Quel est le devenir de l’Afrique: Dresser un bilan serein de la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine -IATF 2025

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Des stratégies d’adaptation s’imposent pour l’Afrique  où se dessine une nouvelle architecture des relations internationales. Aussi sans  verser ni dans la sinistrose, ni dans l’au satisfaction , il s’agira d’établir un bilan serein   de la foire . Je pense que l’économiste en chef d’Afreximbank, Yemi Kale S’exprimant lors du lancement officiel du Centre africain de recherche et d’innovation (ARIH) en marge de l’événement a posé le véritable problème de l’avenir du continent face aux défis mondiaux, je le cite , « Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que nos dépenses en recherche et développement s’élèvent en moyenne à moins de 0,5 % du PIB, bien en deçà de la moyenne mondiale de 2,2 % et des investissements de plus de 4 % dans des pays comme la Corée du Sud et Israël. Cependant, l’histoire nous montre que l’investissement délibéré dans les écosystèmes de recherche a été le fondement de la transformation industrielle. Une compétitivité durable nécessite la recherche, l’innovation et la capacité industrielle à transformer les idées en produits et services qui peuvent se situer à la frontière des marchés mondiaux », en fait les défis de ‘l’Afrique sont la bonne gouvernance et la valorisation du savoir

1 ; La situation du continent Afrique : quelques indicateurs  économiques

L’Afrique couvre    30,353 millions de km2  pour une population fin 2024  d’environ 1,4 milliard d’habitants, extrapolé à 25%  de la population mondiale 2040/2050 Cependant nous avons non pas une Afrique mais des Afriques, avec d’importantes disparités  et contrairement à certaines supputations, selon le centre d’études stratégique pour l’Afrique en 2023,  la  plupart de la migration africaine se produit à l’intérieur du continent puisque les migrants cherchent des emplois dans des centres économiques voisins où 8% des migrants africains sont à l’intérieur du continent,  l’Afrique ne représentant  que 14 % des migrants du monde, comparé à 41 % venus d’Asie et 24 % d’Europe de l’Est

-Pour des comparaisons objectives, l’indicateur el plus pertinent étant le PIB par tète d’habitants et l’indice du développement humain du PNUD  IRH   complété par une  analyse plus fine de la répartition du revenu par  couches sociales, la  majorité des pays afrikans  n’ont pas  un système d’information fiable  du fait  de  l’importance de la  sphère informelle qui peut représenter en Afrique sub saharienne  7O à 8O% de la superficie économise , certains ayant réévalué  leur PIB comme le Nigeria et l’Algérie en intégrant  une fraction de la sphère  informelle,  ce qui rend difficile   la consolidation  du PIB de Afrique qui reste toutefois l’indicateur de référence de la  création de la  richesse d’une Nation. .   Le taux de croissance du continent devrait atteindre 3,9 % en 2025  et 4 % en 2026 selon la BAD (Banque africaine de développement).contre entre 3,4% -3,8% en 2024 , le PIB global de l’Afrique est loin de ses immenses potentialités. Il ne représentait que 3,57 % du PIB mondial de 103 000 milliards dollars  en 2024.  Le taux de chômage en Afrique est très variable selon les pays, avec des taux moyens élevés dans de nombreux pays,, un défi particulièrement marqué chez les jeunes avec un taux de chômage des jeunes supérieur à  12,7 % en 2022, selon l’OIT et  les taux d’inflation varient considérablement selon les pays et les régions,  Les plus grandes économies africaines en 2024 (estimations du FMI ) : Afrique du Sud  373,23 milliards de dollars  -Egypte   347,59    – Algérie  266,7    – Nigeria   252,74- Ethiopie    205,73   – Maroc  152,38  – – Kenya 1O4,OO    – Angola – 92,12   – Cote d’Ivoire 86,91    – Tanzanie – 79,61 milliards de dollars.

