Le principe d’équilibre budgétaire de l’Etat a bénéficié, ces dernières années d’un intérêt particulier qui a donné lieu à des mesures tout autant singulières dont la rationalisation.Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a présenté, dimanche, lors d’une session plénière du Conseil de la Nation, le projet de texte portant règlement budgétaire de l’exercice 2015.
Lors de son exposé le ministre a indiqué que sur l’année 2015, « les recettes budgétaires effectives ont été plus faibles que le montant prévu dans la loi de Finances complémentaires de 2015. Les recettes ont donc été évaluée à « 4.563,8 milliards de dinars (mds DA) », contre 4.952,7 mds DA prévues dans la LFC 2015, soit une différence de « 389 mds DA ».
Les dépenses budgétaires exécutées au titre de 2015 ont atteint les « 7.424,3 mds DA » composées de « 4.660,3 mds DA » réservées au fonctionnement et « 2.589,02 mds DA » pour les dépenses de l’équipement.
Le solde exécution de la Loi de finances de l’exercice 2015 a présente un déficit de trésorerie de « 6.372,25 mds DA ». Le ministre a par ailleurs relevé une hausse de l’encours de la dette publique. Alors qu’elle était évaluée à 1.266 milliards de DA à fin 2014, la dette publique a augmenté pour atteindre les 1.407,18 milliards de DA à la fin 2015. Rien d’inchangé toutefois en ce qui concerne le taux de croissance économique. Il a été le même que celui réalisé en 2015, à savoir, 3,8%.
Pour ce qui est du Produit intérieur brut (PIB) nominal en 2015, le ministre a informé qu’il avait atteint les 16.591,9 mds DA. En baisse par rapport aux prévisions de la LFC 2015 en raison de la baisse des prix à l’exportation des produits des hydrocarbures.
La LFC 2015 avait tablé également sur un taux de 4% de l’inflation. Les données enregistrées ont démontré que le taux a dépassé de peu cette prévision en s’établissant à 4,8% en 2015.
Des actions ont été entreprises durant cette même année répondant à la logique de rééquilibrage budgétaire à court et moyen termes. Cette volonté a donné lieu à « l’adoption d’une discipline dans la gestion publique » ainsi que la « rationalisation et l’optimisation de la dépense publique ».
Ces mesures ont été décidées sans pour autant négliger la dynamique d’investissements publics touchant aux secteurs à caractère social.
Malgré la conjoncture qu’a traversée le pays, l’Etat a tenu à reconduire l’application de certaines mesures. Citons à titre d’exemple les subventions sur les produits de bases et les aides octroyées aux familles nécessiteuses. Des mesures destinées à améliorer les conditions de vie des citoyens.
A commencer par les subventions des prix des produits de base comme les céréales, lait, sucre et huile alimentaire, elles ont atteint un montant de « 217,6 mds DA », en 2015. La somme mobilisée au titre de soutien aux familles durant cette même année a été évaluée à « 450 milliards DA ».