Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane a effectué, ce jeudi, en compagnie du wali de Tipasa une visite de travail au site abritant le projet de réalisation du grand port centre d’El Hamdania, où il s’est enquit de l’application de toutes les mesures prévues pour le lancement des travaux dans les plus brefs délais.
«Cette visite s’inscrit dans le cadre des mesures prises récemment par le gouvernement pour réunir toutes les conditions nécessaires au lancement de ce projet vital dans les plus brefs délais», a indiqué le communiqué du ministère. Le ministre s’est enquis au cours de cette visite d’inspection sur les conditions prévues pour le lancement de ce projet et a «souligné l’importance de suivre avec vigueur toutes les étapes et mesures prises pour le lancement du projet dans les meilleurs délais», et ce, au vu de l’importance du port qui est appelé à devenir un pôle de développement industriel, économique et logistique du pays, a ajouté la même source. Considéré comme l’un des plus grands projets en Algérie, ce port sera destiné au transport de marchandise après son raccordement aux réseaux ferroviaire et aux autoroutes l’habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l’Afrique.
En vertu d’un protocole d’entente conclu en janvier 2016, le méga port sera construit par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China Harbour Engineering Company). Estimée à 3,3 milliards $, cette infrastructure portuaire sera financée dans le cadre d’un crédit chinois à long terme. Le futur port d’El Hamdania sera réalisé dans un délai de sept ans, mais sera progressivement mis en service dans quatre ans. A cet effet, il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises. Selon les prévisions du secteur du transport, le volume du trafic portuaire de marchandises dans la région Centre du pays devrait atteindre, à l’horizon 2050, les 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux millions de conteneurs de 20 pieds annuellement, contre 10,5 millions de tonnes traités, actuellement par les ports d’Alger et de Ténès.