«la régulation, est la capacité d’adaptation de l’Etat aux réalités économiques, et c’est également le fait de concilier entre les actions de l’Etat, des entreprises et des consommateurs, et ce dans l’organisation du marché et de la concurrence » explique M.Medjnah, s’exprimant à la table ronde organisée par l’INESG (l’institut national des études de stratégie globale), autour de la régulation des marchés.
Pour approfondir cette définition, le Dr Medjnah précise qu’il faut déjà prendre en considération le fait que les économies, sont bouleversées par les nouvelles réalités économiques, en l’occurrence, le progrès technologique, l’outil internet, et l’augmentation démographique pour ne citer que ceux-là. Dans ce sens, l’absence de régulation des marchés, peut aboutir à la perte du servie public, suivis de licenciement des emplois. La solution est donc toute indiquée et le principe est simple. La régulation est le fait d’ouvrir le capital des entreprises publiques au profit des privés, soit partiellement ou entièrement, le plus important est de maintenir le service public, les emplois, et introduire la concurrence, et par conséquent bannir les monopoles » indique le docteur Medjnah. Dans ce sens, passer de la réglementation à la régulation, à travers des autorités indépendantes, est susceptible de faire aboutir l’économie nationale à un accroissement de la concurrence, une multiplication des investissement, et un apport en investissement directes étrangers, (IDE) « c’est e qui va permettre à l’Etat d’avoir une position neutre, de sortir du rôle de juge et partie et éviter les conflits d’intérêts » souligne Dr Medjnah. Par ailleurs, selon le conférencier, la régulation est prise en charge par deux types d’autorités, à savoir, l’autorité sectorielle de régulation, qui n’a de compétence que dans le secteur. Pour sa part, l’autorité générale de la concurrence se chargera de maintenir les équilibres « je pense, qu’il faut intégrer les autorités sectorielles au sein de l’autorité générale de concurrence, est la clé de la réussite de la régulation, a condition qu’il y est un contrôle et une activité transparente, et un garant de l’économie, en l’occurrence, l’Etat »a-t-il indiqué. Parmi les enjeux, M.Medjnah, parle de conflits de régulateurs, qui agissent de façon autarcique, et arrivent souvent à se chevaucher en intervenant en même temps, sur un même contentieux. A cela s’ajoute l’effet, « Forum Shopping », qui relève, la capture de régulation par les entreprises, pour la plus favorable, ou choisir les procédures de clémence, où l’autorité générale de la concurrence, annule les sanctions relatives aux infractions de la concurrence, dés que cette dernière n’a plus cours. Cependant, une interrogation de taille a été commune aux différents intervenants durant les débats. Ils se demandent comment peut-on pratiquer de la régulation, dans une économie où le secteur privé demeure considérablement absent dans le domaine des investissements, et où des mesures de gestions ne sont pas établies, « l’éducation de l’économie ne peut se faire, sans l’initiative du secteur privé , c’est le point commun de toutes les économies, et c’est à ce niveau qu’il faut chercher les champs d’application de la régulation, en Algérie, il faut arrêter de copier les modèles de gestion, et les appliquer sans étude » conclut Dr Medjnah.
M.M