Promotion de l’épargne en devises / La Banque d’Algérie élabore de nouvelles mesures

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La banque d’Algérie est sur le point de lancer de nouvelles mesures complémentaires pour renforcer la collecte des devises des particuliers par le système bancaire.

Selon des responsables de la Banque d’Algérie, le nouveau dispositif sera lancé ce jeudi par le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, lors d’une réunion qu’il tiendra avec les dirigeants des banques. L’on informe que le gouverneur de la Banque d’Algérie va appeler les banques de la place, à la nécessité de « promouvoir l’inclusion financière » des titulaires des comptes devises « par la levée des différentes contraintes ». Notons que  les titulaires des comptes devises « jouissent de la liberté de disposer de leurs avoirs en devises ». Les personnes physiques nationales résidentes et non résidentes et les personnes physiques étrangères résidentes et non résidentes disposent, peuvent donc « ouvrir librement des comptes dans une monnaie étrangère librement convertible, sans aucune autorisation préalable ». L’alimentation des comptes, sans limitation de montant, s’effectue par le versement de monnaies étrangères librement convertibles. Cependant déplorent les responsables de la Banque d’Algérie, les détenteurs de comptes auprès de certains établissements bancaires ont été confrontés à un « certain nombre d’obstacles ». Des contraintes qui n’ont pas permis à l’inclusion financière de se développer. Parmi ces obstacles ils citent le refus de certaines banques « d’ouvrir des comptes devises au profit de nouveaux clients ou exigent l’ouverture d’un compte dinars en parallèle de celui en devises », rappelant que l’ouverture n’est pas « systématique ». Plus encore, détaillent-ils, certaines banques exigent de leur clientèle, au moment du versement de billets en devises, de « remplir un formulaire nominatif mentionnant les numéros de chaque billet de banque à verser au crédit du compte bancaire ». Se joignant aux obstacles, les responsables cite aussi l’obligation faites aux titulaires, d’apporter des « justificatifs ou d’autorisation de la Banque d’Algérie avant le transfert de devises à l’étranger pour le paiement de certains frais tels que les soins ou la scolarité à l’étranger ou toutes autres dépenses ». Les épargnants en devises rencontrent également le problème de disponibilité de « fonds insuffisant » notamment pour le « dollar américain », ainsi que la non-disponibilité des « petites coupures de billets de banque de moins de cinquante (50) euros ». Notons que les responsables s’attendent à ce que le Gouverneur agisse afin de lever les contraintes, ainsi qu’à améliorer l’accueil et la fluidité des opérations de versement et de généraliser les instruments de paiement universels par la mise à disposition des cartes de paiement et/ou de crédit à l’international, adossées à ces comptes. Ainsi il est attendu des banques de la place de « dispenser le client de l’exigence (lors du dépôt de fonds en devises auprès de leurs guichets) des justificatifs, au delà de ceux relatifs à son identité dans le cadre des exigences réglementaires en matière de connaissance du client ». Elles continueront cependant, observer les mêmes mesures contenues dans la note de février 2018 de la Banque d’Algérie, relative au développement de l’inclusion financière, pou tout ce qui a trait à la « justification de l’origine de fonds ».

Amel Driss/Ag