Des quantités importantes de pluie ont été enregistrées au nord du pays durant la période allant de mars à mai, selon Centre climatologique national (CCN). « Quelques wilayas ont vu leurs quantités parfois triplées par rapport à leurs normales climatiques sans toutefois dépasser leurs records observés durant les 30 dernières années », a précisé, le directeur du centre Salah Sahabi Abed. Selon ce responsable, qui cite une étude menée par l’ONM sur la situation pluviométrique, le mois de mai a été exceptionnellement pluvieux. Des quantités importantes de précipitations dépassant le double de la normale ont été enregistrées durant ce mois seulement. Par wilaya, le responsable informe que Ainsi, les quantités enregistrées dans les wilayas de Bejaia, Mascara et Tiaret ont « dépassé les records mensuels absolus pour le mois de mars sur cette même période ».Selon l’étude, « beaucoup » de stations ont également relevé des quantités importantes atteignant ou dépassant parfois le double de leurs normales à l’instar d’Alger, Bejaia, Bouira, Dellys, El-Bayadh, Djelfa, Jijel, Maghnia, Miliana, Mostaganem, Saida, Sétif, Sidi Bel-Abbès, Ténès et Tizi-Ouzou. Ainsi les quantités de précipitations ont atteint les 108 mm à Jijel, Oum El-Bouaghi avec 103 mm, Souk Ahras 97mm et Miliana 77 mm. Durant le mois d’avril, « des précipitations importantes se sont poursuivies » dans certaines wilayas laissant place à des « quantités équivalentes au triple de leurs normales calculées sur la période 1981-2010 », note la même source. A noter que dans certaines villes, les quantités de pluie de ce mois ont dépassé celles du cumul des deux mois de janvier et février 2018, comme pour Tiaret, Ténès, Chlef, Médéa, Maghnia, Ghazaouet, El-Bayadh, Djelfa et même Ain Sefra et Bechar. La pluviosité en ce mois a également touché beaucoup de wilayas des Hauts plateaux et le nord du Sahara, indique le document citant l’exemple de Djelfa avec 54 mm, Biskra avec 49 mm, Saida avec 55 mm ainsi que Boussaâda avec 43 mm et enfin Bechar avec 22 mm. Certaines wilayas ont enregistré des quantités en mai dépassant celles de janvier ou février 2018 à l’exemple d’Oum El Bouaghi, Saida, Sétif, Tébessa, Guelma et Djelfa. Il est à rappeler que l’étude menée par l’ONM « consiste à comparer les quantités mensuelles relevées durant les mois de mars, avril et mai 2018 au niveau des stations météorologiques appartenant au réseau d’observation de l’ONM ».L’étude prend en compte, selon les explications de Sahabi, les normales climatologiques tel que recommandé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) couvrant la période 1981-2010 et par rapport aux records mensuels absolus enregistrés dans ces stations et ce, sur la période des 30 dernières années 1988-2017.
A.D
