Réunion des ministres des AE africains et des pays nordiques: L’Algérie, hôte de la 20e édition

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L’Algérie abritera en mai 2023 la 20e réunion des ministres des Affaires étrangères africains et leurs homologues des pays nordiques. Cette décision «consensuelle» a été prise à l’occasion de la 19e édition de ladite réunion, tenue mardi à Helsinki (Finlande) avec la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

«La décision a été prise au terme d’une séance à huis clos durant laquelle plusieurs ministres africains, notamment du Niger, de l’Afrique du Sud, du Nigeria et de la Tanzanie ont proposé, dans le cadre de la pratique de rotation gouvernant le fonctionnement de ce Groupe, que l’Algérie abrite et dirige les travaux de la 20e édition prévue l’an prochain». Cette proposition, «qui a suscité le désistement de trois pays africains ayant envisagé de soumettre leurs candidatures pour accueillir cet évènement, a été vite appuyée par la Finlande et applaudie par les participants qui se sont félicités de l’émergence d’un consensus aussi rapidement et aussi facilement sur un sujet qui nécessite d’habitude de larges et longues consultations». À cette occasion, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé ses «vifs remerciements» à ses homologues des pays africains et nordiques pour cette marque de confiance «qui témoigne de la crédibilité dont jouit l’Algérie aux niveaux continental et global au regard de ses contributions dans la promotion de la paix et ses efforts visant à porter la voix de l’Afrique au sein de toutes les instances internationales». Tout en assurant qu’elle sera honorée d’assumer cette responsabilité, M. Lamamra a affirmé que l’Algérie «ne ménagera aucun effort pour assurer le succès de cet important rendez-vous dans le prolongement des conclusions positives de la réunion d’Helsinki«.

Lamamra met en valeur les efforts de l’Afrique dans la prévention des conflits Par ailleurs, M. Lamamra, qui a co-présidé avec son homologue finlandais, Pekka Haavisto, les travaux de la première séance de la 19e réunion des chefs de la diplomatie africains et nordiques, consacrée aux questions de paix et de sécurité dans le monde avec un accent particulier sur l’Afrique, a mis en exergue «les efforts déployés par le continent en matière de prévention et de résolution des conflits et plaidé en faveur d’un soutien plus conséquent de la communauté internationale». La même source précise que «Lamamra a notamment souligné que les menaces sécuritaires qui sévissent actuellement en Afrique, à l’image du terrorisme, de l’extrémisme violent, de la criminalité transnationale, et des différents types de conflits, y compris ceux induits par les changements climatiques, sont toutes de portée et d’impact globaux et, par conséquent, appellent des réponses plus concertées dans le cadre d’approches inclusives basées sur le respect mutuel et la coopération».  «Dans cette perspective, M. Lamamra a indiqué que les partenariats établis avec l’Afrique ne doivent pas être réduits à de simples rapports entre donateurs et récipiendaires, mais plutôt doivent être conçus et perçus comme un effort stratégique profondément ancré dans les principes d’égalité, d’appropriation, de coopération et de solidarité entre divers acteurs dont la sécurité collective est tributaire de la stabilité et de la prospérité de chacun d’entre eux». Partant de ce constat, Ramtane Lamamra a invité les pays nordiques à soutenir davantage les mécanismes de l’Union africaine en matière de prévention, de gestion et de résolution des conflits, ainsi que la concrétisation des projets structurants identifiés dans le cadre du NEPAD et de l’Agenda 2063 tendant à accélérer l’intégration et le développement de l’Afrique. «Enfin, M. Lamamra a abordé la nécessité de renforcer les institutions multilatérales, à leur tête l’Organisation des Nations unies, pour promouvoir un multilatéralisme plus égalitaire fondé sur les normes et les principes du droit international, tout en soulignant l’impératif de mettre un terme à l’injustice historique de la marginalisation de l’Afrique sur la scène internationale et dans les cadres de la gouvernance mondiale». Pour rappel, ce forum, regroupant un nombre croissant de ministres africains avec leurs homologues nordiques, a été mis en place en 2001 et tient depuis des réunions annuelles consacrées aux questions d’actualité dans la perspective de renforcer le dialogue et la coopération face aux défis contemporains.

Yasmine D. /Ag.