Le candidat indépendant à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain, Abdelmadjid Tebboune s’est engagé, ce dimanche, depuis Alger, si le peuple le cautionne, à ouvrir «un large dialogue national» sur l’amendement de la Constitution.
«Je vous promets, si le peuple me cautionne, à ouvrir un large dialogue national consacré à l’amendement de la Constitution», a déclaré Tebboune lors du forum du quotidien El Hiwar. Le document que je compte proposer «préservera les constantes de l’identité nationale, y compris l’amazighité, question déjà tranchée dans l’actuelle Constitution», a-t-il soutenu. Saluant le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la préservation de la stabilité du pays et la protection du peuple, le prétendant à la magistrature suprême a affirmé que le pouvoir «n’a pas de candidat à cette élection présidentielle» et que «les 5 candidats ont les mêmes chances» pour remporter cette échéance électorale. Rappelant qu’il est «membre du comité central du parti du Front de libération nationale (FLN), il a dit que ce «parti est libre dans ces positions» vis-à-vis de la Présidentielle. Il a tenu à souligner à l’occasion que de nombreux partis politiques et associations de la société civile «le soutiennent», y compris «des partis politiques de la mouvance islamiste», relevant que son programme électoral, qui comprend 54 engagements, en référence à la Guerre de Libération nationale, concerne toutes les catégories du peuple algérien et non un parti ou une obédience particulière». Par ailleurs, il a admis connaître «Omar Alilat en sa qualité d’ancien député du Rassemblement national démocratique (RND)», affirmant que les poursuites lancées à l’encontre de ce député «n’ont aucun lien avec l’élection présidentielle». «La polémique lancée à ce sujet n’est qu’une tempête dans un verre d’eau et n’aura aucun impact sur sa campagne électorale». Tebboune a réitéré son engagement à «poursuivre la lutte contre la corruption et la récupération des deniers détournés» qui, a-t-il dit, «ont été dilapidés dans des investissements et des biens immobiliers». Après avoir affirmé «détenir les mécanismes nécessaires pour la récupération des fonds dilapidés qu’il dévoilera en temps opportun», le candidat a dit qu’«il est fort possible de récupérer les deniers détournés vers l’étranger». Il a promis, à ce propos, de prendre en charge «tous les problèmes des magistrats pour assurer l’indépendance de la justice», se disant favorable à un système présidentiel avec l’attribution de larges prérogatives au Parlement dans le cadre de ses missions de contrôle de tous les secteurs. Au volet économique, le prétendant à la magistrature suprême du pays s’engage à maintenir l’importation, mais «pas au détriment de la production nationale», à encourager la finance islamique et à revoir le secteur de la Culture pour que «la voix de l’Algérie retentisse partout dans le monde». Au plan international, Tebboune s’engage à poursuivre «le soutien» aux causes justes dans le monde. Concernant l’avenir des relations algéro-marocaines, il a affirmé «qu’elles seront revues dans le cas où le Maroc présente ses excuses à l’Algérie, qu’il avait accusé d’être le commanditaire de l’attentat perpétré en 1994 dans l’hôtel Asni à Marrakech».