-La part de l’Afrique dans le commerce mondial pour 2024 n’est pas explicitement donnée dans les résultats disponibles, mais elle reste faible, oscillant autour de 2 % à 3 %. Cependant, les échanges commerciaux intra-africains ont connu une reprise notable en 2024, avec une augmentation de 7,7 % et 13,9% selon les sources, atteignant 1 500 milliards de dollars US. Le commerce extérieur total de l’Afrique en 2024 a également augmenté de 5,8 % pour atteindre environ 1 401 milliards de dollars, malgré les défis liés aux exportations  La  valeur totale des échanges commerciaux de l’Afrique (intras et extrarégionaux) a augmenté de 5,8 %, atteignant environ 1 401 milliards de dollars. Les importations ont augmenté de 2,4 % à 719 milliards de dollars, réduisant le déficit commercial du continent. Le commerce intra-africain a connu une croissance de 7,7 % pour atteindre 208 milliards de dollars, porté par l’amélioration des infrastructures et des politiques commerciales, bien que le commerce avec le reste du monde demeure prédominant. En 2024, l’Afrique a enregistré un montant de 97 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE), soit une hausse de 75 % par rapport à 2O23 selon l’UNCTAD,  Cette augmentation est tirée par  le dynamisme des méga-projets et des investissements dans les infrastructures, l’énergie et le numérique

-La dette publique africaine a atteint environ 1 860 milliards d’euros en 2024, représentant un fardeau significatif pour les économies du continent, avec 22 pays en situation de surendettement. Ce niveau d’endettement a presque doublé en dix ans, passant d’environ 30 % à près de 60 % du PIB pour l’Afrique subsaharienne.  . Historiquement dominée par les créanciers bilatéraux et multilatéraux, la dette africaine est de plus en plus détenue par des créanciers privés (fonds d’investissement, banques, qui représentent désormais plus de 40 % du total, contre 38 % pour les institutions multilatérales et 20 % pour les créanciers bilatéraux, le e Fonds Monétaire International (FMI) ayant  identifié 22 nations africaines comme étant en situation de surendettement.

-Sans compter selon le  Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)  que la fuite des cerveaux coûte environ 4 milliards de dollars par an au continent,  en 2024, la  fuite des capitaux en Afrique  a atteint  près de 587 milliards de dollars selon des estimations récentes de la Banque Africaine de Développement  et de l’ouvrage «  la fuite des capitaux d’Afrique : les pilleurs et les facilitateurs » de Léonce Ndikumana, publié en 2024. Ces fuites sont  alimentées par  la  corruption, la  fausse facturation commerciale, et l’évasion fiscale, 148 milliards de dollars   et les transferts irréguliers de bénéfices par les multinationales 275 milliards  de dollars, causant une diminution de l’investissement, l’aggravation des inégalités et l’affaiblissement de la gouvernance.

2 ;- Quelques indicateurs :   coopération de l’Afrique avec des pays clefs

L’Afrique est l’objet de toutes les convoitises comme en témoigne les  différentes rencontres mondiale -USA-Afrique- Europe –Afrique – Russie Afrique – Chine Afrique – Inde Afrique – Japon Afrique – Turquie Afrique et bien d’autres rencontres . La concurrence est vivace  alors que l’intégration intra africaine selon la Cnuced  , variant selon les années   entre 2O22/2O25 avarie entre 15/17%, les échanges commerciaux de  la majorité des pays africains se faisant soit avec l’Occident pour des rasons historiques  et plus récemment avec la Chine et pour l’armement avec la Russie

-Chine : en 2024, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont atteint un record de 295,6 milliards de dollars, enregistrant une croissance de 4,8% par rapport à 2023. La Chine est restée le premier partenaire commercial de l’Afrique pour la seizième année consécutive, avec 178,76 milliards de dollars d’exportations vers le continent et 116,79 milliards de dollars d’importations, réduisant ainsi le déficit commercial africain.. Les investissements chinois en Afrique atteignent un record de 39 milliards de dollars en 2025, en hausse de 20 % par rapport à l’année 2024.

-Turquie Les investissements turcs en Afrique ont considérablement augmenté, le volume des échanges commerciaux étant multiplié par huit en vingt ans, pour atteindre 40,7 milliards de dollars en 2022. L’accent est mis sur la coopération économique et le renforcement des partenariats, notamment dans les secteurs de la construction, des mines (comme au Niger), de l’aviation (via Turkish Airlines), et de l’armement, où la Turquie est un exportateur majeur, en particulier de drones. Des investissements importants sont également visibles en Somalie, où les entreprises turques gèrent des ports et des infrastructures. Les entreprises turques ont réalisé 1864 projets d’infrastructures d’une valeur cumulée de 85,4 milliards de dollars en Afrique à fin 2023, .

