Pour une réelle prise en charge des préoccupations des citoyens: Les walis appelés à prendre des mesures urgentes

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Au moment où le gouvernement s’apprête à rendre public le contenu de son plan d’action portant mise en œuvre du programme du président de la République, les nouveaux walis sont appelés à prendre des mesures urgentes pour une réelle prise en charge des principales préoccupations et des différentes attentes des citoyens.

C’est dans ce sens que le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a appelé les nouveaux walis à prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions de vie des citoyens, tout en insistant sur la nécessité de «rattraper rapidement le relâchement constaté depuis des années» et «être à la hauteur des aspirations du citoyen». A ce titre, Beldjoud a indiqué que les walis ont comme mission principale de «procéder en toute urgence au diagnostic de la situation locale, cité par cité, et intervenir rapidement pour prendre en charge les préoccupations urgentes de la population». «Il est inconcevable de voir en 2020, et en dépit des budgets colossaux alloués, des écoles sans électricité et sans chauffage, des cités sans eau et des routes défoncées», a déploré le ministre, estimant que cela est la responsabilité de tous, à commencer par l’élu communal en passant par le chef de daïra, le wali et le ministre. Beldjoud a ajouté que le citoyen qui a accordé sa confiance au président de la République attend que les choses changent en mieux, considérant qu’il s’agit là d’un «défi important à réussir avec la collaboration de tous». Rappelant que le mouvement dans le corps des walis et des walis délégués s’inscrit dans le cadre du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui s’était engagé à «opérer des changements dans divers domaines pour une Algérie nouvelle», le ministre a mis l’accent sur l’importance «d’adhérer efficacement et sincèrement» à cette démarche au service du pays. «En attendant la validation du programme du président de la République par le Parlement, les responsables locaux doivent entamer le changement en se rapprochant davantage des citoyens afin de connaître leurs difficultés et contraintes quotidiennes et œuvrer à les résoudre», a-t-il souligné. Beldjoud a relevé, à ce propos, que dans le cadre des différentes formules de développement local, «des projets de développement n’ont pas été lancés, donc il y a beaucoup d’argent non consommé à exploiter dans les meilleurs délais pour améliorer les conditions de vie des citoyens», ajoutant qu’à défaut, le président de la République s’est engagé à mobiliser les budgets nécessaires à cet effet. Le ministre a, par ailleurs, fait part de l’importance d’impliquer les différents acteurs de la société dans la mise en place d’une stratégie locale de développement conformément à la feuille de route puisée dans le programme du président de la République. «On peut faire avancer les choses avec de la volonté», a souligné le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, mettant en garde contre les sorties de terrain «inefficaces». Il a insisté sur l’impératif de résoudre les problèmes soulevés lors des sorties de terrain effectuées par le responsable local. Pour rappel, le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait mis l’accent sur la nécessité de l’élaboration de ce plan d’action dans les plus brefs délais et ce, compte tenu des perturbations sociales qui touchent différents secteurs d’activité économique et de service public.

Le Premier ministre, qui a indiqué avoir reçu les orientations et les directives du président de la République dans ce sens, a précisé que la démarche du gouvernement sera axée sur la concrétisation de l’ensemble des engagements du programme présidentiel, en insistant plus particulièrement sur l’urgence du volet social. Dans ce domaine, les objectifs sont multiples et visent l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la préservation de leur pouvoir d’achat et la réalisation d’un programme ambitieux de logements, a-t-il souligné. Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement se penchera sur les mesures de nature à prendre en charge les principales préoccupations et les différentes attentes des citoyens, mettant l’accent sur l’importance d’entamer une nouvelle ère basée sur le dialogue et la concertation avec l’ensemble des acteurs politiques, sociaux et économiques, dans un esprit de participation et de partenariat. Aujourd’hui, tout porte à croire que le Président Tebboune veut aller jusqu’au bout de sa démarche, lui qui avait promis, lors de sa campagne électorale, un changement radical dans les pratiques, les méthodes, mais aussi les mentalités pour pouvoir bâtir la République nouvelle à laquelle aspirent tous les Algériens Dans cet esprit, le gouvernement compte également faire appel aux partenaires sociaux pour prendre part aux échanges qui seront lancés incessamment par tous les secteurs d’activités, afin de réunir les conditions optimales pour la mise en route des fondements d’une Algérie nouvelle et la concrétisation, jour après jour, des engagements pris par le président de la République et dont le gouvernement s’attelle à mettre en place les instruments nécessaires. Djerad a mis l’accent, en outre, sur la nécessité de veiller, en substance, à débureaucratiser «définitivement et avec détermination» les procédures administratives qui concernent directement les citoyens, moderniser les rapports entre les administrations et les agents économiques afin de garantir une réglementation appropriée, cohérente et qui soit à même de créer un environnement favorable au développement économique et respecter les obligations de transparence, notamment les délais relatifs à la déclaration de patrimoine et éviter tout conflit d’intérêt éventuel. Dans ses orientations aux membres de son staff, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de présenter les contenus des politiques publiques que le gouvernement s’attellera à mettre en œuvre, en déclinant les finalités et les objectifs recherchés. Mettant en avant le souci des pouvoirs publics d’inaugurer une nouvelle ère fondée sur le dialogue et la concertation avec l’ensemble des acteurs sociaux et économiques dans un esprit faisant prévaloir le dialogue «franc, responsable et constructif», il a appelé les membres du gouvernement à «ouvrir, sans attendre, ces canaux de concertation avec l’ensemble de leurs partenaires». Le Premier ministre a souligné, en outre, l’engagement du gouvernement à «faire preuve d’une écoute attentive aux aspirations sociales portées par les partenaires sociaux et de rétablir la confiance, en étant rassuré du degré de maturité dont ils ont fait preuve jusqu’à présent face à la situation vécue par notre pays».

