L’opération d’installation des coordinateurs de wilayas de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a été entamée hier à travers les wilayas d’Alger, Blida, Tipasa et Boumerdes et devrait se poursuivre cette semaine par l’installation des coordinateurs au niveau des autres wilayas du pays. L’opération revêt une importance particulière, dans la mesure où c’est pour la première fois dans l’histoire du pays qu’une telle instance est appelée à mener le processus électoral du début jusqu’à la fin, loin de toute ingérence de l’administration publique.
Récemment, le président de l’Autorité, Mohamed Charfi, a affirmé que les procédures qui seront adoptées en prévision de la prochaine Présidentielle et le système informatique qui sera utilisé pour la surveillance et l’assainissement des listes du corps électoral, « reléguera la fraude au domaine de l’impossible ». M. Charfi a mis l’accent sur l’efficacité des procédures relatives à la surveillance de la Présidentielle du 12 décembre prochain, assurant que le système informatique qui sera piloté par des experts en informatique « reléguera la fraude au domaine de l’impossible ». En vue de conférer la transparence et l’intégrité à cette élection, il sera procédé à la révision de plusieurs aspects relatifs au scrutin, à travers la prise de nouvelles mesures, comme à titre d’exemple, le changement des procès-verbaux.Au sujet du déroulement de la révision exceptionnelle des listes électorales, lancée le 22 septembre et qui se poursuit jusqu’au 6 octobre, le président de l’ANIE a fait état d’une « grande affluence » des électeurs, ce qui témoigne, a-t-il dit, de « leur optimisme quant à la prochaine élection qu’ils considèrent comme une occasion à ne pas rater ».
M. Charfi estime que l’objectif derrière la Présidentielle prochaine est « au-dessus des conceptions de certains individus », affirmant qu’elle « constituera une plate-forme solide pour les échéances électorales futures », comme elle représente « la base du changement du régime qui n’a eu de cesse de compter sur les méthodes corrompues et disperser les coalitions devant la primauté de maigres intérêts ». Affirmant que cette démarche se veut « une des revendications populaires », le président de l’ANIE a indiqué être « totalement convaincu que son Autorité œuvre actuellement à la satisfaction d’une revendication fondamentale exprimée par le Hirak depuis le 22 février passé, à savoir : la consécration de la souveraineté populaire conformément aux dispositions de la Constitution ». De même qu’il a exhorté l’ensemble des électeurs à prendre part à ce rendez-vous « historique et crucial » que connaîtra le pays, estimant que « le futur président devra être en mesure de prendre des décisions courageuses, et le citoyen est appelé à voter en faveur de la personne qui lui semble compétente et à la hauteur de cette responsabilité ». A ce propos, M. Charfi a fait état du slogan devant être adopté lors du prochain scrutin, à savoir « Nous sommes sortis et avons vaincu …alors votons ». Il a rappelé, dans ce sens, que l’Autorité qu’il préside jouissait de « tous les pouvoir lui permettant d’exercer loin de toute instigation » en sus de la loi qui lui autorise de contribuer à l’élaboration des textes de loi relatifs aux élections. Après avoir salué le rôle de l’ANIE, M. Charfi a fait savoir que « cette dernière assume, devant l’histoire, la responsabilité de protéger la voix du peuple et son choix », mettant en avant la grandeur de la responsabilité de l’organisation et de la surveillance de la prochaine présidentielle qui sera encadré par « 500.000 employés œuvreront sous l’administration directe de l’ANIE ».
A ce propos, le président de l’ANIE a indiqué qu’il sera procédé très prochainement à l’installation des coordonnateurs de l’autorité au niveau des wilayas, précisant que la composition humaine de ces instances, au niveau local, « connaitra un changement radical en favorisant les jeunes de l’élite universitaire ». « Il n’y a plus de place pour l’esprit rentier », a-t-il souligné. L’ANIE a la charge de préparer les élections, de les organiser, de les gérer et de les superviser et ce, dès le début de l’opération d’inscription sur les listes électorales et leurs révisions ainsi que les opérations de préparation de l’opération électorale, des opérations de vote, de dépouillement et se prononcent sur le contentieux électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires.
« L’ANIE assume, devant l’histoire, la responsabilité de protéger la voix du peuple et son choix », mettant en avant la grandeur de la responsabilité de l’organisation et de la surveillance de la prochaine présidentielle qui sera encadré par « 500.000 employés œuvreront sous l’administration directe.
L’Autorité nationale indépendante des élections est investie de la charge de préparer les élections, les organiser, les gérer et les superviser, et ce, dès le début de l’opération d’inscription sur les listes électorales et leurs révisions, ainsi que les opérations de préparation de l’opération électorale, des opérations de vote, de dépouillement et se prononce sur le contentieux électoral, conformément à la législation en vigueur, jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. Elle prend également toutes les mesures et dispositions pour garantir la préparation et l’organisation des élections en toute intégrité, transparence et impartialité, sans discrimination entre les candidats.Ceci intervient au moment où le Général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d’Etat-major de l’ANP, ne cesse de rappeler l’importance de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain qu’il a qualifiée de rendez-vous « historique » et d’échéance « décisive » pour l’avenir du pays.Après avoir rappelé que le Haut Commandement de l’Armée prendra toutes les dispositions nécessaires pour permettre aux citoyens d’exercer, dans le calme et la sérénité, leur droit électoral, Gaïd Salah a assuré que les préparatifs en prévision de la prochaine élection présidentielle « ont bel et bien été lancés sur le terrain pour la réunion de toutes les conditions nécessaires et idoines au bon déroulement de cette échéance décisive pour la nation », citant dans ce sens l’adaptation et l’amendement de la loi organique relative au régime électoral de manière à « répondre aux aspirations légitimes de notre peuple vaillant et à travers la mise en place de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qu’il a qualifiée d’évènement phare dans le processus de sortie de la crise ». Soulignant que l’ANIE s’est vu dotée de toutes les prérogatives lui permettant, à titre exclusif, de superviser toutes les étapes de l’opération électorale, il a rappelé que « c’est là une première pour notre pays » et un bond qualitatif dans le processus de l’édification national, conférant davantage de crédibilité et de transparence à cette opération ».
