Port Centre de Cherchell: Prévision de création de 10 000 emplois au lancement du projet

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Le projet du port Centre de Cherchell (Tipasa) devrait contribuer à la création de 10 000 emplois directs à son lancement, selon les prévisions du Directeur général (DG) de l’Agence nationale de réalisation de ce port, Amar Grine.

Ce projet devrait générer 10 000 emplois directs au lancement de ses travaux au regard de son importance stratégique», a estimé M. Grine, en marge d’une visite de travail du wali de Tipasa, Abou Baker Seddik Boucetta, sur le site d’implantation du port. Il a, à ce titre, souligné l’importance économique de cette infrastructure et ses capacités techniques, de nature à promouvoir l’Algérie au rôle de locomotive régionale dans le domaine du commerce maritime. Ce port futur permettra, a-t-il précisé, l’accostage de grands navires. Un fait de nature à réduire les coûts de stockage et de logistique, à encourager les exportations et contribuer à un gain de temps. Le DG de l’Agence nationale de réalisation de ce port a également souligné le rôle attendu de ce port commercial dans la réduction des coûts des marchandises importées, estimées à 30%, en frais de fret et de transport maritime, alors que la moyenne mondiale en vigueur est de 10%. «Le port Centre de Cherchell promet de larges perspectives pour l’Algérie et pour toute la région et va contribuer fortement à l’encouragement de l’exportation, vu qu’il englobera un méga complexe industriel et une zone logistique, avec une grande capacité de stockage», a assuré le même responsable. Une superficie globale de 2000 hectares de terre ferme lui a été affectée, selon des normes internationales supérieures, est-il ajouté. «Le taux d’avancement des préparatifs locaux, pour la mise en place des conditions idéales pour le lancement du projet du port commercial de Cherchell, est de 95%», a annoncé, pour sa part, le wali de Tipasa Abu Bakr Seddik Boucetta, signalant que «seuls quelques problèmes techniques mineurs subsistent, à l’instar des expropriations liées à l’itinéraire de la voie ferrée». Le wali, qui a effectué une visite d’inspection du site, en compagnie du directeur général de l’Agence nationale du port de Cherchell, en vue d’aplanir tous les obstacles et réserves, a cité un certain nombre de dossiers techniques, à l’instar du dossier de l’expropriation pour utilité publique, et de l’indemnisation de leurs propriétaires, outre l’expulsion des riverains résidant dans le périmètre du port. A cela s’ajoute l’aménagement de sites pour les bases de vie des travailleurs du Groupe, en charge de la réalisation du projet. Aussi a-t-il annoncé, à l’occasion, la Constitution d’une commission de wilaya présidée par le wali, qui se réunira une fois par quinzaine, pour coordonner les préparatifs et rassembler les intervenants à l’échelle locale avec le maître d’œuvre afin de trouver des solutions à toutes les contraintes pouvant éventuellement entraver le projet. M. Boucetta a, par la même, révélé la constitution d’une cellule chargée de recenser le nombre exact des habitants sur le site du port et son périmètre, de même que les surfaces affectées pour la réalisation d’un complexe industriel et d’une zone logistique, ainsi que l’itinéraire de la voie ferrée et de l’autoroute qui relieront Cherchell à la ville d’El Affroun (Blida). Rassurant les familles concernées, le wali de Tipasa a signalé la sélection d’une assiette de 7,5 hectares pour accueillir un projet de 500 logements, en plus d’autres équipements publics, dont des structures éducatives, sanitaires et sécuritaires. Concernant l’impact environnemental, Abou Baker Seddik Boucetta a appelé les responsables de l’Agence nationale chargée de la réalisation du port de Cherchell à examiner la possibilité d’exploitation d’autres carrières pour protéger l’environnement, sous tutelle d’une commission ministérielle qui regroupera les secteurs de l’environnement, de l’énergie et des travaux publics. À noter que les services de la wilaya de Tipasa avaient annoncé, précédemment, la création d’une commission de suivi chargée de l’exploration des carrières pour couvrir les besoins du projet du port Centre de Cherchell, estimés à près de 30 millions de m3 d’agrégats et matériaux de construction. Cette commission, composée de deux laboratoires nationaux, a pour mission également de superviser le travail de l’Agence nationale de réalisation du port Centre de Cherchell. Jusqu’en 2028, les besoins de ce projet sont estimés à 27,8 millions de mètres cubes d’agrégats et deux autres millions de mètres cubes pour des projets temporaires d’accompagnement. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait instruit, lors du Conseil des ministres tenu le 28 juin dernier sous sa présidence, le Premier ministre de réétudier le projet du port Centre d’El Hamdania avec le partenaire chinois «sur de nouvelles bases transparentes». Réagissant à l’exposé présenté par le ministre des Travaux publics sur le projet du port du Centre, le président de la République a rappelé les pertes occasionnées, par son retard de réalisation, à l’économie nationale en général, l’objectif stratégique de ce port étant le désenclavement des pays africains sans accès maritimes avec ce que cela implique en termes d’impulsion de la vie économique et de création d’emplois. Le projet sera financé par un prêt à long terme du Fonds national d’investissement (FNI) et un crédit de la banque chinoise Exim-bank of China. Cette infrastructure portuaire sera réalisée dans un délai de sept ans, mais sera progressivement mise en service dans quatre ans, avec l’entrée d’une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, selon les prévisions du ministère de tutelle. La sélection du site d’El Hamdania, à l’Est de Cherchell, pour l’implantation de ce projet s’est faite sur la base des premières études techniques ayant déterminé que cette zone est dotée d’un tirant d’eau (hauteur de la partie immergée d’un bateau) de 20 mètres, outre une large baie lui assurant une protection naturelle. La structure, destinée au commerce national maritime et devant constituer une plaque tournante pour les échanges régionaux, comptera 23 terminaux d’une capacité de traitement de près de 6,5 millions de containers/an, avec 25,7 millions de tonnes/an de marchandises.

M. A.