Planification familiale – Tous les secteurs concernés

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Les experts participant à une rencontre sur la  mise en oeuvre des objectifs du développement durable ODDs et de la  planification familiale, ont mis en avant la nécessité de mettre en œuvre  et suivre la Stratégie nationale de planification familiale tracée par le  ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière  (MSPRH) pour les années 2017/2020.

  Les participants ont appelé, mardi, lors de cette rencontre organisée par  l’Association algérienne de planification familiale (AAPF), avec la  participation du MSPRH, du Fonds des Nations Unies pour la population  (UNFPA) , des experts en sociologie, du Conseil national économique et  social (CNES) et de la société civile, à  » la nécessité de revenir au  programme de la planification familiale, appliqué par l’Algérie dans les  années 1980, et qui a prouvé son efficacité, de l’aveu même des  organisations internationales ». Le nombre des naissances en Algérie en 2017, s’est élevé, selon le  Sous-directeur au MESPRH, M. Lotfi Hamchi, à 1.600.000 naissances.  Ce chiffre bien que classant l’Algérie parmi les pays qui connaissent une  croissance plus soutenue en population dans le monde, M. Hamchi a estimé  que cette situation n’est  » pas préoccupante », d’autant qu’elle entre dans  le cadre d’une croissance ordinaire et d’un renouvellement des générations.  Le même interlocuteur a abordé les principaux axes de cette stratégie qui  repose essentiellement sur le libre choix de la femme et du couple à  concevoir le nombre d’enfants et d’organiser les naissances, l’amélioration  de la place de la femme au sein de la société, l’économie en matière de  santé, outre la contribution au développement socio-économique qui se veut  un facteur essentiel dans la réduction de la pauvreté dans la société.  A ce titre, le même responsable a révélé que le Ministère procédera, dans  le cadre de cette stratégie, au relèvement du budget consacré à  l`utilisation des moyens contraceptifs.  M. Hamchi a, par ailleurs, rappelé le nombre de structures de santé qui  supervisent la gestion de la planification familiale, lesquelles  sont au  nombre de 337 centres, 1528 polycliniques et 1342 salles de soins, relevant  dans le même contexte, le recensement de centres de référence dans le cadre  du partenariat avec l’AAPF dans 48  wilayas du pays, dont certains  implantés dans les régions enclavées pour garantir une répartition  équitable dans différentes régions du pays. La représentante de l’UNFPA, Mme Sakani Ouahiba a, pour sa part, présenté  les principaux axes relatifs à la santé sexuelle et reproductive de la  population qui entre dans le cadre des ODDs fixés par l’ONU pour les années  2016-2030, lesquels vise particulièrement à  » réduire radicalement le taux  de mortalité chez les femmes enceintes », saluant à ce propos, les efforts  déployés par les autorités algérienne qui sont parvenu à  » réduire ce taux  de 70  décès pour 100.000 habitants au cours des années précédentes, à 57  décès en 2017″.   Le soutien fourni par le Fonds dans ce cadre s’inscrit dans le cadre de  l’accompagnement des programmes nationaux algériens consacrés à la santé  mer et enfant, la planification familiale, la santé sexuelle et l’égalité  entre les deux sexes en vue d’améliorer les conditions sociales de la  population. Pour sa part, le président de l’AAPF, M. Ali Chaib a abordé les  principales activités de son organisme financé par la fédération  internationale de la planification familiale, qualifiant le ministère de la  Santé de « partenaire principal » dans l’application des programmes nationaux  et l’amélioration de la vie des familles algériennes. A ce propos, M. Chaib a mis en avant l’importance de l’information et la  formation, tout en tirant profit des expériences locales et internationales  réussies, ainsi que la promotion du partenariat pour atteindre les  objectifs du développement durable en matière de santé sexuelle, maternelle  et infantile, de planification familiale et de l’autonomisation des femmes  et des jeunes. Intervenant à la même occasion, le représentant du CNES , Fawzi Amokrane a  indiqué que le phénomène de la croissance démographique que connait  l’Algérie ces dernières années (3,5 enfants/femme) n’était pas inquiétant,  appelant à la nécessité de l’accompagner par des programmes de  développement socio-économiques. Dans ce sillage, la sociologue, Fatima Oussedik, a affirmé de son côté,  qu' »il ne s’agit pas d’une explosion démographique, appelant à  l’amélioration de la gestion du territoire ».  Mme. Oussedik a mis l’accent, dans ce sens, sur l’impératif de mener une  étude sur ce phénomène dans son contexte général, prenant en considération  la situation géopolitique et anthropologique du pays et qu’elle soit fondée  sur une politique nationale de la population ». Après avoir salué les programmes de planification familiale des années 80,  les participant ont déploré la situation actuelle qui est du, selon  certains d’entre eux, à la mise à la retraite des sages-femmes, soulignant  la nécessité de retourner à ces programmes, de former les sages-femmes et  d’élargir les campagnes de sensibilisation en faveur de la population.

Yasmine D