Le patrimoine vestimentaire traditionnel d’Annaba a été l’objet d’une rencontre organisée samedi à Alger, avec la participation de chercheurs en patrimoine qui ont appelé à la préservation et la revalorisation de cet héritage. Organisée par le Musée public national des arts traditionnels et populaires, la rencontre intitulée « Annaba, patrimoine et authenticité », a été une occasion pour faire le point sur le costume traditionnel masculin local à travers ses différentes déclinaisons. Le chercheur en patrimoine, Mohamed Nadir Chelali, a relevé, dans son exposé historique sur les habits traditionnels, jadis confectionnés et portés par les habitants de cette région, que « ce legs authentique est de moins en moins présents dans les cérémonies festives et autres occasions ». Appelant à la préservation de cet héritage, un des éléments de l’identité algérienne, M.Chelali, a insisté sur la nécessité de réhabiliter cet héritage à travers la réinterprétation de ces costumes somptueux, citadins ou ruraux, qui reflètent des traditions, rituels et croyances de la société à travers une recréation qui vise à innover et à actualiser ces habits traditionnels. « De nos jours, il est très rare de voir des hommes porter ces habits comme les tuniques (gandoura) ou encore les coiffures et parures (chèche et amama), a regretté ce chercheur et passionné du patrimoine vestimentaire. Pour lui, porter des habits traditionnels est une pratique qui devra contribuer à la reproduction de cet héritage vestimentaire et le protéger contre l’invasion des modes étrangères menaçant la mode ancestrale algérienne. Animée par un récital inchad, la rencontre a été marquée, par ailleurs, par une démonstration du costume traditionnel féminin porté dans des occasions festives, en plus d’un exposé sur le rituel nuptial de la mariée dans la région d’Annaba.
