A moins d’une recrudescence de la propagation de l’épidémie du coronavirus, ce qui est peu probable d’après les derniers rapports sanitaires, le championnat devrait donc reprendre ses droits, même si l’on ignore quand exactement.
Ainsi en a décidé la FAF, après consultation de la Tutelle, mais contre l’avis de la Ligue qui recommandait, quant à elle, l’arrêt pur et simple de la compétition. Reste à définir à présent les modalités et le processus à suivre avant la reprise. Celle-ci, faut-il le rappeler, ne se fera pas «avant la levée du confinement», comme l’a souligné récemment le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi. Ce dernier a appelé, par ailleurs, les Fédérations «à proposer des protocoles sanitaires préventifs précis qui établiront les conditions nécessaires pour la reprise des compétitions», non sans préciser que «la décision finale reviendra au MJS qui accompagnera les fédérations et sera en contact direct avec le ministère de la Santé et les autorités compétentes». Au niveau de la FAF, une feuille de route a déjà été établie dans ce sens. Ella été en outre soumise au ministère de la Jeunesse et des Sports pour validation, au début du mois de mai dernier. Cette feuille de route qui est toujours d’actualité, a été retenue par les membres du bureau fédéral de la FAF, lors de leur dernière réunion statutaire tenue le 31 mai. Pour rappel, elle consiste à «poursuivre le reste de la saison 2019-2020 des Ligues 1 et 2 sur une période de 8 semaines, après une période de préparation de 5 à 6 semaines. Ainsi, si le 13 juin les pouvoirs publics décident la levée du confinement, ce qui n’est pas acquis loin s’en faut, les équipes pourraient reprendre graduellement les entraînements collectifs. Selon le calendrier établi par la Fédération, le championnat ne peut pas être relancé avant la fin juillet. Il faudra après compter environ deux mois pour le terminer, c’est-à-dire la fin de septembre. Quant à la nouvelle saison, elle ne débutera pas avant la fin octobre. Cela dans le cas où la feuille de route sera scrupuleusement respectée. Elle pourrait néanmoins subir des modifications pour rapprocher les délais. D’autant que certains spécialistes estiment que la période de préparation pourrait être écourtée. Tout comme celle consacrée à la compétition. Il est possible en effet que les 8 journées restantes du championnat se disputent sur une durée de six semaines. Il faudra toutefois prendre en compte l’autre épreuve toujours en cours, à savoir la Coupe d’Algérie qui a atteint le stade des quarts de finale. Compte tenu de la situation exceptionnelle que traverse le pays, il faudra sérieusement songer à disputer les demi-finales sur un seul match. Tout cela reste néanmoins dans le domaine de la théorie. Dans la pratique, ce sera une autre paire de manches. Il faudra d’abord que les autorités sanitaires et les politiques donnent le feu vert. La condition sine qua non pour la relance des activités sportives. Le président de la Commission médicale de la Fédération algérienne de football, Djamel-Eddine Damerdji, relève de son côté, «la complexité» de la reprise de la compétition soulignant «les mesures encore plus rigoureuses à prendre et une coordination intersectorielle sans faille à respecter» pour mener à bien ce projet. C’est dire que la partie est loin d’être gagnée.
Ali Nezlioui