Rentrée scolaire: Un autre casse tête pour  les parents

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Les parents devront, comme chaque année, casser leur tirelire pour pouvoir acheter trousseau scolaire et livres à leurs enfants. En effet, une dizaine de jours nous sépare de la rentrée scolaire 2019/2020, un événement majeur coïncidant cette fois avec une rentrée sociale marquée par le mouvement populaire Hirak, persistant depuis plus de six mois déjà.

Comme à l’accoutumée, les préparatifs de la rentrée scolaire battent leur plein aussi bien du côté des parents que des pouvoirs publics qui tentent de mettre les bouchées doubles pour réussir leur rentrée. Après un été pénible, caractérisé par la canicule, coupures de courant et d’eau, ennui, cherté des produits alimentaires, les Algériens s’apprêtent à affronter un autre casse-tête, celui de faire face à de nouvelles dépenses, après les nombreux frais des événements religieux et familiaux, puis les quelques jours de vacances – pour certains -. Certains parents d’élèves, préoccupés par la rentrée scolaire, affirment « heureusement l’école est gratuite ». Tout en dénonçant une situation devient de plus en plus intolérable surtout pour les parents aux faibles revenus. Un chef de famille explique qu’il s’est déplacé dans le but de s’informer « des prix des tabliers et des cartables, en attendant la liste qui sera remise à nos enfants lorsqu’ils auront rejoint l’école ». Certains parents prennent une petite longueur d’avance. Avec ou sans liste scolaire, ils préparent déjà la rentrée de leurs bambins. À l’affût des meilleurs prix, ils comparent les articles avant d’effectuer leurs achats. C’est le cas de ce père de famille qui déclare : « Je profite pour acheter les effets destinés à mes enfants, maintenant, afin d’éviter les habituelles bousculades ».  C’est dire que l’opération fournitures scolaires n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, comme le précise ce topo et les quelques commerçants approchés lors de notre virée. Leurs rayons sont bien achalandés, attendant des clients qui n’ont pas encore pointé le bout du nez. Si ces frais de la rentrée paraissent « normaux » pour certains pour d’autres, les choses sérieuses sont ailleurs. Flambée des prix des articles scolaires, surcharge des classes, mécontentement généralisé des travailleurs de l’Éducation et violence exacerbée dans les écoles et collèges… sont autant d’ingrédients qui font dire à nombre d’observateurs que la rentrée scolaire s’annonce houleuse.

Yasmine Derbal