La campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre s’est déroulée dans un climat marqué par une organisation exemplaire, empreinte de régularité et d’objectivité. De nombreux spécialistes s’accordent à dire que cette période a permis une présentation claire et équilibrée des programmes des candidats, mettant en avant les préoccupations quotidiennes des citoyens et les solutions proposées.
Slimane Aradj, doyen de la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de l’Université d’Alger 3, a souligné que la campagne a été caractérisée par une concurrence loyale et rationnelle. Il a noté que le niveau élevé du discours politique, tant de la part des candidats que de leurs représentants, témoigne d’une maturité politique remarquable. La campagne, qualifiée de « bataille de persuasion », a vu une mobilisation intense des candidats et de leurs partisans à travers les différentes wilayas, cherchant à convaincre les électeurs avec des propositions centrées sur les préoccupations des citoyens. Aradj a également insisté sur l’absence de discours diffamatoires ou haineux, un aspect notable de cette compétition électorale. Malgré la coïncidence de la campagne avec la saison estivale, les candidats ont su capter l’attention des citoyens, en particulier des jeunes, grâce à plusieurs facteurs, notamment l’utilisation des réseaux sociaux. Aradj a évoqué la forte participation des jeunes lors des meetings et des activités de proximité, ainsi que le rôle renforcé des femmes sur la scène politique. Il a également salué le professionnalisme des médias nationaux, qui ont couvert la campagne avec objectivité.
L’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE) a joué un rôle clé, en assurant un suivi rigoureux et en mobilisant les ressources nécessaires pour le bon déroulement de cette échéance. Ammar Abderrahmane, enseignant en sciences de l’information et de la communication à l’Université Alger 3, a quant à lui relevé que les discours politiques étaient équilibrés, visant principalement à expliquer les programmes électoraux. Bien que ces programmes diffèrent en termes de stratégies de gestion des affaires publiques, ils partagent une vision commune : renforcer le front interne et maintenir les positions de la politique étrangère de l’Algérie. Abderrahmane a également noté l’absence de plaintes liées à des discours diffamatoires ou à l’utilisation de moyens illégaux, ce qui confirme que la campagne n’a pas été entachée par l’argent sale. L’interaction des citoyens avec la campagne a été notable, particulièrement durant la deuxième semaine, grâce à des activités de proximité et une communication directe avec les électeurs. Les médias nationaux ont couvert cet événement de manière rigoureuse et équitable, garantissant aux citoyens un accès à une information impartiale et de qualité. Moussa Boudhane, enseignant en droit constitutionnel, a salué la réussite de cette campagne, mettant en avant l’unité des discours des candidats en faveur de la préservation des constantes nationales et du renforcement du front interne face aux défis. Il s’est dit optimiste quant à une forte participation lors de cette échéance électorale, renforcée par l’excellent travail des médias nationaux.
