Renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation :  Les élus locaux votent aujourd’hui 

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 Les élus au niveau des Assemblées locales (APC et  APW) sont appelés samedi à choisir leurs représentants au sein du Conseil  de la Nation, à l’occasion de l’élection du renouvellement de la moitié des  membres élus de la Chambre haute du Parlement.

Cette élection intervient conformément au décret présidentiel portant  convocation du collège électoral et seront supervisées, pour la première  fois, par des magistrats. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait signé, en  novembre dernier, un décret présidentiel portant convocation du collège  électoral, conformément à la Constitution, notamment ses articles 91-6 et  119 (alinéa 3) et à  la loi organique 16-10 du 25 août 2016 relative au  régime électoral, notamment ses articles 107, 108 et 109. Le collège électoral est composé de l’ensemble des membres de l’Assemblée  populaire de wilaya (APW) et des membres des Assemblées populaires  communales (APC) de chaque wilaya.   La dernière élection pour le renouvellement partiel des membres de la  Chambre haute du parlement s’est déroulée le 29 décembre 2015. Elle avait  été marquée par la victoire du parti du parti du Front de libération  nationale (FLN) qui a remporté 23 sièges, suivi du Rassemblement national  démocratique (RND) avec 18 sièges, les Indépendants avec 4 sièges, le Front  des forces socialistes (FFS) avec 2 sièges et Fadjr Al Jadid avec un seul  siège.  Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, avait indiqué que  vingt-trois (23) partis se sont présentés à ces élections dont le FLN,  seule formation politique à avoir réussi à couvrir l’ensemble des wilayas,  suivi du RND avec 46 wilayas couvertes, alors que les autres partis ont  réussi à couvrir entre 17 et 01 wilayas. Pour ce qui est des candidats  indépendants, le nombre de dossiers de candidatures acceptés a atteint 41,  selon M. Louh. Le ministre avait indiqué aussi que ces élections seront supervisées,  « pour la première fois », par le secteur de la justice, faisant savoir que  736 magistrats seront mobilisés à cet effet au niveau des 72 bureaux de  vote, répartis à travers le territoire national, avec une moyenne de 8  magistrats pour chaque bureau, dont quatre (04) suppléants. M. Louh a rappelé, à ce propos, que la régularité et la transparence des  élections étaient « plus que nécessaires », d’où leur supervision par des  magistrats, précisant que la commission électorale de wilaya, chargée de la  réception des dossiers de candidature, est constituée de 3 magistrats.  Il a affirmé, dans ce contexte, que des instructions avaient été données à  tous les parquets, polices judiciaires et administrations à l’effet de  « veiller à la régularité et à la transparence de ces élections ». Sur un autre registre, le Conseil constitutionnel avait rappelé aux  candidates et candidats à cette élection « qu’en vertu des dispositions de  l’article 130 de la loi organique relative au régime électoral, qu’ils ont  le droit de contester les résultats du scrutin en introduisant un recours  par simple requête déposée au greffe du Conseil constitutionnel suivant les  conditions découlant des règles de forme et de fond contenues à l’article  130 susvisé, aux articles 49  et 50 du Règlement fixant les règles de  fonctionnement du Conseil constitutionnel, ainsi qu’à l’article 28 du  décret exécutif n 18-293 du 21 novembre 2018 relatif à l’élection des  membres élus du Conseil de la nation ». Concernant les conditions de forme, le Conseil constitutionnel avait  précisé que « le requérant doit être candidat à l’élection portant  renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation dans  la wilaya concernée ». « Le recours doit être déposé par le candidat requérant directement auprès  du greffe du Conseil constitutionnel dans les vingt-quatre (24) heures qui  suivent la proclamation des résultats provisoires par le Conseil  constitutionnel », selon le Conseil constitutionnel qui relève aussi que  « dans le cas où le requérant délègue un représentant pour déposer le  recours en son nom et place auprès du greffe du Conseil constitutionnel, il  est impératif, sous peine de rejet du recours en la forme, que le  dépositaire soit muni d’une délégation l’habilitant à cet effet ». Le Conseil constitutionnelle avait en outre rappelé que la requête doit  être présentée en langue arabe et comporter le nom, prénom (s), profession,  domicile et signature du requérant, la mention de l’Assemblée populaire  communale ou de l’Assemblée populaire de wilaya à laquelle appartient le  requérant. S’agissant des conditions de fond, le Conseil constitutionnelle avait  précisé que le requérant est tenu d’exposer dans sa requête, l’objet ainsi  que les moyens et les motifs au soutien de son recours, de joindre les  documents justificatifs à l’appui de son recours, signalant que le Conseil  constitutionnel statue sur les recours dans un délai de trois (3) jours  francs conformément à l’article 131 alinéa 1er de la loi organique relative  au régime électoral. Le Conseil de la nation a été créé lors de la révision de la Constitution  en 1996. Il est composé de 144 membres, dont 96 élus au scrutin indirect et  secret (2 tiers) et 48 désignés par le président de le République dans le  cadre du tiers présidentiel.

A.H