«Le changement est possible» affirme Aouchiche à Bordj Bou Arreridj, au 3e jour de la campagne électorale pour la présidentielle 2024 en Algérie.
Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche anime un meeting à Bordj Bou Arreridj au cours duquel il évoque les contours de son programme électoral pour l’élection Présidentielle du 7 septembre prochain. Aouchiche affirme que l’avenir appartient à la jeunesse qu’il considère comme «la clé du changement», expliquant qu’il est porteur d’un projet ambitieux qui vise «à construire un État social et démocratique, tel qu’il est établi dans la déclaration du 1e novembre 1954». «Le changement est possible, mais il n’aura lieu qu’avec votre participation et votre soutien au candidat du changement qui aspire à améliorer les conditions de vie des classes moyennes. L’histoire a retenu les images du hirak enclenché depuis cette région. Aujourd’hui il faut engager un autre hirak électoral pour répondre aux attentes citoyennes», lance-t-il. Le candidat du plus vieux parti d’opposition plaide pour la rupture avec le bricolage et la marginalisation pour entamer une ère qui sacralise les compétences et la justice sociale.
Aouchiche défend un « régime semi- présidentiel »
Pour Aouchiche, l’avenir ne sera que meilleur si les jeunes s’impliquent dans la dynamique économique de leur patrie. «Il faut construire un État doté de bases politiques solides et d’une économie développée. Ce sont des ambitions légitimes que nous résumons dans notre programme politique», soutient-il. «Cela nous impose à tous les Algériens et à toutes les Algériennes naturellement une grande responsabilité», poursuit-il en s’engageant «à réhabiliter l’action politique et à bâtir un État de droit fondé essentiellement sur l’implication du peuple algérien et la séparation des pouvoirs». Il pense qu’il faut restaurer le respect du Parlement dont les missions ont été entachées par le passé. Revenant sur les axes contenus dans son programme, Aouchiche fait savoir à l’assistance qu’il défend le régime semi- présidentiel par souci de préserver la sécurité du pays. Il explique que s’il gagne la confiance des citoyens il va bannir «les nominations» dans les postes sensibles. Aouchiche s’engage également à réhabiliter le Conseil de la nation en supprimant le tiers présidentiel et en renforçant les prérogatives de cette institution. Ajoutant qu’il procédera aussi à la réduction des prérogatives du Président de la République qui seront dévolues aux autres institutions souveraines. Au plan économique, le candidat du FFS promet de créer des pôles économiques à dimension administrative pour permettre à toutes les régions de développer leurs capacités. Quant aux modalités de financement de son projet, Aouchiche assure qu’il existe des sources citant notamment la fiscalité ordinaire et pétrolière. Il s’engage enfin de revoir à la hausse le montant du salaire national minimum garanti (SNMG), de la bourse des étudiants et des allocations familiales.