-.L’Inde revendique 75 milliards de dollars d’investissement entrer 1996/2O24  selon l’agende officielle indienne

-Japon -La neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, qui s’est tenue  du 20 au 22 août 2025 a eu comme  principal objectif : de concurrencer les nouvelles routes chinoises de la soie.En 2024, les échanges commerciaux entre le Japon et les pays africains s’élevaient à 8,9 milliards de dollars selon des données officielles. Seulement 0,5 % des investissements vont vers l’Afrique. Lors de la précédente Ticad,  Le Japon promet de consacrer jusqu’à 3 200 milliards de yens à des initiatives publiques et privées en Afrique sur cinq ans.

-L’Union européenne , représente31% des exportations et 29% des importations africaines en 2024. L’investissement de l’Europe en Afrique, sous l’égide de l’UE, vise un partenariat renouvelé avec au moins 150 milliards d’euros d’investissements prévus, s’appuyant sur des initiatives comme Global Gateway ; ces fonds, incluant les infrastructures, la transition énergétique, l’agriculture, le secteur privé et le développement social, avec un accent sur le renforcement des capacités locales

-Les États-Unis se sont engagés à investir 55 milliards de dollars en Afrique sur trois ans, un objectif qui a été largement dépassé, avec plus de 65 milliards de dollars engagés et dépensés depuis le sommet. Les investissements directs étrangers (IDE) américains ont atteint 56,29 milliards de dollars en 2023, en hausse par rapport aux années précédentes. De plus la société de financement du développement international – DFC , des États-Unis a consacré plus de 2 milliards de dollars en 2023, soutenu par l’initiative Prosper Africa qui a facilité 547 accords bilatéraux, augmentant de 60% le nombre et la valeur des contrats.

-Russie –Elle présente dans bon nombre de pays pour des raisons géostratégiques mais également économiques, pays   qui possèdent des richesses importantes . Le Sommet et le Forum économique Russie-Afrique ont eu lieu les 23 et 24 octobre à Sotchi sous la devise « Pour la paix, la sécurité et le développement ». En dehors du matériel miliaire   difficile à évaluer pour des raisons  de sécurité défense,  au cours des cinq dernières années, le volume des échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique a plus que doublé dépassant   20 milliards de dollars.

Mais nous avons une tendance plus large dans le Golfe, avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis , le Qatar et d’autres pays qui augmentent leurs investissements en Afrique pour s’assurer de la nourriture, de l’énergie et de l’influence géopolitique.

-L’Arabie saoudite cherche à se repositionner dans un ordre mondial en plein changement.  Bien que tardif, l’engagement africain du royaume saoudien combine ambition géopolitique, intérêts commerciaux et diplomatie d’influence. L’Arabie Saoudite  lors d’un forum organisé le28 octobre 2024  s’est engagé à mobiliser 41 milliards de dollars en faveur de l’Afrique

-Les Émirats arabes unis ont des investissements croissants en Afrique, se concentrant sur les infrastructures (ports, logistique), les mines et les énergies renouvelables, notamment en Afrique de l’Est et en Angola. Ces investissements, se sont élevés  à plus de 100 milliards de dollars entre 2012 et 2024..

-Le Qatar visant à réduire sa dépendance à l’égard des hydrocarbures, qui représentent encore environ 60 % de son PIB., le plan national Vision 2030 Aa pour but d’investir en Afrique  dans la finance, les services, le tourisme et la technologie, .Al Mansour Holdings, l’un des plus grands conglomérats du Qatar, a annoncé son intention d’investir 103 milliards de dollars dans six pays africains.  dont la   République démocratique du Congo recevra l’allocation la plus importante (21 milliards de dollars), suivie par le Mozambique (20 milliards de dollars). La Zambie et le Zimbabwe  qui recevront chacun 19 milliards de dollars, tandis que le Botswana et le Burundi recevront 12 milliards de dollars chacun.

