Devant la flambée des prix des viandes rouges et blanches, le ministère de l’Agriculture a décidé d’autoriser l’importation des viandes rouges et blanches pour approvisionner le marché national en ces produits.
Dans des notes adressées, ce dimanche, aux opérateurs économiques, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural informe de la réouverture des opérations d’importation des viandes rouges et blanches. Afin de mettre fin à la pénurie et de rétablir des prix raisonnables sur le marché national, le ministère invite donc les opérateurs économiques à soumettre leurs demandes d’autorisation sanitaire d’importation en se rendant sur la plateforme numérique (psl.madr.gov.dz), et ce, à compter du 10 septembre jusqu’au 20 du même mois en cours. Ouverte à tous les opérateurs publics et privés, l’autorisation d’importation concerne les viandes blanches congelées, ainsi que les viandes rouges bovines fraîches, réfrigérées et emballées sous vide, et même les viandes rouges ovines fraîches, réfrigérées ou congelées. L’autorisation d’importation vise, selon les notes du ministère, à approvisionner le marché et maintenir la stabilité des prix. Pour rappel, l’Algérie avait pris des mesures de restriction à l’importation des viandes afin d’encourager et favoriser la production nationale. Mais cette dernière peine à répondre à la demande locale et fait face au défi de la sécheresse et la hausse sur les marchés internationaux des prix des aliments de bétail. Malgré les mesures d’autorisation d’importation de viandes rouges appliquée durant le mois béni du Ramadhan, les quantités introduites par l’Algérienne des viandes rouges Alviar, n’ont pas suffi à stabiliser les prix sur le marché.Le prix de vente de la viande importée était fixé à 1.200 DA le kg, alors que le prix de la viande locale a dépassé les 2000 DA le kg. Notons que les prix à la consommation ont connu des hausses depuis plusieurs mois, notamment ceux de la viande.
Le retour de l’Algérie à l’importation des viandes blanches et rouges survient dans un contexte difficile pour les filières avicole, bovine et ovine locales, durement touchées par la sécheresse, la canicule et la hausse des prix des aliments de bétail sur le marché mondial. Concernant les prix du bétail affichés actuellement sur les marchés, le vice-président de la fédération affirme que le prix minimum pour un agneau est de 60.000 DA, et situe le prix moyen entre 80.000 et 120.000 DA. L’autre raison avancée par notre interlocuteur est la baisse du nombre de têtes de bétail suite à la baisse du nombre de femelles ovines et caprines, et la cessation d’activité de certains éleveurs, faute de pouvoir assumer les frais d’élevage. Ces facteurs là poussent à l’augmentation des prix.
Abdallah M.