Sept marchés de proximité dédiés à la vente de différents produits de large consommation, comme les viandes (rouges et blanches), fruits et légumes ainsi que différents produits alimentaires aux prix de «gros», seront ouverts à partir du 12 mai prochain, au niveau de la wilaya d’Alger, à l’occasion du mois de Ramadhan, a affirmé à Alger, le directeur du Commerce de la wilaya d’Alger, Karim Gueche.
S’ exprimant lors d’une rencontre avec le directeur de l’Agriculture Noui Bouaziz et les membres de la Commission des finances et de l’économie de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger (APW/Alger), en préparation du mois de Ramadhan, visant, dans son ensemble, à œuvrer au maintien de la stabilité des prix lors du mois sacré, Gueche a indiqué que «l’ouverture, pour la 1re fois, dans la wilaya d’Alger, de 7 marchés de proximité (au nombre de 3 marchés auparavant) à des prix de gros a pour but principal de lutter contre la spéculation afin d’empêcher la hausse des prix».
Les sept marchés seront répartis, respectivement sur les localités suivantes : 1er-Mai (dans le hall du siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)), place Kettani à Bab El Oued (300 participants), la commune de Baraki (80 participants), la commune de Bab Ezzouar (50 participants), la commune de Birtouta (40 participants), la commune d’Aïn Benian (100 participants), et la commune d’El Harrach (50 participants) au niveau de la nouvelle cité Kourifa. Ces marchés ouvreront leurs portes à partir de 9h00 jusqu’à 18h00 pendant le mois de Ramadhan, a-t-il précisé, rappelant que «la wilaya d’Alger dispose, en général, de 98 marchés destinés à la vente de différents produits». Pour ce qui est de la disponibilité du lait durant le mois de Ramadhan, le responsable du commerce a fait état de la prise de toutes les mesures visant à garantir l’approvisionnement en cette matière dont le quota a été élevé à 20 %. Dans le même contexte, il a ajouté que la production de lait s’élève, actuellement, à 800 000 litres/jour, et atteindra, a-t-il dit, au cours du mois de Ramadhan, 1 million de litres/jour, en vue de répondre aux besoins des Algérois. Quant à la fluctuation de l’approvisionnement en lait, au niveau de la wilaya d’Alger, le directeur du Commerce a indiqué que cela «est dû au problème de distribution de cette matière, ajoutant que toutes les mesures ont été prises pour résoudre définitivement ce problème».
Le directeur de l’agriculture de la wilaya d’Alger, Noui Bouaziz, a fait état de «l’élaboration d’une carte relative aux laiteries et distributeurs assurant une distribution équitable de ce produit sur tout le territoire de la wilaya pour mettre fin à la pénurie». En vue de s’assurer que les prix n’augmentent pas dans cette période, 332 brigades de contrôle ont été déployés, dont 210 spécialisées dans le contrôle des prix et la répression des fraudes ayant pour mission le contrôle de ces marchés, a indiqué le directeur du commerce de la wilaya d’Alger, rassurant que «les fruits et légumes seront disponibles durant le mois de Ramadhan». «La quantité des légumes mis en vente dans les marchés algérois dépasse la demande des citoyens», a-t-il avancé, soutenant qu’en 2017 les quantités de légumes disponibles ont dépassé la demande des citoyens de 126 %.
Le responsable a annoncé que les marchés seront alimentés de 320 tonnes de pomme de terre durant la première semaine du mois du Ramadhan. La production d’autres légumes comme les courgettes et les tomates augmentera à partir de la même période. En ce qui concerne la filière légumes, 1200 tonnes seront disponibles le mois de mai grâce à l’agriculture des serres. Le directeur général des marchés de gros de fruits et de légumes des Eucalyptus et de l’abattoir d’Hussein Dey, Reda Attab, a fait savoir que le marché de gros des Eucalyptus ouvrira ses portes la nuit pour assurer la disponibilité des diffé- rents produits. L’abattoir d’Hussein Dey consacrera plus d’espace à ses personnels pour garantir une grande quantité de viandes. Suite à cette présentation, les membres de la Commission des finances relevant des Directions du commerce et de l’agriculture, ont appelé à un contrôle «strict» tout au long de ce mois de manière à ce que les prix n’augmentent pas, soulignant l’impératif «d’imposer des sanctions fermes à l’encontre des contrevenants».
Ils ont appelé également à «l’éradication des marchés parallèles qui sont à l’origine de la spéculation et à la création des marchés au niveau des nouvelles cités», soulignant à ce propos «la nécessité de l’application de ces mesures visant la stabilité des prix tout au long de l’année».