Les participants à la 4ème édition des ateliers de la traduction vers la langue amazighe, clôturée hier à Adrar, ont appelé à mettre en place un mécanisme pour le recrutement de traducteurs de la langue amazighe dans les différentes institutions de l’Etat.
Les intervenants, des académiciens, des linguistes, des enseignants universitaires et autres traducteurs, ont recommandé l’ouverture d’un département de la langue amazighe au niveau de l’université d’Adrar qui prendrait en charge notamment la promotion des deux variantes locales de la langue amazighe (Tazentith et Tamahagt). Ils ont mis l’accent, lors de cette rencontre coïncidant avec le Festival culturel national d’Ahellil, sur l’extension du cercle de la traduction vers la langue amazighe depuis d’autres langues et civilisations de départ, outre celles de l’Arabe et du Français, ainsi que l’encouragement de l’adaptation des œuvres de renommée mondiale au cinéma et au théâtre. Les participants ont également estimé nécessaire la publication d’un glossaire de terminologie fonctionnelle des différentes œuvres traduites par le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA), dont la Constitution, l’appel du 1er Novembre 1954, la plateforme du Congrès de la Soummam, les textes de création de l’Organisation des Nations Unies, en vue d’enrichir le bagage linguistique amazighe du traducteur disposant de copies numériques des glossaires et de la lexicographie. Les chercheurs ont également préconisé l’établissement d’une table des matières référentielle des différentes traductions réalisées en Algérie, ainsi que la mise au point d’un programme susceptible d’orienter le traducteur spécialisé en langue amazighe, avant d’insister sur l’accompagnement du projet d’étude universitaire en Master de la spécialité Arabe-Amazighe à l’institut de traduction d’Alger-2, mené en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). L’encouragement, en coordination avec le HCA, des clubs scientifiques estudiantins pour accueillir les manifestations dédiées à la promotion de l’écriture en amazighe et d’en faire une langue cible de traduction, la consolidation de l’amazighe dans le système de communication nationale par l’augmentation des émissions pour la promotion des variantes amazighes notamment dans les régions frontalières, ont également été recommandés par les participants. Ils ont, à cette occasion, appelé à impliquer les acteurs d’institutions dans la prochaine édition des ateliers de la traduction vers la langue amazighe, dont les travaux seront dédiés à l’interprétation simultanée et consécutive au service des deux langues, l’Arabe et Tamazight. Cette manifestation qui s’est déroulée cinq jours durant à la maison de la Culture d’Adrar, sous l’égide du HCA, a été sanctionnée par la signature d’une convention de coopération entre le HCA et l’université « Ahmed Draya » d’Adrar portant sur la promotion académique des deux variantes locales de la langue amazighe.
Mohand Ouazine