La capacité de stockage d’eau dans les barrages devrait être augmentée de près de 2 milliards de mètres cubes en 2019 grâce à la réception de nouveaux barrages à travers plusieurs régions du pays, a affirmé, ce lundi, à Alger, un responsable au ministère des Ressources en eau et de l’Environnement.
A la faveur de la réalisation de neuf nouveaux barrages d’ici à 2019, les capacités de stockage globales devraient atteindre 8,7 milliards de m3 d’eau contre 6,8 milliards de m3 actuellement, a indiqué le directeur central de la mobilisation des ressources en eau auprès de ce ministère, Abdelouahab Smati, lors du forum d’El Moudjahid consacré à l’alimentation en eau potable. Parmi les wilayas où seront réalisés les 9 barrages, Smati a cité Médéa, M’sila, Tebessa, Batna et Souk Ahras, ajoutant que le nombre global des barrages augmentera ainsi à 89 en 2019. Par ailleurs, il a fait savoir que 11 stations de dessalement de l’eau de mer fonctionnent actuellement, avec une production de 2,1 millions de m3 /j. Répondant à une question d’un journaliste sur une éventuelle révision des tarifs de l’eau, Smati a assuré qu’aucune augmentation n’était prévue et que l’actuelle tarification appliquée depuis 2005 «ne sera pas revue à la hausse du moins pour l’année 2017». Présent également à cette conférence-débat, le directeur central de l’alimentation en eau potable auprès du même ministère, Amirouche Smaïl, a souligné que la dotation en eau potable était passée de 123 litres/jour par habitant en 1999 à 180 litres/jour en 2016 : «Cela est meilleur que dans plusieurs pays d’Europe», a-t-il relevé. Concernant le taux de raccordement, Amirouche a indiqué que la totalité de la population des grandes villes est aujourd’hui raccordée au système d’alimentation en eau potable, tandis qu’à l’échelle nationale, le taux moyen de raccordement général en eau potable est passé de 78% à 98%. Quant à la capacité de production d’eau, elle est estimée à 8,24 millions m3 /j, soit 3,3 milliards m3 /an, a-t-il affirmé, en expliquant que ces eaux sont composées de 35% des eaux superficielles (barrages), de 50% des eaux souterraines et de 15% de l’eau traitée par les stations de dessalement. Pour ce qui est de la capacité de traitement, il a précisé qu’elle était de l’ordre de 5 millions de m3 /j. Interrogé par la presse sur le problème récurrent des fuites d’eau, le même responsable a soutenu que ces dysfonctionnements doivent être traités à travers, notamment la réhabilitation des canalisations et la mise en place d’un dispositif de lutte contre les fuites et le branchement illicite. A ce propos, il a avancé qu’avec l’installation des cellules de contrôle à travers les 48 wilayas pour lutter contre ces fuites d’eau et les branchements illicites, il a été récupéré près de 3 millions de m3 /j depuis juillet 2016. Il a également noté que près de 70% de la population reçoit de l’eau dont 36% avec un taux d’alimentation de 24/24h, 16% avec un jour sur 2, et 14% avec un jour sur 3. Evoquant la gestion du secteur de l’eau dans les communes, il a affirmé qu’à partir de 2020, elle sera à la charge de l’Algérienne des Eaux (ADE) qui aura profité du transfert du savoir-faire de ses partenaires étrangers telles dans les sociétés SEAAL -Alger et SEACO – Constantine.