Privilégiant les intérêts supérieurs de l’Algérie, pour un débat transparent sans dénigrement: Une commission indépendante d’évaluation de la situation socioéconomique et des perspectives horizon 2025/2030, une nécessité

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Il faut privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie, ni sinistrose ni autosatisfaction, mais seulement un langage de vérité, étant dans un monde interconnecté, si l’on veut avoir l’adhésion de la population algérienne et le retour de la confiance sans lesquels aucun développement n’est possible. Pour éviter des querelles stériles qui nuisent à l’image de l’Algérie et font fuir les investisseurs potentiels, car la rente des hydrocarbures, richesse virtuelle, n’est pas éternelle, un bilan serein et des perspectives réalistes sans dénigrement s’imposent.

Contrairement à ceux qui dénigrent gratuitement, l’Algérie connaît la stabilité grâce aux efforts de l’ANP et des services de sécurité, mais existe un lien dialectique entre sécurité et développement et tout ce qui a été fait depuis l’indépendance politique à septembre 2023 n’est pas négatif. Combien avions-nous de professeurs toutes catégories confondues du primaire au supérieur en passant par le secondaire et d’étudiants; combien d’Algériens voyageant à l’étranger; où vivaient nos parents et combien vivaient dans des logements convenables avec eau, électricité, gaz, combien avions-nous combien d’entreprises. Certes, il n’y a eu proportionnalité entre la dépense monétaire et les impacts économiques et sociaux et donc des insuffisances qu’il convient de corriger par une nouvelle gouvernance et la valorisation de la connaissance, pilier du développement du XXIe siècle. Aussi pour mettre fin aux déclarations contradictoires sur la situation socioéconomique de l’Algérie dont certains parlent de marasme économique alors que le pays est confronté à des difficultés comme dans bon nombre de pays au niveau mondial, je propose une commission indépendante de l’exécutif un gouvernement ne pouvant pas être juge et parti, afin de dresser un bilan objectif de la situation socioéconomique de 2023 et les perspectives 2024/2030, le diagnostic étant le fruit des différentes politiques menées depuis des décennies, l’histoire économique ne se découpant pas en morceaux. Cette commission autonome dans ses décisions, serait composée pas plus de 20 experts indépendants, ayant une expérience sur le terrain, loin des théories abstraites, devant respecter l’équilibre régional et inclure deux à trois experts de la diaspora, avec comme observateurs et non-membres les différents départements ministériels, l’ONS et le Conseil économique et social qui doit retrouver son autonomie et non être une annexe du gouvernement, comme contre pouvoir économique pour éclairer les décideurs de certaines incohérences, comme du temps du défunt Mohamed Salah Mentouri. Pour plus de transparence, les médias publics et privés seraient conviés régulièrement, pour un compte rendu. Comme je l’ai souvent mis en relief, (voir nos ouvrages et contributions www.google.com 1980/2023), l’Algérie, du fait des tensions géostratégiques à nos frontières surtout dans la région sahélienne, le Mali, le Niger, le Maroc, la Lybie sans compter les tensions sociales et économiques en Tunisie, a besoin, loin des éloges de courtisans, contre-productif pour le pouvoir lui-même et de surcroit personne ne le croit, d’un débat serein, au profit d’une Nation qui a besoin de réunir tous ses enfants, personne n’ayant le monopole du patriotisme. Espérons que les réformes annoncées pour la réorganisation des partis, de la société civile devant coller avec les aspirations de la société, tenant compte des différentes sensibilités, le seul dénominateur commun la défense de l’Algérie, permettra l’émergence d’un large Front national en faveur réformes devant compter avant tout sur nos propres ressources, tout en tissant des partenariat gagnant –gagnant avec l’étranger , car dans la pratique des relations internationales n’existent pas de sentiments mais que des intérêts. Étant à l’aube d’une profonde reconfiguration des relations internationales, le principal défi 2023/2025/2030 de l’Algérie est la relance économique fondée sur le renouveau des institutions, la transition énergétique et numérique. En s’adaptant au mieux de ses intérêts au nouveau monde, s’orientant vers la multipolarité, pays à fortes potentialités, possédant des richesses naturelles importantes qu’il s ‘agit de valoriser, la ressource humaine avec une jeunesse dynamique, peut devenir un pays pivot au sein des espaces méditerranéens et africains. Mais avant tout l’Algérie de demain, plus de 50 millions d’habitants horizon 2030, jalouse de son indépendance politique, sera que les algériens voudront qu’elle soit.

A. M.

(ademmebtoul@gmail.com)