Le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, a appelé, jeudi à Alger, les médias nationaux à adopter un discours respectant la précision dans la transmission et l’analyse de l’information, loin de toute improvisation.
Intervenant lors d’une journée d’étude organisée par l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) au siège du ministère, consacrée à « la situation de la presse scientifique en Algérie », M. Bouamama a insisté sur la nécessité pour les médias nationaux d’adopter un discours fondé sur l’objectivité et la rigueur, afin de mettre en avant les efforts de l’État dans divers domaines et de faire entendre sa voix sur la scène médiatique internationale, en défendant ses positions de principe. Le ministre a souligné qu’il est désormais indispensable de renforcer les établissements médiatiques par des journalistes dotés d’une formation solide et de compétences élevées, capables de répondre aux campagnes médiatiques hostiles et de construire un discours cohérent, basé sur les faits et une compréhension fine des dynamiques internationales.
Selon lui, le paysage médiatique actuel « ne tolère plus l’improvisation ou l’anarchie » et nécessite des professionnels maîtrisant « les langages de l’époque », aptes à gérer le volume important d’informations, à les filtrer et à les transformer en contenu fiable. M. Bouamama a également insisté sur « le rôle pivot » des médias nationaux pour contrer toutes les tentatives visant à ternir l’image de l’Algérie ou à remettre en cause ses positions, affirmant que la conscience des citoyens permettra de déjouer ces manœuvres. Il a par ailleurs mis en avant l’importance croissante de la spécialisation dans la presse, tous supports confondus.
Selon lui, la presse spécialisée peut se distinguer en produisant des contenus pérennes, sérieux et approfondis, traitant notamment des domaines de la technologie, de l’innovation, de l’intelligence artificielle, de la médecine, de l’environnement, des économies modernes ou encore du développement durable. À ce propos, le ministre a rappelé que son secteur accorde une importance centrale à la formation, en en faisant un axe majeur des programmes de réforme du secteur de l’information.
La formation constitue, selon lui, la base d’une performance journalistique professionnelle, consciente et adaptée au rythme accéléré de la production de contenu dans le monde. L’ouverture de la journée d’étude s’est déroulée en présence du conseiller du président de la République chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture, Nasr Eddine Bentifour, ainsi que de représentants de plusieurs instances nationales.
Said Adjahmoum
