Ayant pris conscience de l’importance que revête le développement des zones frontalières, État a mobilisé de grands moyens humains matériels et pour promouvoir ces régions qui vont désormais bénéficier d’un programme spécial et ce, conformément aux instructions du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui place ces régions au cœur de toutes les stratégies de l’État.
La relance des deux fonds de développement du sud et des Hauts Plateaux et la mobilisation des ressources financières au profit des populations de ces régions, outre le développement des zones frontalières qui ont bénéficié d’importants programmes de développement, témoignent de la profonde conviction du président de la République à réaliser un développement équitable respectant les spécificités de chaque région du pays. A cet égard, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a annoncé récemment la mise en place de mécanismes devant assurer la réalisation du programme de développement dans les wilayas frontalières du pays. Il a estimé que grâce à ce programme, ces zones seront pionnières dans différents secteurs, eu égard à leurs spécificités et aux ressources qu’elles recèlent. Bedoui a réitéré l’engagement du gouvernement à accompagner les présidents des APC des wilayas frontalières du sud, affirmant la forte volonté politique du président de la République et du gouvernement de promouvoir régions pour qu’elles soient à la hauteur des aspirations de leurs populations. Le ministre de l’Intérieur a annoncé également les nouveaux avantages destinés à l’encouragement de l’investissement touristique et agricole dans ces zones après avoir reçu le feu vert du président de la République, rappelant, à ce propos, les nouveaux mécanismes pour le soutien à l’emploi dans les wilayas frontalières pour lesquelles le chef de l’Etat a décidé de consacrer un programme spécial de développement. Ce programme sera financé par le Fonds de développement des régions du sud et la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales. Pour M. Bedoui, cette décision démontre qu’il ne s’agit pas d’une question de ressources financières, mais de l’intensification des efforts pour le développement de ces zones frontalières,, appelant toutes les administrations centrales et locales, les élus et les opérateurs économiques à se mobiliser pour la concrétisation et la valorisation des résultats de ce programme sur le terrain au sein de la stratégie adoptée. Le choix de ces wilayas frontalières n’est pas fortuit, il s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’aménagement du territoire et du développement des régions frontalières, a fait remarquer le ministre, soulignant que le développement doit toucher chaque parcelle de ce pays, un objectif que le président de la République s’est engagé à réaliser. Après avoir souligné que le développement des régions frontalières nécessitait la conjugaison des efforts, M. Bedoui a rappelé que l’Algérie a connu depuis l’an 2000 de vastes réformes sans précédent qui ont permis d’en finir avec les scènes de destruction et d’anarchie, outre le lancement d’un processus de développement consistant en des plans quinquennaux visant à combler le déficit et à accomplir des réalisations. Il a mis en garde contre les conflits armés qui désormais se déplacent d’un territoire à un autre, soutenant que notre pays n’est pas à l’abri de ces mutations, d’autant plus qu’il est limitrophe aux régions les plus touchées, une situation qui impose de grands défis pour le développement des zones frontalières. Bedoui a souligné, dans ce sens, que la stratégie sécuritaire de l’Algérie consiste désormais à immuniser les citoyens et leur faire prendre conscience des risques et menaces qui guettent le pays au niveau des frontières, tout en leur expliquant que l’avenir de l’économie nationale dépend à présent des capacités créatives et novatrices de tous les Algériens. Il a évoqué également la loi approuvée par le président de la République en 2010 relative au Schéma national d’aménagement et de développement durable qui a abordé en détails toutes les orientations futures du pays à l’horizon 2030, ajoutant que cette stratégie ne mettra aucune région du pays à l’écart et que la question qui se pose est comment concrétiser ce Schéma de façon globale. Le ministre a estimé que les zones frontalières constituaient un second souffle économique pour l’Algérie dans la perspective des échanges économiques avec les pays africains, précisant que le poste frontalier avec la Mauritanie a ouvert aux deux pays de nouveaux horizons pour une coopération fructueuse, stratégique et sérieuse. Il a indiqué que les frontières algériennes qui posent aujourd’hui des défis liés à la contrebande et aux conflits armés, doivent être érigées en parcs urbains développés et en centres de rayonnement économique pour notre voisinage. Pour mettre en œuvre cette nouvelle stratégie, le gouvernement devra mettre sur pied une instance nationale chargée l’aménagement et du développement des zones frontalières. Cette instance englobera tous les secteurs ministériels tout en associant les élus locaux au niveau national et local avec pour objectif de répondre aux aspirations des citoyens sur la bande frontalière à une vie descente et prendre en compte le lancement d’une dynamique de développement et l’amélioration des conditions de vie des citoyens afin que les régions frontalières puissent être des pôles de développement économique et des avant-gardes actifs pour faire face aux différentes menaces qui guettent la sécurité et la stabilité de l’Algérie. Le ministre a mis l’accent sur l’importance de la responsabilité des élus locaux, des cadres des différents secteurs et des opérateurs économiques pour relever les défis du développement de ces régions, ce qui exige l’intensification des efforts de tout un chacun.
T.Benslimane