Processus de numérisation: Des avancées considérables dans le secteur des transports

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a affirmé, jeudi dernier, que le secteur des transports a franchi de « grands pas » dans le processus de la numérisation, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Lors d’une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales, M. Sayoud a indiqué qu’en « application des instructions fermes du président de la République pour la généralisation de la numérisation, compte tenu de son importance dans l’amélioration des services, le renforcement de la flexibilité et de la transparence et le soutien à l’économie numérique, le secteur des transports a franchi de grands pas dans cette voie ».

Il a fait savoir que le secteur avait adopté « un plan sectoriel de numérisation couvrant l’ensemble des institutions qui lui sont affiliées ainsi que les services destinés aux citoyens », annonçant à cette occasion, que « 2026 verra l’introduction du ticket unique multimodal, une expérience qui sera lancée à Alger dans un premier temps avant d’être généralisée progressivement aux autres wilayas ». Le ministre a, par ailleurs, indiqué que son département ministériel œuvre à « s’adapter aux nouvelles technologies et à leur généralisation en coordination avec le Haut Commissariat à la numérisation (HCN) », rappelant les différentes plateformes et applications mises en place par les entreprises publiques des transports.

Le président de la République, faut-il le rappeler, avait insisté sur la nécessité de clarifier et de définir les priorités dans le processus de numérisation, en mettant l’accent sur les intérêts à dimension économique et financière, les biens fonciers publics et privés, comme « objectifs stratégiques relevant de la souveraineté nationale ». Il avait, dans le même sillage, affirmé que l’opération de numérisation s’inscrit dans le cadre de « l’orientation vers des réformes approfondies qui requièrent l’existence de statistiques précises et actualisées, permettant de prendre la bonne décision transparente et appropriée ». L’Algérie a accompli, au cours des dernières années, des progrès significatifs en matière de transition numérique, traduits par les grandes avancées dans la numérisation des services financiers et bancaires ainsi que dans l’encouragement de l’innovation. La transition numérique qui constitue l’une des priorités du programme du président de la République, fait l’objet d’un suivi par les hautes autorités du pays.

A ce titre, l’approche algérienne pour la modernisation des systèmes de paiement et l’élargissement de l’usage des outils de paiement modernes vise principalement à réduire le volume de l’économie informelle, à lutter contre la falsification de la monnaie, à élargir l’inclusion financière, ainsi qu’à prévenir et combattre le blanchiment d’argent et la corruption. A ce titre, le gouvernement avait mis l’accent sur la poursuite du processus de réformes économiques opérées par les pouvoirs publics, notamment en termes d’amélioration du climat d’investissement et de promotion médiatique des réalisations accomplies en la matière. Il s’agit d’offrir à tout acteur économique la possibilité de travailler dans des conditions équitables, en sus de bénéficier des mêmes droits et opportunités, des conditions consacrées par la loi sur l’investissement, laquelle constitue un système juridique intégré qui consacre la liberté d’investissement et l’égalité entre les investisseurs, sans distinction entre l’investisseur local ou étranger, protège leurs investissements et garantit leur droit de transférer le capital investi et ses revenus.

Dans le même sillage, il y a lieu de citer la profonde réforme de la loi monétaire et bancaire visant à accompagner les mutations économiques, laquelle loi a permis d’élargir les prérogatives du Conseil de la monnaie et du crédit en matière d’agrément des banques commerciales, des banque numériques et de le forme numérique, de développer les moyens de paiement écrits et de suivre leur mise en œuvre, en sus de diversifier les sources de financement. 

Il faut rappeler à ce titre que la vision stratégique du Président Tebboune a permis à l’Algérie d’exploiter au mieux ces avantages qui la place au cœur de la dynamique économique au niveau régional. Désormais, tout porte à croire que l’Algérie est engagée sur la voie d’un nouveau modèle économique en vue de relancer la machine de la production nationale et bâtir une économie qui soit totalement indépendante des hydrocarbures.  Et pour cause, l’installation par le président de la République du Conseil supérieur de régulation des importations traduit fortement cette volonté d’en finir avec des pratiques malsaines qui ont terni l’image du pays et porter atteinte à l’économie nationale. Pour ce faire, le gouvernement table sur des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la transition énergétique qui demeurent la locomotive du développement national englobant l’ensemble des secteurs d’activité.

Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune qui avait mis l’accent sur l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur.

Le président de la République avait, en outre, mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. Pour de nombreux économistes, l’Algérie n’a d’autre alternative si elle veut trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation.Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles.

A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre.

A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux.

De ce fait, il est attendu qu’un intérêt particulier soit accordé au développement agricole et rural et aux industries alimentaires, outre à la valorisation des ressources halieutiques dans le souci de garantir la sécurité alimentaire. Il s’agit également de développer une véritable industrie pharmaceutique afin de garantir la couverture des besoins des citoyens en matière de médicaments efficaces de qualité.

Avec la création d’un haut conseil de l’énergie, placé auprès de l’autorité du président de la République et chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, l’Algérie aura confirmé sa nouvelle orientation en matière de transition énergétique. Le suivi des alliances stratégiques et les partenariats internationaux en matière énergétique, notamment les engagements et accords commerciaux à long terme et à portée stratégique font partie également de ses missions.

Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs.

En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux.

A ce titre, le gouvernement a insisté sur l’impératif d’éradiquer toutes les formes de corruption et de bureaucratie et les lentes procédures qui entravent l’économie nationale et accélérer le processus de numérisation.

T. Benslimane

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