L’Algérie jouit du rôle de leadership en Afrique pour ses efforts dans le règlement des conflits, a affirmé la Vice-premier ministre, ministre des Relations internationales et de la Coopération de Namibie, Netumbo Nandi Ndaitwana. « Nous félicitons l’Algérie pour son leadership, elle n’épargne aucun effort pour le règlement des différends et apporte son soutien aux questions de décolonisation et du droit des peuples à l’autodétermination », a-t-elle souligné lors des travaux de la commission mixte algéro-namibienne. Elle a indiqué qu’il était « impossible de parvenir au progrès sans la réalisation de la paix et la stabilité », ajoutant que tous les citoyens d’Afrique doivent jouir de leur droit à l’autodétermination. « Je voudrais faire référence ici à notre position commune par rapport à la lutte du peuple du Sahara occidental », a-t-elle expliqué.
Pour ma ministre de Namibie, l’Algérie « a toujours eu un rôle important dans la lutte contre la colonisation et l’apartheid », rendant hommage au défunt président Ahmed Ben Bella et au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Récemment, la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a estimé que le .dialogue stratégique Algérie-UE en matière de sécurité régionale lancé jeudi dernier à Bruxelles était très important pour l’UE. « C’est un dialogue très important pour l’UE », a-t-elle déclaré à l’occasion du lancement de la première session de ce dialogue informel. La chef de la diplomatie européenne a qualifié, à ce titre, l’Algérie de « partenaire clé » de l’UE, « non seulement en Méditerranée, en Afrique du nord ou au Sahel, mais dans toute l’Afrique ».
Les premières discussions Algérie-UE entamées sur la sécurité régionale ont été « très importantes » et « très productives », a-t-elle soutenu, faisant remarquer que le travail se poursuivra au niveau « des équipes d’experts » des deux parties. Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ont co-présidé les travaux de la 1ère session du dialogue de haut niveau Algérie-UE en matière de sécurité régionale et de lutte contre le terrorisme. Cette première rencontre vise à lancer un dialogue informel sur les moyens d' »unir les forces » pour lutter contre le terrorisme et « appuyer les efforts de l’Algérie » en matière de stabilisation régionale. « L’Algérie jouit d’une expérience mondialement reconnue en matière de lutte contre le terrorisme et pourrait apporter à l’UE une expertise avérée en la matière », a ajouté la responsable européenne, soulignant que le pays accomplit un travail « considérable » pour sécuriser ses frontières et joue un « rôle de premier plan » dans la stabilisation de la région. « Un appui de l’UE aux efforts de l’Algérie ne pourra qu’être bénéfique pour tout le monde », a-t-elle soutenu.
Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une Médiation internationale au Mali ponctuée par un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye. Pour sa part, M. Messahel, qui a rencontré le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a indiqué que cette entrevue a permis « un bon échange de vues » sur les questions d’intérêt commun, en soulignant la nécessité pour l’Algérie et l’UE de « renforcer la coopération » pour « faire face à des défis communs ». Cette rencontre « était pour moi une occasion d’avoir un bon échange de vues avec le président du Parlement européen sur les questions qui nous préoccupent, nous Algérie et UE », a-t-il déclaré à l’issue de sa rencontre avec M. Tajani.
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné, à ce titre, que « les problèmes liés à la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la migration illégale, les problèmes de la jeunesse et la question de la radicalisation, sont des thématiques assez importantes que nous (Algérie et UE) partageons et pour lesquelles nous devons travailler et échanger les expériences ». Pour M. Messahel, ces questions nécessitent de « renforcer la coopération pour faire face à des défis qui (nous) sont communs (…) Quand on parle du terrorisme ou de la migration illégale, nous sommes tous menacés », a-t-il ajouté. Evoquant l’expérience algérienne en matière de lutte contre la radicalisation, le ministre a affirmé que l’Algérie « a fait de la démocratie un choix stratégique » pour combattre ce phénomène. « J’ai expliqué au président Tajani ce qu’était la stratégie de l’Algérie depuis l’arrivée du président Bouteflika à ce jour, et qu’on a fait de la démocratie un choix stratégique », a-t-il indiqué, soulignant que « le meilleur moyen de lutter contre le radicalisme est la démocratie ». Pour lutter contre ce fléau de la radicalisation, M. Messahel a estimé qu’il faut « accepter les avis des uns et des autres dans le respect de la loi et de la constitution ». « C’est ça l’Etat de droit et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous sommes en train de le consolider davantage », a-t-il encore ajouté.
Soulignant l’importance de la diplomatie parlementaire, qui « prend de la place de plus en plus dans le rapprochement entre les peuples et les nations », le chef de la diplomatie algérienne a assuré que la commission parlementaire mixte Algérie-UE « permettra des échanges sur une base permanente, réglementaire et régulière entre les parlements ». Il a fait savoir que l’Algérie était « prête » à aider et à partager avec l’UE son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, Messahel a indiqué, dans ce contexte, que le dialogue stratégique Algérie-UE est axé sur « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent », soulignant que l’Algérie a mis en place « ce genre de mécanisme avec de nombreux grands pays ».
L’UE et l’Algérie qui ont convenu de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, ont identifié, lors de cette première session du dialogue de haut niveau sur la sécurité régionale, trois grandes thématiques: « la lutte contre le terrorisme avec la problématique du retour des combattants étrangers, la déradicalisation et la migration illégale », selon le ministre. Il s’agit d' »échanger nos approches et nos expériences dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent et de réfléchir ensemble sur le meilleur moyen de gérer la problématique de la migration clandestine », a-t-il souligné. La première session de ce dialogue stratégique, a-t-il poursuivi, « nous a permis de définir le cadre dans lequel nous allons travailler, la façon de procéder, mais surtout d’identifier les champs d’action ».