3.-L’Algérie doit diversifier son économie pour pouvoir exporter vers l’Afrique

Selon l’ONS, les hydrocarbures continuent de générer l’essentiel des recettes extérieures de l’Algérie, avec 47,1 milliards d’euros en 2024. contre 5O en 2O23 et 6O milliards de dollars en 2O22, et en cas  d’un baril de 65 dollars cours moyen et de 3O dollars le mégawattheure de gaz pour 2O24, les recettes seront encore inférieures à celles de 2O24, les ’hydrocarbures représentant plus de 98% de recettes en devises avec les dérivées inclus dans la rubrique hors hydrocarbures pour plus de 65%. Selon les notes de l’ONS les exportations hors-hydrocarbures ont atteint 5,81 milliards de dollars en 2022, 4,77 milliards de dollars en 2023., en 2024 la baisse a continué avec 3,56 milliards en 2024 et durant le premier trimestre 2025, elles ont atteint 885 millions de dollars contre par rapport à la même période en 2024 de 982 millions de dollars s’orientent en tendance annuelle pour 2025 moins de 3,5 milliards de dollars .Concernant la coopération ’Algérie-Afrique     sur une valeur totale   –importations et exportations  d’environ 95  milliards de dollars , en 2O23 selon les statistiques douanières, les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Afrique en 2023 selon les statistiques officielles  ont atteint 4,6 milliards de dollars, avec 2,7 milliards de dollars d’exportations vers le continent et 1,87 milliard de dollars d’importations soit 4,8% de ses échanges,  , 8O% de ses échanges constituées principalement des hydrocarbures pour ses exportations se faisant avec l’Occident et la  Turquie  dont 5O% avec l’Europe   Devant différencier lettre d’intention qui n’engage nullement le contractant du contrat définitif et investissement et transactions commerciales à durées limitées, il  faudra répondre objectivement à cinq  questions en dressant le bilan de la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025 qui s’est tenu à Alger du  4 au 10 septembre 2O25

-Quel est le montant d’investissement contracté durant cette foire entre pays africains

-Quel est le montant  de ventes commerciales contractées durant cette foire et si ces contrats se renouvelleront dans le temps

-Pour l’Algérie mono exportateur d’hydrocarbures  étant fortement concurrencés par d’autres pays  comme le Nigeria, premier réservoir de gaz plus de 55OO milliards de mètres cubes gazeux, en Afrique suivi récemment du Mozambique,5OOO milliards de mètres cubes gazeux,  et de la Libye premier réservoir de pétrole en Afrique ( plus de 44 milliards de barils)  et devant compter sur de nouveaux producteurs  comme le Gabon  et récemment  le Sénégal- Mauritanie avec l’importante gisement de l’Ile de la Tortue mis en exploitation courant 2025 et donc  se pose cette question quel sera la part de des  exportations hors hydrocarbures  de l’Algérie au niveau de l’Afrique

-Les différents contrats ne seront-ils pas freiné ( dans le commerce international  tout se fait en temps réel loin des entraves bureaucratiques)  par les récentes dispositions du ministère du commerce extérieur  mesures  administratives trop lourdes  dans le but de freiner   les importations afin de sauvegarder le niveau des réserves de change ( vision statique)  alors que tant pour les  entreprises publiques que privées , le taux d’intégration en en ce mois de septembre    2025 ne dépasse pas  15%, équipements et matières  premières étant importées y compris les contrats de Sonelgaz  et ces mesures ne sont-elles pas  en contradiction avec les règles qui régissent la one De libre échange intra –africaine qui postulent le libre échange et un dégrèvement tarifaire progressif ?

-Outre la concurrence  internationale évoquée précédemment,  la pratique des affaires économiques internationales  et de tout entreprise  étant  de maximiser le taux de  profit , appartenant à l’Etat régulateur de concilier les coûts sociaux et les  coûts privés, il s’agira pour les produits exportées  par l’Algérie de dresser la balance devises nette  en soustrayant la valeur de, l’amortissement des équipements et des  matières premières  importés en devises, ,  les bonifications des taux d’intérêts  et le coût du transport variant  selon qu’il soit par avion, terrestres ou maritime étant  non rentables  pour des pays enclavés d’Afrique dont la distance varie entre 1OOO et 3OOO km Il faut être réaliste  car  pour l’instant selon l’ONS, les hydrocarbures continuent de générer l’essentiel de ses revenus en devises  et avec  la chute   des exportations de biens non énergétiques fragilise les entreprises locales cela limite les revenus alternatifs, du fait du  manque de diversification économique.