Il a salué, par la même occasion, le sens de responsabilité et l’engagement affichés par le staff de cette Autorité en vue de « faire de cette importante échéance électorale une halte essentielle attendue par le peuple algérien avec ferveur ».Le Général de corps d’Armée a affirmé que « ce rendez-vous historique sera une fête pour l’Algérie et ses loyaux enfants sur la voie de la solution constitutionnelle pour une sortie de crise ».« Nous sommes, au sein de l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale, déterminés à accompagner le peuple algérien sans relâche, en réunissant toutes les conditions idoines et propices et en mettant en œuvre les mesures relatives à la sécurisation de l’opération électorale, de manière à réunir aux citoyens toutes les garanties pour une participation massive et efficace aux prochaines présidentielles ».« C’est dans ce cadre précisément que s’inscrit notre attachement constant au processus constitutionnel et notre souci quant au respect, strict et total, des lois de la République. Notre ligne de conduite de laquelle nous n’avons jamais dévié quelle qu’en soient les circonstances, car il s’agit de la seule et unique issue de réalisation des grands objectifs escomptés et de laquelle dépend l’avenir du pays.
« Ce rendez-vous historique sera une fête pour l’Algérie et ses loyaux enfants sur la voie de la solution constitutionnelle pour une sortie de crise »
« Nous percevons aujourd’hui l’horizon de l’avenir prometteur qui attend le peuple algérien, grâce à Allah, après l’élection d’un président de la République légitime qui prendra en charge la lourde responsabilité qui lui incombera, avec dévouement envers sa patrie et son peuple », a encore souligné Gaïd Salah. Cette importante échéance, dira-t-il, constitue « une opportunité sans précédent afin d’instaurer la confiance dans le pays et ouvrir la voie vers un horizon prometteur en termes de consolidation de l’exercice démocratique éclipsé pendant des années par la bande, qui a tenté de s’accaparer du pouvoir en pillant les richesses du pays, en détournant l’argent du peuple et en portant atteinte aux potentiels de la nation, pour servir des agendas hostiles à la patrie ».Pour lui, « ce peuple a longtemps fait face à toutes les adversités, aussi grandes soient-elles, grâce à son dévouement envers ses principes nationaux et ses valeurs ancestrales, ainsi qu’à l’accompagnement de l’institution militaire, qui a opté pour une stratégie clairvoyante et avisée mise en œuvre par étape, accompagnant avec harmonie et clairvoyance les revendications et les attentes de ce vaillant peuple ».Pour le Général de corps d’Armée, « le peuple algérien, très conscient de tout ce qui entoure son pays et possédant une grande capacité d’analyse des origines et des dessous des évènements sur le plan national, régional et même international, considère que l’organisation des élections et le recours aux urnes sont la solution idéale, efficace et judicieuse ».
Le peuple algérien, « fier de son histoire nationale séculaire, saura comment déjouer les plans des comploteurs et des sceptiques parmi les résidus de la bande auxquels nous adressons une nouvelle fois un avertissement quant à l’éventuelle tentative de perturber le peuple. Ce vaillant peuple qui aura l’opportunité une fois encore de tracer les contours d’un avenir prometteur pour l’Algérie », a-t-il soutenu.Par ailleurs, Gaïd Salah avait dénoncé des agendas « dictés par des entités hostiles à l’Algérie », et qui « consentent tous les efforts tendancieux afin d’entraver la solution constitutionnelle », précisant que ces parties « se retrouvent, lors d’une situation de crise, face à deux options, à savoir, a-t-il dit, « soit accepter le résultat des urnes ou se mettre à l’écart du choix populaire, ce qu’ils n’accepteront jamais ». Raison pour laquelle, a-t-il souligné, « ils cherchent une troisième alternative aux conséquences inconnues et aux répercussions imprévisibles, car totalement loin de l’intérêt du peuple algérien ». Plusieurs partis politiques et parlementaires ont tenu à exprimer leur rejet aux tentatives d’ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie, estimant que le règlement de la crise actuelle que vit le pays émane des Algériens eux-mêmes.Ils ont relevé que l’Algérie « n’a nullement besoin de diktats étrangers scandés à partir de certaines tribunes pour faire la promotion de thèses et de contrevérités éhontées », rappelant à cet effet « l’attachement constant du peuple algérien au rejet de toute ingérence dans ses affaires internes, quelle qu’en soit la forme » et affirmant que les Algériens sont « en mesure de trouver les solutions appropriées pour remédier à la situation que traverse le pays et avancer sur le bon chemin ».