Raccordement au gaz naturel: L’opération avance à un rythme appréciable

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Le programme de raccordement au réseau de gaz naturel pour tout le territoire national avance à un rythme appréciable. En plus d’être un confort aux familles, cette énergie est même considérée comme étant un facteur du développement économique par la création de zones d’activités, relèvent de nombreux experts.

Le président de la République,  Abdelaziz Bouteflika, avait affirmé au mois de février dernier, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens et du 45e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, que la priorité accordée par les pouvoirs publics à «l’approvisionnement du marché national en vue de répondre à la fois à la demande du citoyen et de l’industrie, témoignent du souci d’aller vers la satisfaction des besoins des citoyens de toutes les régions en énergie et en développement économique et social». Aussi avait-il confirmé, dans ce message, lu en son nom par Benamar Zerhouni, conseiller à la présidence de la République, que «l’électrification et le raccordement au gaz naturel à travers le pays ont atteint un des taux les plus élevés au monde». C’est partant de ce message que l’on vient rappeler la décision de l’Etat, de par son programme quinquennal 2010-2014, portant, notamment, le raccordement de tout le territoire national au réseau du gaz. Ce programme a bénéficié d’un bon budget d’investissements. Ainsi après avoir raccordé les wilayas limitrophes le temps était venu de relever le défi qu’imposaient les localités situées à plus de 1 000 mètres d’altitude, connues pour leur hiver rigoureux et neigeux et l’immensité du grand Sud. C’est dans ce cadre que les villages du Djurdjura au relief montagneux de la wilaya de Tizi-Ouzou ont connu, depuis quelques mois, le lancement de plusieurs travaux. Selon les chiffres communiqués par la direction de wilaya de l’énergie, le taux de raccordement de la wilaya en cette énergie est passé de «7,5%, représentant 21 154 foyers raccordés en 1999, à 70% actuellement», soit un total de «217 000 foyers raccordés», en seulement quinze ans. Une opération similaire a été lancée dans la wilaya de Bordj Bou- Arréridj. Pas moins de «571 foyers» relevant des communes d’El Hamadia et de Ksour ont été raccordées, mardi,  au réseau du gaz naturel. D’autres communes le seront avant la fin du mois courant, selon les estimations des responsables. Citons également la wilaya de Souk Ahras. Les communes frontalières d’Aïn Zana et d’Ouled Moumène, qui seront donc raccordées au réseau du gaz naturel avant fin 2016, et ce, après le parachèvement des dernières retouches du projet de raccordement. Ces localités viendront s’ajouter aux 24 communes sur les 26 que compte la wilaya. Pour ce qui est de la wilaya de Sétif, elle détiendrait le plus grand taux de couverture en matière de gaz naturel à l’échelle nationale, selon les confirmations de l’ancien ministre de l’Energie, Salah Khebri. En effet, sur l’ensemble des communes de la capitale des Hauts-Plateaux, seulement «quatre communes ne totalisent pas les 100% du taux de raccordement». Ce dernier ayant atteint les 93%. Le programme prévoit d’atteindre même les wilayas Sud. Evoquons dans ce cadre l’opération menée dans la wilaya de Ghardaïa. Plus de 1 000 foyers ont été raccordés au réseau de gaz naturel depuis le début de l’année en cours. Aussi, près de 200 foyers seront raccordés très prochainement au réseau dans la wilaya de Laghouat dans les concentrations d’habitants de Fesfassa, Magtaâ-Lahmar et Malka, dans les communes respectives de Sidi-Makhlouf, El Ghicha et Ksar El Hirane, selon la   cellule de communication de la direction de la SDO de la wilaya.

Hausse attendue de la production algérienne du gaz en 2018

Après des années de stagnation, due au report de quelques projets, le potentiel gazier de l’Algérie reste important. Il est même attendu de ce dernier d’augmenter dans les années à venir. D’après l’Agence américaine d’information en énergie (EIA), l’Algérie devra connaitre, en 2018, une hausse de sa production gazière. Dans son rapport d’analyse sur le secteur énergétique algérien, publié au mois de mars dernier, l’Agence a imputé cet essor, à l’entrée en production de plusieurs champs gaziers au sud-ouest du pays. Ces derniers incluant entre autres, ceux de Reggane nord et Timimoun. Grâce à ses sites, l’Algérie pourra, selon le rapport «honorer ses engagements d’exportation à l’international et à satisfaire une demande locale sans cesse croissante». Pour conclure, l’Algérie détient la 11e place mondiale en termes de réserves de gaz naturel conventionnel, et la 3e place mondiale en termes des réserves du gaz de schiste.

A.D.