuves». A propos de la réception des partis de la majorité présidentielle au niveau du siège du Premier ministère, l’Invité de la Radio, s’interroge : «Pourquoi chez nous, nous ferions cette exclusion ? (…) Il faut savoir qu’il y a des règles ici comme dans le reste du monde». «Nous sommes heureux politiquement, je parle de mon parti et de moi-même, que mon pays ait une telle effervescence politique et une telle pluralité, nous en sommes à 75 partis politiques (…) le pouvoir politique, en l’occurrence le gouvernement n’ a pas à avoir de complexe à discuter avec sa propre majorité». A propos de la possibilité de recevoir les partis de l’opposition, Ouyahia dit qu’ils sont «les bienvenus s’ils le demandent». En réponse à la question d’un «auditeur«sur la position du RND à propos des déclarations de Messahel, il a affirmé que son parti soutient le gouvernement «à 100%».