Le président de la Fédération nationale des éleveurs, Azaoui Djillali, a mis en avant, mardi, à Alger, l’accent sur la nécessité d’accélérer la conclusion des contrats de partenariat entre les éleveurs et les abattoirs industriels régionaux afin d’assurer l’approvisionnement du marché national en viandes rouges à des prix adaptés au pouvoir d’achat des Algériens.
S’exprimant lors d’une conférence de presse sur l’approvisionnement du marché national durant le Ramadhan, Azaoui a affirmé que «les éleveurs demandent aujourd’hui l’accélération de la conclusion de contrats de partenariats avec les abattoirs industriels, en l’occurrence les abattoirs de Aïn M’lila (Oum El Bouaghi), de Hassi Bahbah (Djelfa) et de Bougtob (El Bayadh) en vue de leur fournir le bétail nécessaire pour répondre à la demande du marché national en viandes rouges aux meilleurs prix et qui soient adaptés au pouvoir d’achat des Algériens». Appelant le ministère de l’Agriculture à intervenir pour accélérer la conclusion de ces contrats, notamment avec les abattoirs mentionnés, Azaoui a précisé que «c’est là une demande des éleveurs pour qui ces abattoirs sont un véritable acquis pour l’économie nationale et une source de protection pour eux puisqu’ils peuvent leur assurer la commercialisation de leurs bétails à des prix stables loin des fluctuations du marché, généralement sous contrôle des spéculateurs», a-t-il dit.
A la veille du mois de Ramadhan, Azaoui a assuré que la viande rouge sera disponible sur le marché national en quantité suffisante, et ce, grâce à un cheptel de 28 millions de têtes, ce qui représente un volume important pouvant même être destiné à l’exportation si les conditions sont réunies, a-t-il soutenu. Pour ce qui est des prix de ce produit, tant durant le Ramadan que tous les autres mois, le président de la Fédération nationale des éleveurs a fait savoir que ces prix ne relèvent pas des éleveurs, dont la mission s’arrête à la fourniture de têtes de bétail, a-t-il assuré ajoutant que la régulation des prix relève du ministère du Commerce qui doit contrôler les bouchers et les spéculateurs qui ont imposé leur diktat alors que le prix ne doit pas dépasser les 900 DA/kg au vu de la disponibilité du bétail. Par ailleurs, le président de la Fédération nationale des éleveurs a estimé que les opérateurs parmi les importateurs des viandes peuvent changer leur approche de l’importation à l’exportation «si le climat propice et l’encadrement requis dans le secteur sont assurés», soulignant la disponibilité d’une richesse animalière considérable en Algérie, ce qui contribue d’une manière efficace, à la relance de l’économie nationale.
Les wilayas steppiques et semi-steppiques sont connues pour leur importante richesse animalière, a affirmé Azaoui qui précise «qu’avec davantage de soutien, ces wilayas sont en mesure d’offrir une plus grande production». Il a, à ce propos, mis l’accent sur l’importance de la maîtrise du soutien destiné aux éleveurs en ciblant les vrais bénéficiaires. Pour sa part, Amrani Ibrahim, qui est membre au Bureau national de la Fédération, a rappelé que les contrats de partenariat liant les éleveurs aux abattoirs assureront un approvisionnement régulier des éleveurs en aliments de bétail, produits et suivi vétérinaires, en plus de l’organisation de l’activité par l’abattage uniquement du mouton pour la protection de la brebis productrice. Le cheptel ovin national est estimé à près de 28 millions de têtes détenues par près de 7 millions d’éleveurs opérant sur plus de 40 millions d’hectares de parcours à travers les régions steppiques, semi-steppiques sahariennes et semi-sahariennes.