Politique: La Présidence s’emploie à préparer un 2e round des consultations politiques

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Après une première rencontre qui a été un véritable fiasco, voilà la Présidence de la République s’emploie à nouveau pour organiser un second round des négociations politiques.Une rencontre qui intervient à deux mois des élections annoncées pour le 4 juillet prochain par le chef d’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah.

En effet, cet échéance ne devrait pas se tenir à la date prévue compte tenu de plusieurs indicateurs, à savoir le rejet et par la population et par les partis de l’opposition, y compris les personnalités nationales, de cette date et en l’absence des conditions idoines. Le dialogue politique qui devrait en effet être le fruit du mouvement populaire est loin d’être atteint. A ce titre, le chef d’état-major de l’Armée, Ahmed Gaïd Salah a fustigé ” certaines parties qui rejettent toutes les initiatives proposées”, en faisant visiblement allusion aux partis de l’opposition et des personnalités nationales ayant décliné l’invitation de Bensalah pour prendre part à des consultations politiques. Dans son allocution prononcée, voici quelques jours, Gaïd Salah a insisté sur la voie de dialogue pacifique comme seule solution à une sortie de crise. Son appel a, parait-t-il, eu l’écho auprès de certains partis, entre autres le MSP, TAJ, Talai El Houriyet, le Mouvement El-Bina et le Front de la justice et du développement (FJD) ayant salué la proposition de l’institution militaire. Selon nos sources, la Présidence a réalisé avoir échoué dans sa première démarche ayant pour but de réunir les partis et les forces vives du pays afin de débattre sur des solutions à même de sortir le pays de sa crise, car la construction d’un dialogue constructif doit être inéluctablement appuyé par des mécanismes à même de rétablir la confiance “perdue” entre la base et le sérail. En effet, toute démarche répondant à des agendas élaborés de manière unilatérale sera vouée à l’échec, parce que la solution à une crise implique d’associer tous les acteurs. Force est de constater que la question des élections présidentielles n’intéresse presque plus les politiques, sachant que l’institution militaire n’y parle plus, notamment dans ses derniers discours où elle insiste sur le dialogue. De ce fait et de l’avis des observateurs, l’échéance présidentielle ne devrait pas avoir lieu le 4 juillet 2019 comme le souhaite Abdelkader Bensalah. L’hypothèse d’un report de cette échéance est plus plausible.

M.K