Pour répondre aux besoins des citoyens en eau potable: Le gouvernement lance des projets structurés à dimension nationale et stratégique

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé que le gouvernement a lancé plusieurs projets de développement en renforcement de ceux déjà réalisés pour répondre aux besoins des citoyens en eau potable, relier le tissu urbain aux réseaux d’assainissement et aménager des périmètres d’irrigation.

Lors de la présentation du projet de loi portant règlement budgétaire de 2015 devant la commission des finances et du budget à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a indiqué que son secteur avait bénéficié depuis 1999 d’enveloppes financières qui ont permis à l’Algérie de réaliser d’importants projets et de construire des infrastructures stratégiques en matière de ressources en eau. Il a fait état de la levée du dégel des projets d’assainissement estimés à 100 milliards de dinars et le lancement d’appels d’offres au courant de ce mois. Selon Necib, grâce aux réalisations accomplies dans le domaine des ressources en eau, l’Algérie a amélioré les indices d’assainissement ce qui a permis de lutter contre les maladies et les épidémies transmissibles par l’eau, devenant ainsi pionnière aux niveaux arabe et africain en matière d’approvisionnement en eau potable. Se référant aux données de 2015, le ministre a rappelé que son secteur a bénéficié d’une autorisation de programme qui s’élève à 121.358 milliards de dinars, dont le nouveau programme estimé à 70.867 milliards de dinars, réparti entre 39.84 milliards de dinars pour le programme central sous forme de projets structurés à dimension nationale et stratégique et 31.025 milliards de dinars dans le cadre du programme de décentralisation destiné principalement au développement des wilayas. Pour ce qui est de l’évaluation des programmes actuels d’une valeur de 50.481 milliards de dinars attribués à l’achèvement des programmes en cours de réalisation, Necib a souligné que ces programmes visent à améliorer les conditions de vie des citoyens et à assurer un développement global et durable dans le pays. Dans ce cadre, le ministre a précisé que ce budget a permis le lancement de nouveaux programmes pour réaliser des projets destinés à la mobilisation des ressources en eau, l’alimentation en eau potable, l’assainissement et l’irrigation. Pour ce qui est de la mobilisation des ressources en eau, Necib a annoncé que son secteur a lancé le projet de réalisation de 388 puits profonds d’une capacité de 208,05 millions de mètres cubes par an, outre la réalisation de 213 réservoirs d’eau potable d’une capacité de 300.590 m3 , ainsi que 3976 km de conduites principales et de réseaux de distribution. Concernant l’assainissement, le ministre a annoncé le lancement du projet de réalisation de 3 stations et 3 réservoirs d’épuration. Pour ce qui est de l’irrigation agricole, 7 retenues collinaires d’une capacité globale de 1,3 millions m3 ont été réalisées pour l’irrigation de près de 325 hectares outre les travaux d’équipement des grands périmètres d’irrigation dans les Hauts-Plateaux pour l’irrigation de près de 325 hectares. S’agissant des crédits de payement, le secteur a bénéficié en 2015 d’une enveloppe financière de près de 247 milliards de dinars dont 214 milliards de dinars ont été dépensés, soit un taux de consommation de 87 %. Le premier responsable du secteur a évoqué certains obstacles et difficultés à l’origine du non-respect des délais, notamment d’ordre administratif comme le retard enregistré en matière d’expropriation pour utilité publique et le refus des citoyens de céder leurs biens immobiliers. Necib a cité également quelques obstacles techniques tels que l’élaboration et l’étude des cahiers des charges, d’une part, et la réalisation et l’octroi de marchés par les commissions des marchés publics qui prennent souvent beaucoup de temps, ce qui influe sur le lancement effectif des projets. Le ministre a évoqué en outre les problèmes liés à l’approvisionnement en matières premières, notamment en ciment destiné à la réalisation d’infrastructures d’eau et en explosifs. Le premier responsable du secteur a relevé, entre autres, le manque de qualification de certaines