Protection de l’environnement / Zerouati prône la stratégie algérienne

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Pour garantir davantage de protection des régions contre l’avancée des sables, et d’autres risques environnementaux, l’Algérie compte relancer des mécanismes scientifiques et techniques.

La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima-Zohra Zerouati a indiqué lundi lors de son intervention au Forum du quotidien Ech-Echaab, que l’Algérie comptait prendre des mesures nécessaires pour résoudre les problèmes environnementaux et écologiques. Et parmi les phénomènes naturels, Zerouati cite la désertification. Le gouvernement a décidé, informe-t-elle, de relancer le Barrage vert, qui est à même de garantir davantage de protection de l’environnement contre le phénomène cité. Le pays entend par ailleurs réactiver l’effort environnemental, à travers ses participations aux rencontres sur l’environnement dans différents pays du monde. Ceci pour consolider les mesures prises auparavant, à l’exemple du renforcement des cadres institutionnel et législatif de l’environnement depuis l’année 2000. Zerouati évoque les articles 19 et 68 de la Constitution 2016 stipulant que l’Etat « garantit l’utilisation rationnelle des ressources naturelles ainsi que leur préservation au profit des générations futures et que le citoyen a droit à un environnement sain ». Outre cela, l’Algérie a précédemment décidé d’investir dans le volet hors hydrocarbures. Il s’agit en fait de la « rationalisation des ressources et la mise en place d’un plan d’action afin d’atteindre les objectifs de la transition énergétique ». L’Algérie s’engage en ce sens, à baisser « les gaz à effet de serre de 7% à l’horizon 2030 » en prônant notamment l’utilisation du Gaz de pétrole liquéfié(GPL) pour les véhicules et la réduction de l’usage des pesticides chimiques. La politique environnementale algérienne repose également, informe Zerouati, sur la prise en charge des déchets en tant que source génératrice de richesse et de postes d’emploi. Relevant que « 13 millions de tonnes par an, font l’objet de tri au niveau national et que 50 % de ces déchets sont récupérés », Zerouati estime que la cela demeure « faible ». Concernant la valorisation des déchets, la ministre a souligné que « 2 milliards de dollars ont été investis durant les 15 dernières années », et que 2.000 décharges anarchiques ont été éradiquées en l’espace des 10 dernières années tandis que plusieurs stations d’épuration mobiles ont été installées au niveau de 34 wilayas. Ceci atteste, estime-t-elle de la volonté de l’Algérie à lutter contre la pollution environnementale. Elle a rappelé que des textes réglementaires sont en cours d’élaboration pour mettre en place un système «  Eco-collecte » ou collecte écologique pour encourager les entreprises à investir le domaine de la récupération et du recyclage du plastique.  Par ailleurs Zerouati a indiqué que son département s’attelait à valoriser la politique de promotion de l’utilisation des énergies renouvelables hors réseau, notamment au niveau des communes et ce en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

Amel Driss