Quand Belmadi vient à la rescousse de Zetchi

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Même s’il se défend d’être le support d’un quelconque candidat aux prochaines élections de la FAF, le coach national, Djamel Belmadi, apporte implicitement son soutien à l’actuel président de la Fédération, Kheireddine Zetchi.

Lors de la conférence de presse animée lundi, en marge de la cérémonie officielle de l’inauguration de l’Académie de formation de Sidi Bel-Abbès, le sélectionneur des Verts a d’abord insisté à ce que son nom ne soit pas associé à la campagne des potentiels candidats. «Pour que les choses soient claires, je ne veux pas être une carte à la main d’un futur candidat pour masquer l’absence ou le manque d’un programme», a-t-il précisé. Cela ne l’a pas empêché néanmoins de mettre en valeur le travail accompli par l’actuelle équipe fédérale. «Le travail qui a été fait en équipe nationale, je ne l’ai pas fait seul. Il y a avant tout des joueurs, un staff technique et médical et également une administration autour de nous. Sans une administration, on ne peut rien faire. Donc on pousse tous dans la même direction», a-t-il déclaré avant d’en rajouter une couche: «Pour moi, un programme c’est, entre autres, des centres fédéraux comme ça (l’académie de formation de Sidi Bel-Abbès, ndlr), où on a la possibilité de faire venir des jeunes de partout et leur donner une formation digne de ce nom. C’est ce qui m’intéresse en tant qu’entraîneur et éducateur avant tout. On a tellement critiqué par le passé le fait qu’il y a eu un problème de formation dans ce pays. Mais aujourd’hui il y a des choses qui sont en train de se réaliser à travers ces centres fédéraux». Visiblement, Belmadi veut travailler dans la continuité, il ne souhaite pas de changement à la tête de la Fédération. C’est du moins ce que l’on comprend de ses propos sur lesquels on ne peut pas se tromper. Un soutien de taille, donc, pour Kheireddine Zetchi dont la crédibilité a été fortement secouée, suite à sa candidature rejetée au Conseil de la Fifa. Mais est-ce suffisant pour pouvoir briguer un second mandat à la présidence de la FAF ? Il faut savoir que Zetchi n’a pas vraiment la cote actuellement auprès des décideurs. Très contesté également dans le milieu footballistique, il doit faire face à une rude concurrence, celle des candidats déclarés comme Walid Sadi et Mahfoud Kerbadj. Deux proches de l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua que les membres actuels du Bureau fédéral accusent de vouloir tirer les ficelles derrière le rideau. Pour eux, il s’agit avant tout d’une campagne de déstabilisation menée depuis des mois. Zetchi doit également faire face à un rival de l’intérieur qui ne tardera pas non plus à se dévoiler. Il s’agit de Abdelkrim Medouar, le président de la LNF, qui n’a jamais caché son intention de viser le fauteuil de président de la FAF, ayant probablement le soutien de quelques présidents de clubs. Mais peut-il se fier à ces derniers, sachant qu’ils peuvent tourner la veste au moindre coup de vent? En ces temps incertains et à quelques semaines de la tenue de l’AG élective de la FAF, Zetchi tient un atout majeur sous la manche en la personne du sélectionneur national. Reste à savoir si c’est un argument de taille pour gagner  la bataille des élections.

Ali Nezlioui