4 ; Les recommandations du rapport de l’ONU du  10 février 2025 sur le développement de l’Afrique

Ce rapport    distingue  les actions à mener pour le court  terme , le moyen et le long terme  dont je fais un bref résumé .. A court terme , il s’agira d’appliquer  une approche axée sur la vulnérabilité : Intégrer les évaluations des vulnérabilités dans la gestion des finances publiques pour surveiller les objectifs budgétaires et l’impact des chocs, optimiser la politique monétaire, adapter les exigences en matière de capital et de liquidité pour stabiliser les systèmes financiers et atténuer les risques systémiques.,  mettre en place un financement commercial d’urgence, créer des facilités de financement du commerce et des chaînes d’approvisionnement pour soutenir les entreprises en période de choc de la demande et les réorienter vers les marchés régionaux  et promouvoir  l’industrie locale : Utiliser des incitations fiscales et des prêts à faible taux d’intérêt pour stimuler l’industrialisation et la production orientée vers les marchés régionaux. Pour le moyen terme, il s’agira de développer des mécanismes régionaux de gestion des risques , mettre en place des fonds régionaux et des plans de contingence pour gérer les risques commerciaux et aligner les stratégies nationales sur les objectifs régionaux, soutenir les instruments financiers : Faciliter l’accès aux produits dérivés et autres outils de gestion des risques par le biais d’unités d’innovation au sein des autorités de régulation  et renforcer  la gestion des risques pour les PME, élaborer des normes adaptées et des lignes directrices pratiques pour accroître la résilience des PME. Pour le long terme, il s’agira pour les flux de capitaux transfrontaliers, y compris des bourses de produits dérivés et des systèmes de compensation, afin d’améliorer le financement du commerce, aligner la gestion des risques avec la Zone de libre-échange continentale africaine ; veiller à ce que les pratiques de gestion des risques des entreprises soient conformes à la Zone de libre-échange continentale africaine pour gérer les risques transfrontaliers  et institutionnaliser la gestion régionale des risques ; établir un cadre de gestion des risques à l’échelle du continent grâce à des politiques et des pratiques renforcées. L’Afrique doit miser sur les PMI/PME innovantes  utilisant les nouvelles technologies dont  l’intelligence artificielle où en 2023 ,  elles génèrent 80 % des emplois  mais sont particulièrement vulnérables, plus de 35%  des entreprises africaines ayant  un ‘accès limité aux outils financiers  constituant  un obstacle majeur à la croissance.  Par ailleurs impactée par  le réchauffement climatique dont elle ‘est responsable que pour 5% selon les experts, l’Afrique  a toutes les potentialités pour le développement des énergies renouvelables dont  le solaire,  l’hydrogène vert,, bleu et blanc . Or plus de la moitié de l’approvisionnement énergétique de l’Afrique repose sur les combustibles fossiles, exposant les entreprises à la volatilité des marchés de l’énergie et aux risques liés à la transition énergétique mondiale, alors que   les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique se sont élevés à seulement 15 milliards de dollars – soit à peine 2,3 % des investissements mondiaux dans ce secteur..  Autre défi , l’intégration   non par des mesures administratives autoritaires  ais des mécanismes économiques souples  la sphère  informelle qui représente en Afrique subsaharienne plus e 70/80% de la superficie économise afin d’avoir  et donc  d’avoir  une croissance durable. En conclusion, selon   la Banque  la mise en œuvre des mesures  de la ZLECAf permettrait de réorganiser les marchés et les économies de la région et de stimuler la production dans les secteurs des services, de l’industrie manufacturière et des ressources naturelles par la  création d’un marché commun de biens et de services qui renforcera la complémentarité économique du continent , stimulera le commerce intra-africain , augmentera les revenus de l’Afrique et permettra à des  millions d’Africains de sortir de l’extrême pauvreté.

Pr des universités- Expert international Dr Abderrahmane  Mebtoul

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