Ils sont plus de 80 postulants à la candidature pour l’élection présidentielle du 12 décembre prochain qui ont procédé jusque-là au retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles, ce qui augure d’une participation record jamais égalée à ce rendez-vous électoral.
Parmi les postulants, figurent des responsables de partis politiques, à l’instar du président du parti Talaïe El Houriyet, Ali Benflis, l’ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, ou encore le président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli.La nouvelle loi organique relative au régime électoral fait obligation aux candidats à la présidentielle de présenter 50.000 signatures individuelles au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers au moins 25 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.200.La déclaration de candidature à la Présidence de la République résulte du dépôt, par le candidat lui-même, d’une demande d’enregistrement auprès du président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), stipule cette nouvelle loi, exigeant la nationalité algérienne d’origine pour le candidat qui doit être également titulaire d’un diplôme universitaire ou d’un diplôme équivalent. L’ANIE a la charge de préparer les élections, de les organiser, de les gérer et de les superviser et ce, dès le début de l’opération d’inscription sur les listes électorales et leurs révisions ainsi que les opérations de préparation de l’opération électorale, des opérations de vote, de dépouillement et se prononcent sur le contentieux électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. Composée de 50 membres, l’ANIE présidée par l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, est chargée de réceptionner les dossiers de candidatures pour l’élection du président de la République et d’y statuer. En parallèle, l’opération de révision exceptionnelle des listes électorale se poursuit au niveau des différentes APC du pays, conformément au décret présidentiel portant convocation du corps électoral. En prévision de cette révision exceptionnelle des listes électorales, l’ANIE a invité les citoyennes et citoyens, non inscrits sur les listes électorales, notamment ceux qui auront 18 ans le jour du scrutin, à s’inscrire auprès de la commission communale au niveau de leur commune de résidence.
L’ANIE i dispose de toutes les garanties pour une réelle pratique de la citoyenneté et jouit des critères d’autonomie et de compétence
La loi organique relative au régime électoral, qui vient d’être amendée, place le fichier national du corps électoral composé de l’ensemble des listes électorales des communes et des centres diplomatiques et consulaires à l’étranger sous la tutelle de l’Autorité indépendante chargée des élections. Elle prévoit, selon l’article 23, d’accorder à cette instance la responsabilité d’élaborer et de réviser les listes électorales périodiquement et à l’occasion de chaque échéance électorale ou référendaire par une commission communale pour la révision des listes électorales placée sous sa supervision. L’Autorité nationale indépendante des élections est investie de la charge de préparer les élections, les organiser, les gérer et les superviser, et ce, dès le début de l’opération d’inscription sur les listes électorales et leurs révisions, ainsi que les opérations de préparation de l’opération électorale, des opérations de vote, de dépouillement et se prononce sur le contentieux électoral, conformément à la législation en vigueur, jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. Elle prend également toutes les mesures et dispositions pour garantir la préparation et l’organisation des élections en toute intégrité, transparence et impartialité, sans discrimination entre les candidats. Le président de l’Autorité, Mohamed Chorfi, a affirmé que cette instance dispose de toutes les garanties pour une réelle pratique de la citoyenneté et jouit des critères d’autonomie et de compétence. Saisissant l’opportunité de sa dernière visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée à la troisième Région militaire, le Général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d’Etat-major de l’ANP), s’est longuement étalé sur l’élection présidentielle du 12 décembre prochain qu’il a qualifiée de rendez-vous « historique » et d’échéance « décisive » pour l’avenir du pays.
