L’enseignant universitaire, Allaoua Layeb, a estimé hier à Alger que l’organisation de la Présidentielle était tributaire de l’installation d’une instance indépendante de surveillance de cette élection, soulignant que la tenue de cette échéance dans « les plus brefs délais » épargnerait au pays une situation d’impasse.
Invité du forum du quotidien El Moudjahid, le juriste a écarté la tenue de la présidentielle le 4 juillet, en raison de l’absence d’une instance indépendante chargée de la surveillance de cette élection, ajoutant que ladite instance veillera à assurer la régularité du scrutin. Le succès de la mission de l’instance dépendra de « l’autonomie totale » de ses membres qui devraient jouir de « larges » prérogatives pour protéger les voix des électeurs, a-t-il fait remarquer. « La convocation d’une présidentielle dans les plus brefs délais demeure le seul moyen d’éviter une situation d’impasse », a-t-il observé, estimant que la période de transition « n’est pas dans l’intérêt du pays ni sur le plan interne ni externe ». M. El Ayeb a estimé, d’autre part, que le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah « doit continuer à assumer ce poste jusqu’à la passation du pouvoir à un nouveau président, élu par le peuple, car il n’y a pas d’alternative au chef de l’Etat en tant qu’institution ». Le juriste a critiqué, en outre, les vides juridiques émaillant la Constitution, lesquels ont causé de « grands déséquilibres pour les institutions de l’Etat, ce qui a permis au pouvoir exécutif de prendre le dessus sur le pouvoir législatif ». A cet effet, il a proposé la création d’une Haute Cour constitutionnelle pour suppléer au « Conseil constitutionnel », en vue de conférer une sorte de « crédibilité et d’efficacité » à cette instance, dont la principale mission consiste en le contrôle en amont et en aval des lois.
Sehar B






