Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a salué, hier, la décision prise, jeudi dernier, à Vienne, par l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et des pays producteurs non membres, dont la Russie, concernant leur plafonnement de production prolongé jusqu’à la fin 2018. Selon lui, cette décision sera un «signal fort» pour le marché pétrolier mondial.
Dans une déclaration à la presse en marge de l’inauguration d’un projet d’équipement pour carburants, Guitouni estime que c’est «une bonne décision» prise par les producteurs membres et non membres de l’Opep, car, d’après lui, cela va, au moins, permettre aux prix de se maintenir à leur niveau actuel. «J’espère que cette décision puisse donner un signal fort au marché pétrolier mondial», a-t-il poursuivi en appelant les pays concernés à respecter leur quota fixé par l’accord de décembre 2016. L’Opep et d’autres pays producteurs avaient décidé, jeudi dernier, de prolonger jusqu’à fin 2018 leur accord de plafonnement de production afin de réduire davantage les stocks mondiaux de brut et de stabiliser le redressement des prix, tout en laissant entendre que l’accord pourrait être rompu plus tôt que prévu en cas de surchauffe du marché. En vigueur depuis le 1er janvier 2017, l’accord porte sur une réduction globale de la production des pays signataires de 1,8 million de barils par jour environ. L’Opep a également décidé de plafonner la production du Nigeria et de la Libye aux niveaux de 2017. Ces deux pays bénéficiaient, jusque là, d’une dérogation à l’accord en raison de leur situation politique troublée qui débouchait sur des productions inférieures à la normale. Interrogé par ailleurs sur l’avancement d’un projet de Sonatrach qui porterait sur l’acquisition de la 3e plus grande raffinerie en Europe, Guitouni a affirmé qu’il y a effectivement des discussions sur cette question, mais qu’il s’agit seulement d’un projet en stade de la réflexion. A une autre question relative à un éventuel partenariat technique entre Sonatrach et Total pour l’exploitation du gaz de schiste, il a souligné que les études techniques pour l’exploitation de ce gaz sont en cours, mais tout en signalant que «l’exploitation du gaz de schiste n’est pas prévue pour demain, mais dans cinq à dix ans».