Le président déchu de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, a entamé, officiellement, la bataille juridique pour retrouver son siège perdu.
Deux plaintes ont été déposées mercredi, dont la première au Conseil supérieur de la magistrature et l’autre au tribunal administratif de Bir Mourad Raïs contre son éviction de «manière anticonstitutionnelle» de la tête de l’APN. Selon Bouhadja, le rapport établi et présenté à la justice mentionne les articles de la Constitution et du règlement intérieur de l’APN et que le coup de force contre lui est en violation des lois de la République régissant cette institution constitutionnelle. «Je ne tiens pas à ce poste de président de l’APN comme certaines personnes le prétendent, mais c’est une question de principe. Il faut que le droit gagne», a précisé Bouhadja qui se dit choqué de la manière dont il a été destitué de son poste de troisième homme du pays. Confiant de retrouver la présidence de l’APN, Saïd Bouhadja explique qu’il comblera toutes les lacunes qui déstabilisent cette institution constitutionnelle. «Je n’ai jamais eu de problème avec les députés, au contraire mon bureau était ouvert à tout le monde. C’est Djamel Ould-Abbès qui a instrumentalisé le coup de cadenas», affirme-t-il, regrettant d’avoir vécu une telle expérience à la fin de sa carrière. «Je n’ai jamais cherché à être président de l’APN, mais les circonstances ont fait que la présidence du Parlement m’est revenue et après avoir obtenu 356 voix», a-t-il indiqué. Pour rappel, le groupe parlementaire du FLN a boycotté la séance parlementaire de jeudi dernier, exigeant le départ de Moad Bouchareb, sous prétexte qu’il est contesté par le mouvement populaire.
M.B