Aujourd’hui, tout porte à croire que le Président Tebboune veut aller jusqu’au bout de sa démarche, lui qui avait promis, lors de sa campagne électorale, un changement radical dans les pratiques, les méthodes, mais aussi les mentalités pour pouvoir bâtir la République nouvelle à laquelle aspirent tous les Algériens. A travers son programme, Tebboune prône une nouvelle politique de développement hors hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale. Une amélioration du climat des affaires, l’encouragement de l’investissement, notamment extérieur direct sont aussi prévus dans ce programme. Le chef de l’Etat avait, d’autre part, relevé que l’Algérie avait besoin en cette période délicate de classer ses priorités pour éviter des lendemains incertains, assurant que l’Etat «sera à l’écoute des aspirations profondes et légitimes de notre peuple au changement radical du mode de gouvernance et à l’avènement d’une nouvelle ère, fondée sur le respect des principes de la démocratie, de l’Etat de droit, de la justice sociale et Droits de l’Homme». Il avait également souligné que la situation que traverse le pays «nous interpelle, plus que jamais, à parfaire notre gouvernance pour corriger les points faibles de notre pays, réunir les conditions nécessaires à la relance de la croissance économique, au développement de notre pays et à la consolidation de sa place dans le concert des Nations». Dans l’objectif de lever ces défis, «nous devons dépasser, le plus vite possible, la situation politique actuelle pour entamer l’examen des questions essentielles pour le pays A travers l’adoption d’une stratégie globale fondée sur une vision politique claire à même de rétablir la confiance du peuple en son Etat et assurer sa mobilisation (peuple) afin de garantir sa stabilité et son avenir», a-t-il estimé, soulignant que cette stratégie vise à «restaurer l’autorité de l’Etat, à travers la poursuite de la lutte contre la corruption, la politique d’impunité et les pratiques relatives à la distribution anarchique des recettes pétrolières». Il avait, en outre, mis l’accent sur l’impérative relance du développement économique à travers de grands projets et infrastructures de base, en sus de l’encouragement de l’investissement productif, la diversification du tissu industriel à travers la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et de l’activité économique créatrice de postes d’emploi. Dans cette perspective, Tebboune a souligné que l’Algérie avait besoin d’établir des priorités. Parmi les points figurant sur sa feuille de route, le président de la République a cité la lutte contre la corruption et l’esprit de distribution anarchique de la rente. Rappelant ses engagements contractés durant la campagne électorale, le président de la République a mis l’accent sur un amendement de la Constitution dont les principaux contours porteront sur la limitation du renouvellement du mandat présidentiel à une seule fois, la réduction des prérogatives du Président pour prévenir les dérives autocratiques, la séparation et l’équilibre des pouvoirs et la consécration de la protection des Droits de l’Homme, des libertés individuels, collectives, de la presse et de manifestation. Le chef de l’Etat se fixe également pour priorité de moraliser la vie politique et de restituer la crédibilité aux institutions élues à travers la révision de la loi électorale, notamment les conditions relatives à l’éligibilité.

  1. Benslimane