L’ANIE s’est vu dotée de toutes les prérogatives lui permettant, à titre exclusif, de superviser toutes les étapes de l’opération électorale
Après avoir rappelé que le Haut Commandement de l’Armée prendra toutes les dispositions nécessaires pour permettre aux citoyens d’exercer, dans le calme et la sérénité, leur droit électoral, Gaïd Salah a assuré que les préparatifs en prévision de la prochaine élection présidentielle « ont bel et bien été lancés sur le terrain pour la réunion de toutes les conditions nécessaires et idoines au bon déroulement de cette échéance décisive pour la nation », citant dans ce sens l’adaptation et l’amendement de la loi organique relative au régime électoral de manière à « répondre aux aspirations légitimes de notre peuple vaillant et à travers la mise en place de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qu’il a qualifiée d’évènement phare dans le processus de sortie de la crise ».Soulignant que l’ANIE s’est vu dotée de toutes les prérogatives lui permettant, à titre exclusif, de superviser toutes les étapes de l’opération électorale, il a rappelé que « c’est là une première pour notre pays » et un bond qualitatif dans le processus de l’édification national, conférant davantage de crédibilité et de transparence à cette opération ». Il a salué, par la même occasion, le sens de responsabilité et l’engagement affichés par le staff de cette Autorité en vue de « faire de cette importante échéance électorale une halte essentielle attendue par le peuple algérien avec ferveur ». Le Général de corps d’Armée a affirmé que « ce rendez-vous historique sera une fête pour l’Algérie et ses loyaux enfants sur la voie de la solution constitutionnelle pour une sortie de crise ». « Nous sommes, au sein de l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale, déterminés à accompagner le peuple algérien sans relâche, en réunissant toutes les conditions idoines et propices et en mettant en œuvre les mesures relatives à la sécurisation de l’opération électorale, de manière à réunir aux citoyens toutes les garanties pour une participation massive et efficace aux prochaines présidentielles ». « C’est dans ce cadre précisément que s’inscrit notre attachement constant au processus constitutionnel et notre souci quant au respect, strict et total, des lois de la République. Notre ligne de conduite de laquelle nous n’avons jamais dévié quelle qu’en soient les circonstances, car il s’agit de la seule et unique issue de réalisation des grands objectifs escomptés et de laquelle dépend l’avenir du pays. « Nous percevons aujourd’hui l’horizon de l’avenir prometteur qui attend le peuple algérien, grâce à Allah, après l’élection d’un président de la République légitime qui prendra en charge la lourde responsabilité qui lui incombera, avec dévouement envers sa patrie et son peuple », a encore souligné Gaïd Salah.
L’organisation des élections et le recours aux urnes sont la solution idéale, efficace et judicieuse
Cette importante échéance, dira-t-il, constitue « une opportunité sans précédent afin d’instaurer la confiance dans le pays et ouvrir la voie vers un horizon prometteur en termes de consolidation de l’exercice démocratique éclipsé pendant des années par la bande, qui a tenté de s’accaparer du pouvoir en pillant les richesses du pays, en détournant l’argent du peuple et en portant atteinte aux potentiels de la nation, pour servir des agendas hostiles à la patrie ». Cependant, « tout comme nous avons réussi à faire plier le colonialisme tyrannique, nous les avons vaincus aujourd’hui grâce à Allah et aux efforts des fidèles enfants du pays », a-t-il rassuré. Et de poursuivre : « Nous avons œuvré, depuis le début de la crise, à faire face à tous les défis et à mettre en échec les desseins de la bande. Grâce à Allah, nous commençons à percevoir les prémices de la victoire à l’horizon ». « Nous ne nous lasserons jamais d’appeler à se diriger aux urnes, pour une compétition basée sur des règles démocratiques justes, où la voix du peuple sera souveraine pour décider qui présidera à la destinée du pays. Une opportunité particulière pour passer à une nouvelle étape dans le processus d’édification de l’avenir du pays », a expliqué Gaïd Salah. Pour lui, « ce peuple a longtemps fait face à toutes les adversités, aussi grandes soient-elles, grâce à son dévouement envers ses principes nationaux et ses valeurs ancestrales, ainsi qu’à l’accompagnement de l’institution militaire, qui a opté pour une stratégie clairvoyante et avisée mise en œuvre par étape, accompagnant avec harmonie et clairvoyance les revendications et les attentes de ce vaillant peuple ». Pour le Général de corps d’Armée, « le peuple algérien, très conscient de tout ce qui entoure son pays et possédant une grande capacité d’analyse des origines et des dessous des évènements sur le plan national, régional et même international, considère que l’organisation des élections et le recours aux urnes sont la solution idéale, efficace et judicieuse ». Le peuple algérien, « fier de son histoire nationale séculaire, saura comment déjouer les plans des comploteurs et des sceptiques parmi les résidus de la bande auxquels nous adressons une nouvelle fois un avertissement quant à l’éventuelle tentative de perturber le peuple. Ce vaillant peuple qui aura l’opportunité une fois encore de tracer les contours d’un avenir prometteur pour l’Algérie », a-t-il soutenu. Par ailleurs, Gaïd Salah avait dénoncé des agendas « dictés par des entités hostiles à l’Algérie », et qui « consentent tous les efforts tendancieux afin d’entraver la solution constitutionnelle », précisant que ces parties « se retrouvent, lors d’une situation de crise, face à deux options, à savoir, a-t-il dit, « soit accepter le résultat des urnes ou se mettre à l’écart du choix populaire, ce qu’ils n’accepteront jamais ». Raison pour laquelle, a-t-il souligné, « ils cherchent une troisième alternative aux conséquences inconnues et aux répercussions imprévisibles, car totalement loin de l’intérêt du peuple algérien ».
- Benslimane