Créé en 2012, le parti des écologiques a décidé de ne pas présenter un candidat pour les prochaines élections présidentielles, prévue en avril 2019. C’est que nous a confié le président du PAVD, le parti algérien vert pour le développement, qui a soufflé, hier, sa 6ème bougie. Le Docteur Ali Amara indiquera en effet qu’il n’a « aucune ambition politique » du fait que son parti est « jeune » et révèle que la décision finale quant à la position de sa formation par rapport à ce scrutin sera connue au plus tard début novembre prochain. Le conseil national du parti sera consulté pour choisir le candidat qui aura les faveurs des « Verts ». « Ce qui est certain, c’est que nous allons jeter notre dévolu sur le candidat que nous voyons apte à répondre à nos attentes ». S’agit-il de Bouteflika ? A cette question, le fils de Said Amara, membre de l’équipe du foot du FLN, rétorque que le PAVD ne peut anticiper les choses et préfère plutôt attendre que les choses soient claires. « A ma connaissance, le chef de l’Etat ne s’est pas encore prononcé », a-t-il fait remarquer. « De toutes les manières, a-t-il enchaîné, nous devons respecter la volonté du peuple si ce dernier souhaite le maintien par les urnes de Bouteflika ». A propos justement de ce fameux 5ème mandat dont tout le monde parle, le Dr Amara estime que si Bouteflika se porte candidat pour les prochaines présidentielles, on ne peut parler de 5ème mandat. « Ce sera son premier mandat puisque l’Algérie a une nouvelle Constitution », a-t-il noté, saluant à ce propos les réformes de 2011 initiées par le chef de l’Etat et ayant permis la création de sa formation politique. Il n’a pas caché par ailleurs sa satisfaction et son soulagement de voir les institutions du pays fonctionner « le plus normalement du monde » malgré de l’état de santé fragile du président de la République, voyant ceci comme un signal que l’Etat algérien demeure « fort ». Fort de 38 élus locaux dont 26 à Bouira, le parti algérien vert pour le développement lutte pour un environnement sain et un cadre de vie idéal mais sans omettre les questions d’ordre économique et social. Le programme du PVD s’article d’ailleurs sur plusieurs axes majeurs dont la finalité est d’aspirer au développement économique et d’œuvrer pour une industrie propre qui prend en compte les normes environnementales mondiales. « Nous ambitionnons d’être une vraie force de proposition. Nous souhaitons être consultés dans les questions environnementales car nous avons au sein du parti des experts aux compétences reconnues », a relevé son président qui reconnait que l’Etat algérien n’a jamais failli à ses engagements quant à la prise en charge des préoccupations des citoyens. Concernant l’initiative politique du consensus national du MSP, le Dr Amara avoue n’avoir pas été contacté par quiconque et qualifie ces sorties de « conjoncturelles » qui ont des « arrière-pensées politiques et électoralistes ». « De ses initiatives qu’on entend parler ici et la, notre conviction est que certains chefs de partis veulent se montrer et se repositionner à quelques semaines des élections présidentielles. Les algériens ne sont pas dupes. Ils savent distinguer la bonne foi de la mauvaise », a-t-il affirmé avant d’appeler à un dialogue « sérieux » et surtout « constructif » entre les acteurs politiques algériens. Cependant, le président du PAVD regrette que les partis en question n’apportent « rien de nouveau » et ne proposent pas, solen lui, d’alternatives crédibles, assurant que l’Algérie avance grâce au programme de Bouteflika.
R.N