Raouraoua,  Ghrib, Hannachi… Kerbadj: Le vent du changement commence à souffler sur le football algérien

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Après le limogeage d’Omar Ghrib du Mouloudia Club d’Alger et le retrait de confiance à Mohand-Chérif Hannachi de la présidence de la JS Kabylie, certains observateurs estiment que le vent du changement commence à souffler sur le football algérien.

Des signes annonciateurs d’assainissement de la scène footballistique, c’est ce qu’espèrent les partisans d’un renouveau de notre sport-roi. Toujours est-il que l’information n’est pas fortuite puisqu’elle concerne le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj qui aurait l’intention  encore une fois de tenir une assemblée générale extraordinaire pour faire l’annonce de décisions importantes. Lesquelles ? Pour rappel, si Kerbadj viendrait à tenir cette nouvelle AGEx, elle serait la deuxième en l’espace de quelques mois, après celle du 16 mai dernier au CTN de Sidi Moussa. Une assemblée qui a vite dévié de son unique ordre du jour et qui s’est vite transformé en tribune pour s’attaquer au nouveau président de la FAF à travers des critiques acerbes et zélés de quelques présidents de club.

Allons-nous assister à un remake de la parodie d’assemblée générale tenue le printemps dernier par le même Kerbadj et qui a tourné au cirque ? En effet, après l’élection de Kheireddine Zetchi, le 20 mars dernier, à la tête de la FAF, Kerbadj n’a pas cessé d’annoncer son départ de la LFP, emboîtant le pas à son ami et président de la FAF Mohamed Raouraoua. Mais le 16 mai, retournement de situation : Kerbadj, porté par les présidents de club, en sortira renforcé et annonce la poursuite de son mandat à la tête de la Ligue. Lors de ce conclave, des dérapages graves ont même eu lieu, sans que Kerbadj réagisse, comme cet aveu d’un président qui a déclaré que les matchs s’achetaient et se vendaient le plus normalement du monde ! Seulement, depuis le 16 mai, de nouveaux faits se sont produits et la prochaine AGEx, si assemblée il y a, risque d’être la dernière pour Kerbadj qui, selon certaines sources, aurait décidé de quitter son poste. Surtout après la dernière sortie du ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, qui a non seulement remis Raouraoua à sa place, après sa dernière sortie médiatique, mais en sommant Kerbadj de se soumettre à l’autorité de la FAF vu que la LFP gère la compétition et les affaires du foot professionnel par délégation de l’instance fédérale comme le prévoient ses propres statuts (article 79). Quant à la reprise en main des affaires de la LFP par la FAF, chose que craignent certains clubs dont les présidents s’agitent et seraient tentés de pondre un communiqué désapprouvant toute intention de la fédération, elle ne le sera qu’en cas de «force majeure» ou de véritable vacance de la Ligue. Pour le moment, l’idée de transmission de la gestion des affaires de la LFP à la FAF est peu probable, mais qui sait. Les jours à venir sont peut-être porteurs d’autres surprises de taille.