Prix des fournitures scolaires :  Des hausses à vous couper le souffle

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Les congés d’été et leurs dépenses, le mouton de l’Aid ont fini par laminer les bourses des ménages qui, une fois de plus, sont confrontées à d’autres défis.

Déjà fortement fragilisées par une envolée des prix qui a touché différents produits ces derniers mois, elles sont en ce moment sujettes, notamment en cette période cruciale, à d’autres pressions financières qui risquent de les laisser sur le carreau. Un peu moins d’un mois et la rentrée scolaire va pointer son nez effrayant. Les citoyens aux revenus modestes qui ne savent plus à quel saint se vouer, du fait de l’érosion constante de leur pouvoir d’achat, vont s’adonner à une véritable gymnastique comptable pour assurer l’essentiel à leurs enfants scolarisés. Car, à côté du stress engendré par l’achat du mouton de l’Aïd ou encore de la chronique augmentation des prix des fruits et légumes, ils vont devoir, de nouveau, assumer les gigantesques frais des fournitures scolaires. Ceci alors que le feu s’est emparé des tarifs de ces articles. Nombre de parents d’élèves ont témoigné leur grande inquiétude après avoir eu vent des prix d’un simple tablier, un cartable ou encore d’une trousse tout ce qu’il y a de plus basique. Pour les tabliers scolaires, qu’ils soient locaux ou importés, ils ont connu une hausse sans précédent. Pour les premiers, les prix varient entre 800 et 1 200 DA. Concernant les blouses importées, celles-ci dépassent les 1 600 DA, car plus résistantes au temps. S’agissant des cartables, non moins indispensables, les prix donnent simplement le tournis. Ils sont ainsi vendus entre 2 200 et 4 800 DA, là aussi, selon la qualité. On fait également état d’une hausse dont le taux aurait atteint 20%. Elle englobe ainsi les cahiers, les stylos et d’autres articles indispensables aux élèves. Face à cela, il est totalement compréhensible que les parents redoutent de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. Pour la plupart, ils ne comprennent pas qu’à peine le mois d’août entamé, on en profite sans vergogne pour augmenter les prix. Le constat est d’autant plus alarmant lorsqu’on sait que chaque année, une hausse des prix, quand bien même minime est opérée sur ces articles-là. Un fait qui ne rassure pas du tout les citoyens. Les librairies ou autres lieux où se vendent les fournitures scolaires sont désertées, du fait de ces augmentations. Une réaction logique. En sus de faire face aux dépenses de la rentrée scolaire qui n’est plus dans très longtemps, les habits pour enfants ne sont pas épargnés par cette « combustion » généralisée des prix. On ne se rend compte de l’ampleur de cette hausse, qu’après avoir fait un petit tour dans divers magasins, notamment ceux du centre de la capitale. Là encore, l’affluence des années précédentes a diminué de façon perceptible. Les chefs de familles disent ne plus savoir quoi faire. Surtout pour ceux ayant trois enfants scolarisés si ce n’est plus à charge. Par ailleurs, les commerçants sortent la même rengaine que les années dernières et justifient cette hausse par une explosion de la demande qui est conséquemment, en total désaccord avec l’offre.

AEH