entreprises de réalisation et des bureaux d’études, ce qui induit souvent des appels d’offres infructueux et le non-respect des délais de réalisation des projets. Necib a rappelé, par ailleurs, que le budget de fonctionnement alloué au ministère des Ressources en eau pour l’année 2015 a atteint 23,459 milliards de dinars dont 12,386 milliards de dinars ont été affectés aux dépenses de l’administration centrale et des services décentralisés, soit 52,80 % du budget de fonctionnement et 11,073 milliards de dinars ont été affectés aux dépenses de l’Etat pour les institutions sous tutelle, soit 47,20 % du budget de fonctionnement réparti entre les contributions aux activités publiques, les salaires des travailleurs en charge de la protection des sites stratégiques et les crédits alloués aux entreprises à caractère administratif. Le secteur des Ressources en eau a réussi en 2015 en dépit des entraves à concrétiser plusieurs réalisations et renforcer les infrastructures, à travers la réception de 261 forages d’une capacité de production dépassant les 182,5 millions m3 par an destinés au renforcement et à l’amélioration de l’eau potable au profit des citoyens, la réception de trois barrages d’une capacité totale de 425 millions m3 au niveau de les wilayas de Jijel (294,4 millions m3 ), Tipasa (125 millions m3 ) et Khenchela (5,7 millions m3 ), a ajouté le ministre. S’agissant de l’alimentation en eau potable, le secteur a réceptionné 3434 de canaux dans plusieurs wilayas du pays devant couvrir les besoins de près de 9 millions d’habitants, dont 1768 km de canalisations pour l’alimentation en eau potable, 1666 km de réseaux de distribution, outre la réception de 254 châteaux d’eau d’une capacité totale de 404,3 millions m3 répartis sur plusieurs wilayas. L’année 2015 a vu également la réception de cinq stations d’épuration des eaux usées d’une capacité de traitement globale de 1 404 200 équivalent/habitant, en sus de la réception de 893,4 km de réseaux d’assainissement. Pour ce qui est de l’irrigation, le ministre a fait état de la réalisation de trois digues de retenue d’une capacité de stockage s’élevant à 0,5 millions m3 destinée à l’irrigation de 150 hectares, la réception du projet d’équipement des surfaces des plateaux d’El Esnam et Oued Sahel pour l’irrigation de 3,395 hectares à Bouira et Jijel. Ces réalisations, poursuit le ministre, ont permis au secteur de réaliser des indices positifs, notamment en matière de raccordement des habitations aux réseaux d’eau potable (98 %) et aux réseaux d’assainissement (90 %). En matière de mobilisation des ressources en eau, le taux de remplissage des barrages a atteint en 2015 57,60% contre 71,17% en 2014. Pour ce qui est des objectifs tracés, Necib a affirmé que son secteur s’emploiera à renforcer les infrastructures à travers l’amélioration des techniques de réalisation et le respect des délais de réception des projets à l’effet de garantir l’alimentation en eau potable et améliorer le service public dans ce domaine. Dans le même contexte, le ministre a souligné que son secteur a poursuivi les opérations de contrôle et d’entretien des réseaux à travers la création de brigades mobiles chargées du contrôle, de l’intervention et de la réparation des fuites, outre la mise en place, au niveau du ministère, d’une commission sectorielle, suivie de l’installation, au niveau des wilayas, puis au niveau des daïras, de commissions chargées pour améliorer la qualité des prestations et assurer le contrôle permanent des réseaux. Necib a souligné à ce propos que la modernisation de l’administration et son rapprochement du citoyen à travers l’intégration du epaiement est une priorité pour son secteur. Le ministre a précisé que les barrages ont enregistré jusqu’à décembre 2017, près de 500 millions m3 , un volume a-t-il dit qui n’a pas été enregistré depuis 5 ans. Necib a ajouté que son département a entamé la préparation de la prochaine saison estivale depuis octobre dernier, à travers l’installation de commissions au niveau de chaque wilaya, particulièrement au niveau des 20 wilayas qui ont connu un déficit en matière d’alimentation en eau potable, outre la programmation de plusieurs projets pour remédier à la situation.